Plan : M-Th. Chrétin à Nérac M-Th. Chrétin à Germigny-des-Prés (I. II. III.) Chronologie Biographies

Chronologie

1832 :
Début des fouilles à Nérac.

1833 :
Chrétin est embauché pour les fouilles de Nérac.
Chrétin vend au musée de Toulouse plusieurs médaillons, inscriptions et bas-reliefs.
Toute la communauté savante (dont Mérimée) rend hommage à Chrétin pour ses découvertes, il reçoit une médaille d'argent.
M. Hase, de l'Institut, émet des doutes sur l'authenticité des pièces découvertes par Chrétin.

1835 :
30 août
: Mérimée reconnaît qu'il a été abusé par Chrétin.
Fin août : la ville de Nérac porte plainte contre Chrétin qui est cependant acquitté le 30 août 1835.

1835 à 1838 :
Chrétin est établi à Agen.

1840 :
On décide de faire des réparations à l'église de Germigny, classée monument historique.

1841 :
Mérimée, à Germigny, se rend compte de l'état de la mosaïque, il en fait une aquarelle.
Charles François Vergnaud-Romagnesi, archéologue d'Orléans, publie : "Mémoire sur Germigny-des-Prés et sur la mosaïque remarquable de son église". Ce mémoire parle d'une inscription qui se trouve sur le tailloir nord du premier pilier du clocher.

1842 :
La restauration de l'église de
Germigny est confiée à Albert Delton, architecte du gouvernement chargé depuis 1835 de restaurer la basilique de St Benoît-sur-Loire.

1843:
On fait appel à un
mosaïste romain habitant Paris, M. Ciuli, pour restaurer la mosaïque. Une nouvelle voûte est construite pendant que la mosaïque est préservée (collée sur une toile et enduite de plâtre, elle est soutenue par un échafaudage).

1844 :
Mérimée se rend à Germigny et rend compte de l'avancement des travaux à Vitet.

1846 :
Le mosaïste Ciuli abandonne le chantier de Germigny (sans doute méprisé et mal payé par Delton). Chrétin est recruté par Delton pour continuer la restauration de la
mosaïque.

1847 :
Le 15 janvier, Chrétin arrive à Germigny, avec un ouvrier, pour enlever la couche de plâtre mise par son prédécesseur sur la mosaïque.
En nettoyant la mosaïque Chrétin découvre, dans sa partie inférieure, l'inscription de Théodulf (certaines parties de l'inscription ne sont plus lisibles).
Fort de sa découverte, Chrétin décide de compléter
(il y manque l'année) l'inscription qui se trouve sur le tailloir nord du premier pilier du clocher. Mais comme il  n'y a pas la place sur ce pilier, il décide de continuer sur le tailloir du pilier à côté (le pilier ouest). Comme il avait entendu que la date de 806 avait été autrefois présente dans l'abside, il la choisit pour compléter la dédicace tout en ajoutant Ste Geneviève (l'église aurait été consacrée selon lui à cette sainte) et St Germinus (pour Germigny). Pour faire encore plus vrai, Chrétin modifie une statue de l'église pour la faire passer pour Ste Geneviève. Mais, comme à Nérac, Chrétin, par méconnaissance du latin du Moyen âge, commet des erreurs (notamment en écrivant 806).
Le dimanche 24 janvier, dix jours, donc, après son arrivée à Germigny,  Chrétin annonce ses "découvertes" au monde savant. Il choisit comme intermédiaire Charles François Vergnaud-Romagnési.
Le vendredi 5 février, Vergnaud-Romagnesi annonce les découvertes de Chrétin à la Société Royale des Sciences, Belles-Lettres et Arts d'Orléans (ces savants n'ont pas une confiance totale en Vergnaud-Romagnesi).
Le 9 février, une commission spéciale est envoyée à Germigny pour relever les deux inscriptions. Cette commission est composée entre autres, du vicomte de Pibrac, de A. Jacob, de Vergnaud-Romagnesi (qui s'abstient de venir), et de Charles Pensée (dessinateur).
Le dimanche 21 février, Jacob publie dans l'Orléanais , au nom de la Société Royale des Sciences, Belles-Lettres et Arts d'Orléans, un article annonçant la découverte des inscriptions, mais il sonne aussi l'alarme à propos des bruits qui courent de détruire la mosaïque pour en refaire une nouvelle, semblable à l'originale.
Le 22 février, Delton adresse une lettre à Chrétin pour lui demander de rétablir la mosaïque. Chrétin accepte de refaire une mosaïque neuve.
Le 27 février 1847, Prosper Mérimée est présent à la réunion du Comité Historique des Arts et Monuments à Paris; Didron lit l'article de l'Orléanais et déclare
que tous les travaux sur la mosaïque sont terminés, celle-ci devant rester en l'état où elle se trouve.
D
es doutes circulent à Orléans sur l'authenticité de l'inscription du pilier ouest avec la date de 806, mais Vergnaud-Romagnesi et le curé de Germigny soutiennent Chrétin.
Début mars, Vergnaud-Romagnesi demande à Chrétin de faire un dessin de la mosaïque pour l'académie Royale des Sciences et Arts d'Orléans.
En avril ou mai, Vergnaud-Romagnesi publie le dessin de Chrétin dans une petite brochure de quatre pages.
Mais les semaines et les mois suivants s'écoulent sans que Chrétin ne réussisse à toucher les fonds (1500 frs) alloués pour la restauration complète de la mosaïque.

1848 :
Le
22 février1848 : journée révolutionnaire à Paris.
Un mois plus tard, le
22 avril
, Chrétin décide d'essayer de remédier à sa situation d'attente à Germigny en écrivant une curieuse lettre au Ministre de l'Intérieur. On y apprend que Mérimée est sans doute intervenu auprès de Delton pour que la mosaïque soit préservée et Chrétin écarté.

1856 :
Dans une réunion du Comité de la langue, de l'histoire et des arts de France, à Paris, on donna lecture d'une lettre de Samazeuilh qui cherchait de nouvelles informations sur Chrétin et les faux de Nérac. Mérimée, présent à cette réunion, déclara que le "peintre Chrétin" était mort, mais Albert Lenoir intervint pour dire qu'il
était toujours vivant et avait même récemment exécuté des sculptures d'ornements pour les travaux du Louvre.
Nous ignorons la date de sa mort.   
        

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