Plan : M-Th. Chrétin à Nérac   M-Th. Chrétin à Germigny-des-Prés (I. II. III.)   Chronologie   Notes

NOTES

[1] Jules Andrieu, Bibliographie générale de l'Agenais I (Paris 1886), pp. 170-172 pour la notice sur Chrétin: p, 171 pour le passage cité ci-dessus.

[2] Prosper Mérimée, Correspondance générale [ed. M. Parturier] I, (Paris 1941), pp. 449-450.  Dans ses Notes d'un voyage dans le midi de la France (Bruxelles, 1835) Mérimée, tout en reconnaissant que des doutes circulaient, faisait appel à son expérience personnelle: "Mon opinion fut, et est encore, qu'il [le bas-relief] est réellement antique.  Pour faire partager mon sentiment, je n'ai d'autres titres de confiance du lecteur que le fait d'avoir vu un grand nombre de sculptures de différentes époques, d'où il peut inférer que j'ai dû acquérir quelque discernement par la comparaison d'une multitude de caractères indéfinissables qui constituent le style d'une époque et d'une nation" (p. 426). Nous pouvons aujourd'hui regretter la disparition des bas-reliefs de Nérac. 

[3] Journal de l'Institut Historique 3 (1835) p. 89.  Le récit du Journal (pp. 88-90) est présenté comme Extrait de l'Echo du monde savant [publication que je n'ai pu consulter].

[4] Ibid. p. 90.

[5] J.-F. SAMAZEUILH, contribua un "Mémoire sur les fouilles de Nérac," dans Revue d'Aquitaine  9 (1865) 263-278, 345-356, 435-455.  Le passage cité se trouve à la page 

[6] Unable to find this in S. but report was probably true! He was a Jacobin: See his letter of 22 April 1848 (below).

[7] Bibliographie générale  de l'Agenais, I (1886) p. 170-171.  La courte notice sur Chrétin par Roman d'Amat dans le Dictionnaire de Biographie Française  (t. 8 (19XX) cols. 1285-86) dépend entièrement d'Andrieu et du Journal de l'Institut historique t. 3 (cité plus haut, note 7).

[8] Voir Françoise Bercé, Les premiers travaux de la commission des monuments historiques 1837-1848 (Paris 1979) p. 50.

[9] Pour l'itinéraire (établi d'après l'état des frais de route et sa correspondance) voir la note de Maurice Parturier dans Prosper Mérimée: Correspondance générale t. 3 (Paris 1943) p. 67.  Voir aussi, Elisabeth Morel,  Prosper Mérimée: L'amour des pierres (Hachette 1988) p. 121.

[10] Prosper Mérimée, "Église de Germigny (Loiret)," Revue  de l'architecture et des travaux publics 8 (1849) col. 116.  Cet article (cols. 113-118), bien que publié en 1849, fut probablement commencé en 1846 pour paraître dans le tome 7 de 1847.  En effet Mérimée commence son article avec un renvoi aux dessins de Germigny par Constant Dufeux qu'il avait donné "dans le dernier numéro de la Revue"  (tome 7 de 1847).  Dessins et article étaient manifestement destinés à s'acompagner l'un l'autre.  On peut soupçonner que la vie fort mouvementée que menait Mérimée lui empêchait parfois de finir à temps [to meet his deadlines].  Ceci permet de comprendre que sa phrase (col. 116) "la mosaïque de Germigny, qu'on restaure en ce moment" ne vise pas 1849 mais une période précédente.  Comme nous verrons, toutes les indications convergent pour montrer que les travaux sur la mosaïque n'ont pas dépassés l'année 1847.  [ASK POILPRE]

[11] Ibid. col. 116.

[12] "M. Dufeu, architecte, qui a accompagné M. l'Inspecteur général dans sa tournée de l'année 1841 est introduit. Il fait voir à la Commission les croquis des églises de Germigny, de Lessay, de Loches, de Montrésor, de la Roë, de St Crépin à Evron, de Dol, de Preuilly, de la Souterraine, d'Evron, de Chambord, du château de St Ouen et de la grande cheminée de Valognes, et un dessin de M. Mérimée représentant les anges de la voûte du choeur de Germigny, exemple peut-être unique en France de mosaïque byzantine..." cité par M. Parturier, Correspondance générale [de Mérimée], 3, p. 113, note 2.  Voir aussi F. Bercé, Les premiers travaux de la commission des monuments historiques 1837-1848 (Paris 1979) pp. 166-67.  Ce dessin de Mérimée joue un rôle important dans l'étude que prépare Ann Freeman sur la mosaïque de Théodulf à Germigny.

[13] Bercé, Les premiers travaux (Paris 1979) p. 167. 

