Accueil Accueil-Celtes Les CELTES Neuvy-en-Sullias Vienne-en-Val Argentomagus Avaricum Montbouy Burdigala Lugdunum St-Romain-en-Gal Tolosa Alésia Thèmes Sixièmes 4°et 5° Cartes Chronologie Lexique Clichés Découvertes Informations
| |
[ Présentation ] [ Mosaiques ] [ Peintures ] [ La maison ] [ Les aménagements publics ] [ Le commerce ] [ Les artisans ] [ La sculpture ] [ Les monuments ]
Les monuments de Vienne :
Le
temple d'Auguste et Livie - Les Arcades - Le théâtre
St-Romain-en-Gal-Vienne |
Les monuments - Page 3/3
- Le théâtre |
|
|
On a longtemps pensé que ce monument recouvert de milliers de m3 de
terre était un amphithéâtre. C'est seulement en 1834 que l'archéologue
Claude-Thomas Delorme su convaincre Prosper Mérimée que les vestiges apparaissant au pied
de la colline de Pipet pouvaient être ceux d'un théâtre romain. Les fouilles
conduites entre 1908 et 1938 pour dégager et restaurer le monument
confirmèrent qu'il s'agissait bien d'un théâtre.
Selon les dernières données, le théâtre a sans doute été construit dans les
années 40-50 après. J.-C., ce qui n'exclut pas des réaménagements
postérieurs.
Au IIe siècle, l'odéon (du grec "ôdè" chant) fut construit à proximité sur le versant sud
de la colline
de Saint-Marcel, il pouvait contenir 3000 personnes. Seuls deux
odéons sont connus en Gaule, Vienne et Lyon.
Par son plan et son organisation générale, ce théâtre est conforme au modèle
romain (et non gallo-romain). Des galeries annulaires
voûtées constituaient l'ossature d'appui des gradins de la cavea
et servaient pour la circulation des spectateurs. Le mur de scène,
haut de 32 m, composé de colonnes superposées, a disparu et le proscaenium a
été reconstitué.
Du décor de ce théâtre reste une frise du mur de scène et du pulpitum
représentant animaux et têtes de faune conservée au Musée Saint Pierre (voir
les photos des reconstitutions sur le site en bas de page).
Schéma :
http://www.culture.gouv.fr/fr/arcnat/vienne/fr/
|
Texte et schéma qui
suivent : extraits d'une publication de la ville de Vienne.
LE THEATRE ANTIQUE
Le théâtre antique de Vienne, adossé à la colline de Pipet face au Rhône
et au couchant, est traditionnellement daté du règne d'Auguste (J. FORMIGE :
influence grecque dans sa structure et le module) ; c'est l'époque où la
ville, colonie latine puis romaine, voit surgir de partout des monuments
publics ou des quartiers d'habitation, époque de grand urbanisme. Notons
cependant qu'une date plus récente - au IIe siècle - a été proposée (G.
PICARD), en ce qui concerne le décor (frise du pulpitum et sanctuaire du
sommet, duquel proviendraient des chapiteaux figurés, représentant un
serpent s'enroulant autour d'un trépied : au musée lapidaire (église
Saint-Pierre), N° 128 D et E, à comparer avec 128 A, B et C).
Le monument a survécu au travers des péripéties de l'histoire ; les
troubles du IIIe siècle (invasions de 275) causèrent sa destruction et son
abandon comme lieu de spectacles. C'est alors qu'il commença à être
dépouillé de ses ornements et des grandes pierres. Cependant la galerie du
déambulatoire inférieur servit d'abri pendant quelques générations, au cours
du IVe siècle (couche d'incendie riche en objets : monnaies, fibules,
épingles, céramiques . . .).
Même si petit à petit des jardins vinrent à recouvrir les gradins, on ne
perdit pas tout-à-fait le souvenir du monument ; la mémoire populaire
déformante y parla d'un cirque (cf l'actuelle rue du Cirque, adjacente au
théâtre) ; au début du XIXe siècle, le peintre Etienne Rey, conservateur du
musée de Vienne, pensait à un amphithéâtre (voir au musée des Beaux-Arts et
d'Archéologie son tableau : " Vienne antique ").
Au début du XXe siècle (1908 - 1916) les sondages de Ernest Bizot,
conservateur des musées de Vienne confirmèrent qu'il s'agissait d'un
théâtre, et pendant 16 ans (1922 - 1938) d'énormes travaux ressuscitèrent le
monument. Le 30 juillet 1938, la Ville de Vienne était en fête : le
Président de la République Albert Lebrun inaugura solennellement le théâtre
restauré : au programme la " Damnation de Faust " de Hector Berlioz avec
Ninon Vallin, Frédéric Anspach. Plus de 10.000 spectateurs y assistèrent.
Depuis la fin de la guerre, chaque année, pendant l'été, le théâtre sert
de cadre à un festival : musique, art lyrique, variétés et aujourd'hui jazz. |
|
Théâtre urbain le plus grand de la Gaule après celui d'Autun.
CAVEA :
A l'origine elle pouvait contenir jusqu'à 13. 500 personnes. Constituée
de 46 gradins : 4 gradins de marbre blanc pour sièges d'honneur (en bas), 12
gradins (maenianum inférieur) séparés des précédents par une balustrade (balteus)
et un déambulatoire, 30 gradins (maenianum supérieur) séparés des précédents
par un mur de soutènement (haut de 1,50m) et un déambulatoire, et dominés
par la colonnade du portique supérieur. Un temple (à Apollon ou Bacchus ?),
précédé d'un autel, occupa le centre du portique supérieur. Le drainage des
eaux depuis le haut de la cavea est assuré par des canalisations se
déversant dans l'égout voûté (hauteur 1,80 m) du balteus.
ACCES ET CIRCULATION DES SPECTATEURS :
Accès intérieur
:
- par les
entrées latérales nord et sud, des escaliers desservent les deux maenanium et conduisent au déambulatoire supérieur
voûté au dessus du 2° maenanium.
- par les déambulatoires voûtés sous les gradins et s'ouvrant sur la cavea par des vomitoires.
Accès extérieur :
- par des
escaliers extérieurs au mur d'enceinte de la cavea et conduisant au portique supérieur.
ORCHESTRE :
Dallé à l'origine de marbres jaunes et rosés, dessinant des chevrons
parallèles.
SCENE :
Plancher
: surélevé par rapport à
l'orchestre; construit sur une fosse et limité en façade par un mur décoré (
mur du pulpitum - h. 1,33 m.) comportant des niches demi-circulaires et
rectangulaires abritant à l'origine des statues et couronné par une suite
d'animaux : lions, panthères, taureaux, qui sont des animaux du cortège de
Bacchus et aussi des molosses, boucs et étalons (voir les originaux qui
sont déposés au musée Saint-Pierre).
En arrière du mur du pulpitum : dispositif pour la manœuvre du rideau
de scène (cassettes en pierre pour pieux et mâts à coulisse du rideau).
Front de scène : il reste peu d'éléments de la façade du mur de scène
qui devait s'élever d'une quarantaine de mètres, et présenter une abondante
décoration sculptée.
PORTIQUE DU POSTSCAENIUM :
A l'ouest du mur de scène, il formait terrasse, construite sur un
soubassement en grosses pierres de taille. |
|