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Les principaux personnages en présence (biographies succintes)
DU MÈGE Alexandre
Extrait de la "Bibliographie générale de l'Agenais
(p261-262) de Jules Andrieu de
la Société des Sciences, Lettres et Arts d'Agen (1866).
"Archéologue, et historien, né à La Haye en 1785. Ancien
capitaine du génie, membre de la
Société des Antiquaires
de France, de l'Académie des Sc.,
Inscriptions et Belles-Lettres de
Toulouse, directeur du Musée de cette ville,
etc.
On a du chevalier Du
Mège de nombreux
travaux dont plusieurs
ont été très discutés.
Dissertation
sur quelques Monuments antiques découverts à
Nérac. — Toulouse,
impr.
Vieusseux,
1833,
in-4° de 63 pp. et
3 pl. — Rapport sur les Antiquités découvertes
à Nérac.
— Toulouse,
ibid., 1833,in-4°.
Ces deux brochures se rattachent à l'étrange supercherie
dont furent victimes, avec Du
Mège, une
foule d'archéologues et
d'épigraphistes.
J'ai raconté
cette mystification à l'article
consacré
à son auteur. — V. CHRÉTIN".
Pour A. Lebègue, Du
Mège aurait plus de responsabilité que Chrétin dans les faux de Nérac.
Extrait de la "Revue de l'Agenais" Tome 16, année 1889 :
"
ORIGINE DES FALSIFICATIONS.
Le musée, de Nérac et la société archéologique de
Toulouse possèdent des inscriptions et des bas-reliefs qui se
rapportent presque tous au règne de Tétricus1. La
science s'en est beaucoup occupée de 1830 à 1836, les a condamnés, presque tous pour des
raisons évidentes, et a même flétri le fabricant nommé Chrétin. Elle
a soupçonné fort justement l'archéologue
Dumège de n'avoir pas
été étranger à ces falsifications. Cependant elle ne lui a pas
attribué le rôle prépondérant qui lui revenait de plein
droit..."
Notre avis :
Du Mège a été soupçonné par plusieurs, Mérimée compris, d'être le
collaborateur de Chrétin, qui, lui, n'avait certainement pas une
connaissance suffisante pour inventer tous ces
textes latins sculptés sur les bas-reliefs. C'est Du Mège qui
se passionnait pour la Gaule
antique et voulait inventer du nouveau sur la carrière de Tétricus.
Pour en savoir plus sur Du Mège :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alexandre_Du_M%C3%A8ge
http://reinedumidi.com/Toulouse/Dumege.htm
JOUANNET François-René-Bénit VATAR.
Extraits de la "Bibliographie générale de l'Agenais " (p 387) de Jules Andrieu de la Société des Sciences, Lettres et Arts d'Agen (1866) :
"Statisticien et archéologue, né à Rennes le 31 décembre 1765, mort à Bordeaux le 18 avril 1845. Bibliothécaire de la ville de Bordeaux, membre de l'Académie des Sciences, Belles Lettres et Arts de cette ville. Il se destina d'abord au barreau et choisit ensuite la carrière de l'Enseignement. — Il fut professeur de rhétorique à Périgueux, puis vint se fixer à Bordeaux. C'était un érudit fort laborieux.
- Rapports à
l'Académie royale de Bordeaux sur Nérac et ses Antiquités (1833)...
... Le plan représentant les ruines découvertes à Nérac en 1832 et 1833, fut
dressé par Théodore Chrétin, un artiste fantaisiste dont les mystifications
archéologiques sont devenues légendaires...
- Examen critique des Antiquités de Nérac : rapport à l'Académie royale de
Bordeaux (1835)... 27 pp., avec 1 plan in-f° dessiné par Chrétin.
Le triomphe
des deux Térticus occupe la plus grande partie de la feuille.
... un précédent rapport sur un bas-relief relatif au second triomphe de
Tétricus (1834).
Le dernier Examen critique de Jouannet se produisit an
moment où l'authenticité des antiques étudiés était
sérieusement mise en doute. La pièce est datée du 10
juillet 1835 ; elle est suivie d'une note du 6
octobre où se montre le trouble dans lequel la
découverte des supercheries de Chrétin plongeait le savant archéologue".
MÉRIMÉE Prosper (Paris, 1803 Cannes, 1870)
Source
principale : "Encyclopédie Universalis".
Comme les
autres romantiques, Mérimée, s’est formé sous la Restauration
avec la nostalgie de la Révolution et de Napoléon. Son père,
bonapartiste, était un peintre néo-classique devenu secrétaire de l’École des
beaux-arts. Milieu tout à la fois artiste et fonctionnaire que Prosper Mérimée
ne
trahira pas.
Mérimée est à la fois un homme de lettres (écrivain) et un passionné d'art (cet
athée a été un grand sauveteur du
patrimoine
architectural de la France)
L'homme de Lettres :
Contemporain
des grands romantiques français, Mérimée n’a eu de cesse de se distinguer d’eux.