[14] D'après la notice sur Constant-Dufeux dans le D. B. F. (t. X, col. 504) "il fut nommé, en 1841, architecte en chef de l'École de dessin et s'occupa, dans les années suivantes, des travaux de restauration et de construction des bâtiments d'administration voisins de la maison du directeur."

[15] Bercé, Les premiers travaux (Paris 1979) p. 225, note 3.  

[16] Bercé, Les premiers travaux (Paris 1979) p. 253.  En note Bercé ajoute: "Cette famille de mosaïste travaillera à plusieurs reprises pour les Monuments Historiques, en particulier pour les Invalides sous le second Empire."

[17] Paris B. N. nouv. acq. fr. 6100, ff. 401-401v).  Je remercie Mr Mathieu Lescuyer, du Département des manuscrits de le B.N., de m'avoir transcrit le texte de Guilhermy cité ici.  

[18] Pour l'inventaire des collections de Ferdinand Guilhermy légués à la Bibliothèque Nationale voir Bulletin monumental 69 (1905) 114-54 (p. 116 pour Germigny).  M. Lescuyer m'indique que Guilhermy ne donne pas la raison de sa visite à Germigny le 29juillet 1843.  

[19] L.-A. Marchand, Histoire de la ville, des seigneurs et du comté de Gien (Orléans 1885) pp. 100-101.  Marchand, historien amateur, était ingénieur à Gien) qui avait réussi à se faire nommer "membre correspondant" du Comité historique des arts et monuments.  On rencontre son nom, comme correspondant, dans quelques procès-verbaux du Comité.  On comprend aussi que, comme ingénieur, il avait prit un intérêt aux procédés utilisés pour restaurer la mosaïque.  Son premier ouvrage, Souvenirs historiques de l'ancienne abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire, publié à Orléans en 1838, ne laisse percer aucun intérêt spécial pour l'église de Germigny.  Mais en 1842 il contribua une "Notice sur l'église de Germigny-des-Prés" au journal l' Orléanais (19 janvier).  Je dois une photocopie de cet article à l'obligeance de la Médiathèque d'Orléans.    Le rôle que Marchand s'attribue de cet article contraste fortement avec la section sur Germigny (pp. 99-102??) dans son ouvrage de 1885, écrit dans sa vieillesse, où il se vente d'avoir été le premier à découvrir la mosaïque, vers 1841, de dessous des couches de badigeon et d'avoir eu la direction des travaux pour sa restauration.

[20] Prosper Mérimée: Correspondance générale t. 3 (Paris 1943) p. 151-52.  Pour  la tournée de 1844 voir Elisabeth Morel,  Prosper Mérimée: L'amour des pierres (Hachette 1988) p. 121.  Cette année, 1844, Viollet-le-Duc était le companion de Mérimée pour la première parti de son voyage. 

[21] Le dossier sur Germigny porte la côte 2 J 2646 dans les Archives du Loiret à Orléans.  Les documents s'y suivent dans un certain ordre chronologique, mais sans numérotation ou pagination interne.  Je remercie vivement Mr. Ph.-G. Richard, Directeur des Archives départementales du Loiret, de m'avoir procuré un microfilm de ce dossier sur Germigny, et d'avoir aimablement répondu à plusieurs questions.  Le J de la côte indique  la Collection de Louis Jarry (1837-1898), avocat, érudit, et surtout collectionneur de livres et documents sur l'histoire d'Orléans et de ses environs.  Il acquit un bon nombre de pièces provenant de Charles François Vergnaud-Romagnesi, érudit et archéologue d'Orléans, dont il m'a été impossible d'établir les dates précises.  D'après le Catalogue de la Bibliothèque Nationale de Paris ses publications s'étendent de 1823 à 1872.  Comme nous le verrons, ce personnage joua un rôle un peu intriguant dans l'histoire de la mosaïque de Germigny.

[22] Anne-Orange Poilpré me signale que cette lettre date du 22 d'un mois qui  termine avec un "bre," donc soit octobre, novembre ou décembre, 1846.

[23]Sa lettre du 7 janvier à Delton indique qu'il partira probablement le 15 de Paris, et sa lettre du 24 janvier à Vergnaud-Romagnesi indique qu'il est à Germigny depuis 10 jours.

[24] C'est ainsi que V.-R. explique la découverte de l'inscription par Chrétin:

[25] Samazeuilh reproduit l'inscription en entier dans son article: "Mémoire sur les fouilles de Nérac,"  Revue d'Aquitaine  9 (1865) 267-68. 

[26] Abbé Prévost, La basilique de Théodulf et la paroisse de Germigny-des-Prés (Orléans, 1889) p. 91 indique que "La paroisse de Sainte-Geneviève-des-Bois, du canton de Châtillon-sur-Loing, est nommée dans un vieux pouillé du diocèse d'Orléans, sancta Ginevra de Boscis

[27]Dans sa lettre du [...........] à Vergnaud-Romagnesi il écrira: "son nom [GINEVRA] n'est nullement conforme à la manière latine de l'exprimer, mais en tout conforme au génie de la langue italienne au moyen-âge."

