Mausolée dit de Galla Placidia

Baptistère Néonien 

Baptistère des Ariens 

Chapelle archiépiscopale

St Apollinaire Nuovo

St Vital

St Apollinaire in Class

Eglise St Jean Evangéliste

La Maison de Tapis de Pierre

Le musée National

Le Musée National de Ravenne (le MAR)

 Le Musée national de Ravenne expose une collection d'objets archéologiques, artistiques et artisanaux. Il est situé dans l’ancien monastère bénédictin de San Vitale.
Parmi les objets les plus précieux, le musée conserve des chapiteaux en marbre oriental, des sarcophages décorés et d’autres objets datant du Vème et du VIème siècle.
  La section du musée consacrée aux pièces provenant des monuments paléochrétiens et byzantins nommés au Patrimoine de l’Humanité par l’Unesco accueille quelques transennes*, la croix de Saint Vital et la sinopie (dessin préparatoire) de la mosaïque de Sant’Apollinare in Classe.
  On peut aussi admirer
l’important cycle des fresques du XIVème siècle, considéré comme un chef-d’œuvre de Pietro da Rimini, détaché du mur de l’ancienne église de Santa Chiara à Ravenne.

*Une transenne (du latin transenna, grillage), appelée parfois claustra, est un élément d'architecture souvent religieuse, une plaque de pierre ajourée, parfois sculptée, que l'on dresse verticalement pour délimiter des emplacements réservés, comme le chœur d'une église ou pour fermer des fenêtres et autres ouvertures. Elle a un rôle décoratif et fonctionnel (éclairage et ventilation de l'édifice). Ce procédé de remplage qui a des modèles connus originaires de Sumer de 3000 ans av. J.-C., se rencontre surtout dans l'architecture carolingienne et byzantine avant de disparaître progressivement en Occident à la période gothique qui privilégie les baies faisant pénétrer la lumière dans les édifices.

 

  Aujourd'hui, il ne reste plus que deux cloîtres du monastère de San Vitale :

 

Sarcophage d'Isachius. Adoration des Mages. Vème siècle, réutilisé au VIIème siècle


Ce sarcophage antique fait penser au thème chrétien du Bon Pasteur que l'on trouve sur les mosaïques de Ravenne. Je n'ai pas les informations nécessaires pour en dire plus. Si vous en avez, j'aurais plaisir à les recevoir.


Détail


Détail

Hermès Propilaios (des Propylées)
Marbre, provenance inconnue, milieu du II° s ap.J-C

Buste de Miltiade, marbre du Pentélique, provenance : Rome, II° s ap. J.-C

Tête féminine, sans doute Aphrodite, provenance inconnue  Ier s  ap. J.-C

Silène, marbre blanc, provenance inconnue, première moitié du II° s ap. J.-C

Apollon et Daphné, ivoire, Ve siècle, art hellénistique

Valve de boite à miroir représentant le couronnement de l'amant, ivoire, provenance Paris, 1er tiers du XIV° s.

Couverture d'Evangéliaire dit Diptyque de Murano
VIe siècle,Ivoire, Provenance : Egypte ?

 

Coffre octogonal avec des scènes de la légende d'Hélias
Atelier de
Baldassare degli Embriachi
Bois, os, corne, fin XV°, début XVI°
 

Plaque d'ivoire représentant la Dormition de la vierge, provenance Constantinople, art byzantin, début du XII° s

Plaque d'ivoire représentant la mort du christ, provenance Constantinople, art byzantin, début du XII° s
 

Plaque d'ivoire représentant la naissance du christ, provenance Constantinople, art byzantin, début du XII° s

 

Retable portatif, ivoire, provenance : France du Nord, milieu du VXI° s

 

Les icônes byzantines avec le thème de la Vierge : trois types de représentation


  L'Hodigitria (du grec ancien οδηγεώ /odigeô : je conduis, je guide), est un des types d'icônes les plus répandus et populaires de la Vierge Marie, Mère de Dieu avec son fils Jésus, enfant. Elle a été peinte ainsi, selon la légende, par l'évangéliste Saint Luc. Elle est debout avec l'enfant Jésus sur le bras gauche. C'est la Vierge qui conduit, qui montre le chemin, selon l'étymologie du mot.
L'enfant ou l'adolescent Jésus est assis dans les bras de la Mère de Dieu. Il bénit de la main droite, et tient un livre-rouleau de la main gauche. Cette représentation, ces gestes, correspondent à ceux du Christ pantocrator dans l'iconographie traditionnelle du Christ.

  Les icônes représentant le même sujet mais appelées "glycophilousa" ou "Éléousas" (mot repris de la racine en grec ancien du mot έλεος/éléos, la compassion, la tendresse), sont assez proches des odigitrias mais la relation entre la mère et l'enfant devient le sujet principal de l'icône. Les joues de la Mère et de l'Enfant se touchent dans un geste de tendresse.
  Les éléousas expriment l'amour infini existant entre Marie et son fils Jésus. Les odigitrias donnent une place plus importante à Jésus lui-même plutôt qu'à ce lien mère-fils. Jésus apparaît dans ces dernières, davantage comme l'image centrale de la composition. Jésus s'y adresse au spectateur de l'icône. La Vierge Marie y est représentée de face et la tête droite ou très légèrement inclinée. Dans les deux types d'icônes, elle montre souvent son fils de la main droite. Comme pour guider les âmes vers son divin fils.
Au point de vue dogmatique cette imagerie représente le monde du « Christ Roi et Juge céleste » et fait référence à l'« enfant-Dieu et Roi » ou encore à l'Enfant Jésus.

