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La maison : Introduction -
La Maison des Dieux Océan -
Les vestiges - Le chauffage
Une
soixantaine de domus, riches maisons particulières, ont été retrouvées dans
Vienne et à sa périphérie. Mais c'est à St-Romain-en-Gal, topographie de
plaine, qu'on trouve les plus spacieuses (toujours plus de 1000 m2). C'est
là aussi qu'elles sont les mieux connues grâce aux fouilles entreprises à
l'emplacement du musée. Aujourd'hui, on peut accéder directement à ces
maisons à partir du musée. Ce sont ces maisons, fortement romanisées, que
nous nous proposons d'évoquer.
Les élites, pour se distinguer et montrer leur totale
romanisation, se firent une gloire de se faire construire de luxueuses
demeures sur le modèle de la maison de type italien à atrium et péristyle.
La maison (domus) s'organise autour
du péristyle, un espace découvert entouré de portiques à colonnes.
Une autre salle centrale traditionnelle est l'atrium dont le toit, en
son milieu, est percé d'une ouverture (compluvium) sous laquelle un
bassin (impluvium) recueille les eaux de pluie. Dans cette pièce se
trouve le laraire où le pater familias honore les dieux lares,
ancêtres et protecteurs de la famille et de la maison. Tout autour de
l'atrium se répartissent en général les chambres (cubiculum). La partie arrière de la
demeure, où s'ouvrent notamment le tablinum (salon et bureau de
réception) et le triclinium (salle à manger), est distribuée autour
du péristyle, lieu d'agrément avec jardin intérieur (hortus), bassin, fontaines et
statues. L'ornementation témoigne d'un goût raffiné avec fresques,
mosaïques, meubles, statuettes et bibelots. Peu ouverte sur l'extérieur, la domus, de plus en plus confortable, constitue un univers clos, tout entier
tourné vers l'atrium et surtout le péristyle, son véritable cœur. |

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Maison d'Amour et Pan
Maquette réalisée par Patrice
Berger d'après des restitutions d'Anne Le bot et Brigitte Sagnier. Echelle
1/50
La Maison d'Amour et Pan a été découverte en 1980 sur le site de Ste Colombe
et dégagée seulement sur son côté oriental. On peut y voir la mosaïque du
salon d'Amour et Pan (voir
la mosaïque) et celle du triclinium aux médaillons octogonaux.
La multiplicité des pièces permettait une utilisation en fonction des
activités mais aussi en fonction du climat. Ainsi, l'été les habitants
occupaient surtout les parties exposées au nord et ouvertes sur la fraicheur
du jardin, tandis que l'hiver, les parties ensoleillées et chauffées (salles
de bains) étaient privilégiées. |
Agencement
la maison romaine |
Boutique : les façades des maisons étaient
fréquemment occupées par des locaux artisanaux, loués par le maître de
maison à des personnes extérieures ou exploités directement par lui.
Vestibule et bureaux :
les
propriétaires gérant une vaste clientèle * aménageaient des espaces à l’entrée de la maison
dans lesquelles ils
recevaient tous les jours cette clientèle. Ces espaces (atrium, vestibule ou bureaux) étaient richement décorés afin de
montrer le rang du maître de maison. Parfois ouverts sur un jardin, ils
laissaient alors ostensiblement deviner le luxe du reste de l'habitation qui
n'était ouvert qu'aux amis, invités et hôtes de marque.
* Personnes qui dépendaient
financièrement du maître de maison en contrepartie de menus services
Triclinium (salle à manger) :
Autour des espaces découverts s'organisaient les grandes pièces de réception,
vastes salles à manger ou triclinium qui, à la belle saison,
ouvraient largement sur les agréments du jardin et de ses jeux d'eau.
On peut reconnaître les salles à manger grâce à leur disposition souvent axiale
par rapport au jardin, grâce à leur grande taille et, s'il est conservé, à la
nature de leur pavement. Les motifs principaux sont placés de façon à être
lisibles depuis les lits qui accueillaient les convives. Parfois le pavement est
construit en forme de T, les lits étaient ainsi disposés autour en U, conduisant
les regards vers le T, plus richement orné. Les motifs
de la décoration se rapportaient toujours à la fonction de la pièce. Au
centre étaient disposées des tables portant les mets.