[28] Jacques Soyer, Les noms de Lieux du Loiret (Roanne, 1979) p. 89: "Germaniacus, puis, par assimilation du premier a à l'i suivant, Germiniacus, du gentilice Germanius, formé sur le surnom d'origine ethnique Germanus, `le Germain'."  Ce nom du Loiret n'est pas unique: Auguste Lognon, Les noms de lieu de la France (Paris 1920-1929) p. 504 indique un Germigny-l'Évêque à Meaux.

[29] Le dessin de cette statue que Chrétin allait fournir à Vergnaud-Romagnési quelques semaines plus tard ne laisse aucun doute sur ce point!  Voir la reproduction, fortement réduite, dans May Vieillard-Troiekouroff, "Nouvelles études sur la mosaïque de Germigny-des-Prés," Cahiers archéologiques 17 (1967) p. 105.

[31] Archives du Loiret, Collection Jarry, 2 J 2646.

[32] Bien que datée le 24 janvier, la lettre porte sur le dos un cachet de Poste avec "Orléans 27 janvier."  

[33] Archives du Loiret, Collection Jarry, 2 J 2646.

[34] En 1840 Vergnaud-Romagnesi avait demandé à Duchalais, en visite à Orléans, de passer par Germigny pour examiner cette inscription avec la dédicace.  Rentré à Paris, Duchalais donna son avis dans une lettre, datée du 21 juillet 1840, [Collection Jarry, 2 J 2646, aux Archives du Loiret].  En lisant cette lettre on s'aperçoit que plusieurs des phrases dans le Mémoire sur Germigny que Vergnaud-Romagnesi publia en 1841, sont prises textuellement de cette lettre, sans que l'auteur prenne la peine d'indiquer sa source.

[35] Nous donnons ici la partie moins importante de la lettre de Duchalais qui suit ce passage: "

[36] Il s'agit des dessins qui accompagnaient la Mémoire de 1841

[37] A. du Faur, vicomte de Pibrac, Giadisophe ou Commentaires de M. Vergnaud-Romagnesi sur quelques inscriptions de Saint-Benoit-sur-Loire," (Orléans 1844).

[38] {Obituary of de Pibrac--check again}

[39] Mémoires de la Société Royale des Sciences, Belles-Lettres et Arts d'Orléans, tome 7, (1846-?), p.134.

[40] Nous connaissons au moins deux qui furent consultés par les réponses contenu dans la Collection Jarry (2 J 2646) aux Archives du Loiret: l'un était Eloi Johanneau (1770-1851), connu pour son édition de Jules César, paru en 1845; l'autre, Jean Lesguillon (1799-1873) était le cousin de Vergnaud-Romagnesi.

[41] "Notice sur la découverte en janvier 1947 de deux inscriptions dans l'église de Germigny des Prés (Loiret)," Revue Archéologique 4 (1947) 33-39.  A la dernière page nous lisons: "N.B. Depuis la composition typographique de cette Notice on a retrouvé dans Baluze l'inscription de la mosaïque de Germigny etc."  Puisque Jacob avait le texte de Baluze déjà en main pour son rapport du 19 février, ceci prouve que le texte de Vergnaud Romagnesi avait été envoyé à la Revue bien avant cette date.

[42] Mémoires de la Société Royale des Sciences, Belles-Lettres et Arts d'Orléans, tome 7, (1846-?), pp. 133-134.  En effet l'ouvrage de Dom Jandot,  ?!

VERIFY JANDOT IN  VIDIER

[43] Voir sa notice intitulée "Vandalisme de la Commission des Monuments Historiques," dans Annales Archéologiques 9 (1849) 60-61.  BUT CHECK IBID. 7 (1847) 113-142.  [better text]

[44] Didron publia cet article dans ses Annales Archéologiques 6 (1847) 229-232, en ajoutant (p. 233) quelques réflexions: " Nous félicitons MM. les archéologues d'Orléans, où nous comptons de savants amis, d'avoir demandé qu'on laissât telle qu'elle est cette précieuse mosaïque.  On dit que le mosaïste, pour occuper ses loisirs, voudrait refaire le tout à neuf; nous espérons qu'il trouvera un autre moyen de se distraire, et que M. le ministre de l'intérieur emploiera son argent à d'autres besoins.  M. le ministre nous ferait le plus grand plaisir en ne touchant pas, de cette façon du mois, aux précieux monuments de notre pays. Nous prions  nos amis de nous tenir au courant de cette affaire."  On ne peut douter que c'est Chrétin qui cherchait la permission de "refaire la mosaïque à neuf."