La « Madonna Lactans » ou « Galaktotrophousa » : la Vierge Marie est représentée allaitant l'enfant Jésus

Vierge de la tendresse ou Glycophilousa (« du doux baiser »)
Peinture crétoise XVI°s

Vierge de la tendresse ou Glycophilousa (« du doux baiser »)
Peinture crétoise XVI°s

Vierge Hogiditria
Ecole de Andrea Ritzos da Candia (1421-1492)
Peinture du XVI°s avec influences de la peinture crétoise

Vierge Galaktotrophousa entre Ste Catherine et Ste Lucie

Peinture du XVI°s avec influences de la peinture crétoise

 

Le créateur entouré de la Vierge et de St Jean l'Evangéliste (XVI°s)
Peinture typiquement byzantine (artiste crétois ?)

L'annonciation, fin XVI°, début XVII°s,
Peinture des écoles vénitienne-crétoise (influence des modèles de Titien)

Crucifixion avec la Vierge, St Jean et quatre saints
Ecole de peinture de l'Adriatique influencée par Paolo Veneziano (début XIV° s)

Vierge à l'enfant, école d'art dalmate (début XV°s)

Vierge à l'enfant entourée de St Jérôme, St Jean Baptiste, St André et St Augustin

Peintre sans doute crétois

Pietro da Rimini, Fresques de la voûte de la Chapelle Santa Chiara

  "Oubliées chez un restaurateur depuis 1969, les fresques de la chapelle Santa Chiara, réalisées au XIVe siècle par le peintre Pietro da Rimini, sont actuellement (2019) exposées au musée national de Ravenne.
  En 1969, la surintendance pour les Biens artistiques de Ravenne avait confié la restauration des fresques de la chapelle Santa Chiara, exécutées par Pietro da Rimini  vers 1320, au restaurateur Ottorino Nonfarmale. Ce dernier les avait détachées des murs et transportées dans son laboratoire, à Bologne. Mais en raison d’un manque de crédits permanent, les travaux n’ont été achevés qu’en décembre 1993 ! Un délai si long que la Ville, propriétaire de la chapelle Santa Chiara, avait oublié jusqu’à l’existence des fresques et autorisé entre-temps le théâtre, installé dans l’église contiguë depuis 1891, à s’agrandir en annexant la chapelle. Dès lors, fallait-il restaurer la chapelle et rendre les fresques à leur lieu d’origine ou s’orienter vers une autre solution ?
  La recherche d’une réponse à ce problème singulier a suscité un long débat, dont émerge aujourd’hui un projet original. Les fresques pourraient être exposées dans un édifice historique reconverti en Musée médiéval. Ce nouveau musée couvrirait la période de l’histoire de Ravenne comprise entre le XIe et le XIVe siècle. D’autant plus que cette période a été trop longtemps négligée, en dépit d’un riche matériel documentaire conservé aux Archives municipales. En attendant, le cycle de fresques est exposé au Musée national de Ravenne, spécialisé, lui, en art byzantin.
  Au terme d’une convention passée entre la Ville et la Surintendance, les fresques y resteront en dépôt pour une durée de trois ans. Ainsi, on peut de nouveau apprécier la personnalité exceptionnelle de Pietro da Rimini, qui sut comprendre le sens profond du renouveau proposé par Giotto, en y intégrant une palette raffinée aux couleurs suaves et une délicatesse picturale propres à l’art des régions de l’Adriatique et à l’art byzantin. Dans leur nouvelle présentation, les trois superbes fresques, hautes de 8 m et larges de 6,5 m, sont réunies dans leur partie supérieure alors qu’elles avaient été séparées à une époque précédente (1956)."

Extrait de : https://www.lejournaldesarts.fr/patrimoine/rimini-de-retour-ravenne-102035 (01/10/1995)
PS : notons qu'en 2019, les fresques sont toujours dans le musée National de Ravenne

Les Évangélistes (avec leur symbole traditionnel) et les Docteurs (1330)

L'évangéliste St Jean (l'aigle) et un docteur

L'évangéliste St Luc (le taureau) et un docteur

L'évangéliste St Marc (le lion) et un docteur

L'évangéliste Mathieu (l'ange) et un docteur

L'adoration des Mages (détail)

L'adoration des Mages (détail)

La crucifixion

La crucifixion (détail)

Le jardin des oliviers

Le baptême du Christ

L'annonciation

La sinopie (dessin préparatoire) de la mosaïque de Sant’Apollinare in Classe

Etoffe du IXe siècle, de type sassanide ornée de lions : elle fut retrouvée dans la tombe de Saint-Julien à Rimini

Photos : copyright JF.Bradu et F.Virot

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FIN DE RAVENNE, suite St Romain-en-Gal