Sans doute l’influence de Stendhal, de vingt ans son aîné et son meilleur ami,
a-t-elle joué en faveur d’un scepticisme, d’une désinvolture, qui n’étaient pas
dans le ton de l’époque.
Ennemi de toute sensiblerie,
Mérimée reste cependant romantique par le choix des sujets de son théâtre, de
ses nouvelles et de son unique roman, Chronique du règne de Charles IX
(1829).
Écrivain précoce, il
est révélé par la publication de deux supercheries littéraires Théâtre de
Clara Gazul (1825) et la Guzla (1827).
C’est peut-être de Stendhal qu’il
tient le goût des pseudonymes et des mystifications puisque, lorsqu’il publie
ces pièces et celles qui suivent, il les attribue à une femme de lettres
espagnole imaginaire, Clara Gazul – ce qui, par ailleurs, lui évite des
ennuis avec la censure.
Ses autres oeuvres principales :
Mateo
Falcone
(histoire
corse,
1829), Tamango (aventure
d’un esclave noir,
1829),
La Double Méprise
(1833)
la Vénus
d’Ille (1837), Colomba
(après un voyage en Corse,
1841), Carmen
(son chef-d’œuvre,
1845),
Lokis (1869).
De plus, Mérimée
a été
l’introducteur en France de la littérature russe en ses commencements
: Pouchkine et Tourgueniev.
Le conservateur des monuments historiques :
Mérimée a
consacré la plus grande partie de sa vie à la sauvegarde
et à la restauration des chefs-d’œuvre de l’art gothique et roman
(on peut ajouter carolingien, avec Germigny-des-Prés).
Sa nomination (à
la place de Vitet) au poste nouvellement créé d’inspecteur général
de la
Commission
des monuments
historiques, en 1834,
due à Guizot et à Thiers mais surtout à l’intérêt du romantisme pour l’histoire
et le gothique, va orienter Mérimée vers une nouvelle et fructueuse carrière.
Pendant trente ans, il va inlassablement parcourir la France, décrivant dans de
longs rapports l’état désastreux des plus belles cathédrales et abbayes. Mérimée
entraînera dans son sillage un jeune architecte érudit, Viollet-le-Duc.
Il voyage aussi beaucoup hors de France
: Italie, Grèce, Proche-Orient, Angleterre,
Espagne.
La
défaite de 1870 mit fin à ses jours.
SAMAZEUILH Jean-François.
Extrait de la "Bibliographie générale de l'Agenais (p273) de Jules (Guillaume?) Andrieu de la Société des Sciences, Lettres et Arts d'Agen (1866) :
"Historien
et archéologue, né à Casteljaloux
le 16 août 1790, mort à Nérac
le 4 novembre 1875.
Avocat,
membre de l'Acad. de Bordeaux
et
de la Soc. des Sc.,
Lett. et Arts
d'Agen,
correspondant du ministère de l'Instruction publique.
Après de
bonnes études au Collège de Saintes,
il alla faire son droit à Toulouse où il passa ses
examens de licence le 8 juillet 1812 et où il
fit son stage. Il s'établit à Sérac en
1816, commençant
alors cette longue carrière si riche en
labeurs
fructueux, « cette vie d'avocat et de
bénédictin
pleine d'œuvres et d'honneur »,
comme l'a dit en 1881 son dernier biographe, M.
Ad. Magen.
Les
ouvrages de Samazeuil sont très estimés.
On
lui doit plusieurs des travaux historiques les plus
remarquables et les meilleurs sur notre région dont il étudia le passé avec une
ardeur,
un zèle, une persévérance infatigables...
"Mémoire sur les fouilles de Nérac (1865)" : dans ce Mémoire il est parlé
longuement de la célèbre supercherie archéologique de Th Chrétin. Samazeuilh,
qui dans cette curieuse affaire défendit comme avocat les intérêts de la ville
de Nérac, persistait malgré tout, à affirmer l'authenticité de antiques
apocryphes produits par le mystificateur".
VITET Ludovic :
En 1830, Guizot propose à Louis-Philippe la nomination de Ludovic Vitet à un poste d’inspecteur général des monuments historiques qui dirigeait un service d’inspecteurs (pour les monuments) et de conservateurs (pour les objets mobiliers), répartis dans les différents départements. En 1835, un comité, destiné à faire l’inventaire des documents et monuments de l’histoire de France, réunit Ludovic Vitet, Le Prévost, Lenormant, Mérimée, Lenoir, Didron, Victor Hugo, le philosophe Victor Cousin. En 1834, Mérimée, alors âgé de trente et un ans, remplace Vitet dans les fonctions d’inspecteur général; il parcourra toute la France, rédigeant de remarquables rapports d’inspection. En 1837 est instituée la Commission des monuments historiques appelée à examiner les demandes de subventions pour restauration.
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