[45] SOURCE

[46] There may seem a contradiction between what Mérimée is saying here in 1847 about the work on the mosaic being completed and what he wrote in his article on Germigny, published in 1849: "  La mosaïque de Germigny, qu'on restaure en ce moment, avait peu souffert, si ce n'est dans le fond..."

[47] Bulletin archéologique du Comité des arts et monuments, 1837-1848, tome 4, p. 219.

[48] SOURCE

[49] Voir le témoignage de J.-F. Samazeuilh, qui avait connu Chrétin, dans son "Mémoire sur les fouilles de Nérac," Revue d'Aquitaine 9 (1965) p. 347: "le sieur Chrétin, peintre médiocre, mais bon dessinateur (il fut même professeur, dans cet art, au Collège d'Auch)..."

[50] Vergnaud-Romagnesi, Addition à la notice sur la découverte en janvier 1847 de deux inscriptions dans l'église de Germigny-des-Prés (Loiret)  (Orléans).  Si le dessin avait été présenté officiellement à la Société d'Orléans l'auteur aurait certainement mentionné ce fait dans la note qui accompagne le titre de sa notice.  Ici nous lisons seulement: "Voir le croquis joint à cette notice, et que nous devons à l'obligeance du mosaïste, qui seul pouvait le faire de manière à donner une idée complète de la mosaïque, dans l'état de dégradation où elle se trouve encore."  En plus de la mosaïque la planche contient deux plans de l'église (actuelle et ancienne) ainsi que le bénitier, copiés par Vergnaud-Romagnesi de la lettre de Chrétin du 10 mars.  Le dessin de la statue de Ste Geneviève doit aussi être de la main de Chrétin.  On trouvera une reproduction de cette planche (trop réduite pour voir les détails) dans  May Vieillard-Troiekouroff, "Nouvelles études sur les mosaïques  de Germigny-Des-Prés, Cahiers archéologiques 17 (1967) p. 105; la même, *Germigny des Prés, l'Oratoire privé de l'abbé Théodulf," Dossiers Archéologiques 30 (1978) p. 43; Uta Schedler, "Die Pfalzkapelle in Aachen und St. Salvator zu Germigny-Des-Prés Vorbild und Widerspruch," Das Frankfurter Konzil von 794 (mainz 1997) p. 1092, Fig. 7.

[51] Ce détail de sa présentation reste important pour la recherche.  Le texte de l'inscription telle que la transmettent Paris, B.N. lat. 1720 (fol. 5v-7v), Berne MS 306 (fol. 3a), les ouvrages de Dom Chazal et de Baluze commence avec les mots ORACULUM SANCTUM ET CHERUBIM HIC ASPICE.  En découvrant l'inscription Chrétin avait copié ORACLUM SCM ET CERUBIN HIC ASPICE , mais dans son dessin Vergnaud-Romagnesi présente le E en entier, et une partie du R, du mot CERUBIN en points--c.a.d. que seulement quelques vestiges de ces lettres demeuraient.  Ceci permet de comprendre pourquoi le comité spécial qui visita Germigny le 9 février cru devoir conclure au mot CHIRUBIN. L'espace disponible entre le C et le R montrait l'impossibilité de lire un CHE-, mais le comité ne pouvait conçevoir que ce mot fut écrit sans un H, donc CHI- pour remplir l'espace qui restait. CERUBIN pourtant est la graphie de Theodulfe.  Dans son Codex quasi autograph (Vat. lat. 7207) de l'Opus Caroli regis contra synodum (Libri Carolini), ce mot cerubin, qui vient plus de quarante fois, a été chaque fois corrigé par un membre de la cour de Charlemagne en cherubim, avec l'addition d'un h et la conversion de n en m. Chrétin a vu juste en lisant les vestiges d'un E à la place indiquée.

[52] Revue archéologique 4 (1847) p. 38. 

[53] [Bulletin du Comité de la Langue de l'Histoire et des Arts de la France,  Tome 3 (1855-56) pp. 390-91.]  Nous avons un écho de ces dires dans Samazeuilh, "Mémoire sur les fouilles de Nérac," Revue d'Aquitaine 9 (1865) p. 441, n. 1: "Le sieur Chrétin est mort sans avoir fait de révélation sur les fraudes qui lui étaient imputées.  (Lettre de M. le ministre de l'instruction publique du 14 juillet 1856).

[54]Appendice des histoires, notes et notices historiques modernes sur l'ancien monastère de Fleury-Saint-Benoît et sur Germigny-des-Prés (Orléans, Septembre 1851) p. 8. 

Plan : M-Th. Chrétin à Nérac   M-Th. Chrétin à Germigny-des-Prés (I. II. III.)   Chronologie   Notes