Le triclinium doit son nom aux trois lits de repas, formant une banquette en
forme de U, sur laquelle s’allongeaient les convives.
Chaque lit permet à
trois personnes accoudées sur le bras gauche de prendre place. On mange avec
la main droite. Les convives de marque prennent place sur le lit du fond
tandis que les propriétaires occupent le lit de gauche. Le lit de droite est
réservé aux autres invités. Les enfants mangent à l'écart, assis à une table
à leur dimension.
Les riches maisons pouvaient posséder plusieurs salles à manger, les plus
grandes (plus de 100 m2) servant à la réception, les plus petites
étant d'usage privé. De même, il paraît exister des salles à manger d'été,
largement ouvertes sur l'extérieur et orientées au nord, et des salles à
manger d'hiver, plus isolées et que l’on chauffait à l’aide de braseros.
Certains jardins sont équipés d’un triclinium d'été qui permettait de
déjeuner dehors à la belle saison.
Il existait également des salons, de taille plus réduite, où l’on pouvait se
détendre et discuter. Ces pièces, meublées de tables et de sièges, sont
toujours richement décorées et parfois équipées d’un
chauffage par le sol.
Péristyle (jardin à colonnade) : il est constitué par un jardin
d’agrément, entouré de colonnades et comportant au moins un bassin. La
maison romaine a pris naissance dans le monde méditerranéen, où l’eau est un
bien rare et précieux. L’eau qui désaltère, qui irrigue ou qui lave est
symbole de vie, de fertilité et de pureté. Le murmure d’une source même
artificielle, le miroir d’un plan d’eau ou la luxuriance de la végétation
aquatique créent une atmosphère idyllique que les Romains recherchent tout
particulièrement. Aussi, l’eau est-elle un élément essentiel des jardins,
dans lesquels elle intervient partout.
Cuisine : souvent assez rudimentaire, elle possède un foyer destiné à
la cuisson des aliments. Elles sont souvent contigües aux latrines et aux
espaces thermaux pour des raisons techniques : les points de chauffage, les
arrivées d'eau et l'évacuations des eaux usées étaient ainsi groupés dans un
même endroit.
Chambres (cubiculum) : souvent à l'étage ou du moins isolées des
espaces de réception, elles étaient la plupart du temps dépourvues de
fenêtres, la lumière y pénétrait par la porte et la faible luminosité
nécessitait le recours à des lampes à huile. Souvent de tailles plus
réduites, elles peuvent être reconnaissables à la nature de leur pavement
formé de deux parties. Le lit était posé au fond de la pièce sur la partie
la moins décorée, laissant libre le côté le plus ornementé. Parfois, la
mosaïque reproduit une descente de lit. Elles devaient être meublées de
sièges, tables, voire d'armoires ou de coffres. Comme dans le reste de la
maison, des peintures murales agrémentent ce lieu de repos, qui s'ouvre
parfois aux discussions d'affaires que l'on veut discrètes. A l'étage
logeait également le personnel, sans doute fort nombreux dans les grandes
maisons (cuisiniers, serveurs, jardiniers, secrétaires, précepteurs…).
Sources : musée de St Roman-en-Gal |
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Le laraire (lararium) est un autel domestique qui abrite
les divinités protectrices de la maison et de ses habitants : les Lares
et les Pénates.
Les lares veillent sur la prospérité du foyer tandis que les Pénates
assurent la conservation de la nourriture (penus : garde manger).
Le laraire peut se situer dans le jardin, dans l'angle d'une pièce ou dans
une petite salle qui lui est réservée.
Sur cet autel, on disposait les offrandes pour ces dieux : vin, fruits,
gâteaux, miel, encens...
Le
laraire de Rezé (Loire-Atlantique) avec sa niche et ses statuettes
Reconstitution J-C. Golvin et G. Coulon ("Voyage en Gaule romaine") |
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