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Les monuments de Vienne : Le temple d'Auguste et Livie - Les Arcades - Le théâtre

St-Romain-en-Gal-Vienne Les monuments - Page 3/3  -  Le théâtre  


  

Le théâtre s'inscrit dans un complexe monumental imposant qui comprend, le théâtre lui-même, l'odéon et un sanctuaire qui domine de 30 m le théâtre sur l'éminence rocheuse de Pipet surplombant le Rhône d'une centaine de mètres. Toutefois, on ne sait pas exactement comment le théâtre et le sanctuaire, dans le même alignement, communiquaient. L'esplanade de Pipet est composé d'une surface rectangulaire à l'est et d'une autre en hémicycle à l'ouest. On ne sait pas si ce sanctuaire abritait un ou plusieurs temples.
Une inscription sur une pierre qui proviendrait du Pipet indique que le temple était consacré au culte impérial. Aujourd'hui, il ne reste que le mur de soutènement de la plate-forme. Dès le début du Moyen âge, le site fut aménagé en place forte pour défendre la ville (photo ci-contre).
Quant à l'odéon sur la colline de St Just, il ne fut reconnu comme tel que tardivement, suite à l'identification du théâtre (voir ci-dessous) et par la découverte d'un bloc de marbre portant l'inscription "ODEV" (odéon). Cette inscription est actuellement la seule connue dans l'ensemble du monde romain.

On a  longtemps pensé que ce monument recouvert de milliers de m3 de terre était un amphithéâtre. C'est seulement en 1834 que l'archéologue Claude-Thomas Delorme su convaincre Prosper Mérimée que les vestiges apparaissant au pied de la colline de Pipet pouvaient être ceux d'un théâtre romain. Les fouilles conduites entre 1908 et 1938 pour dégager et restaurer le monument confirmèrent qu'il s'agissait bien d'un théâtre.
Selon les dernières données, le théâtre a sans doute été construit dans les années 40-50 après. J.-C., ce qui n'exclut pas des réaménagements postérieurs.

Au IIe siècle, l'odéon (du grec "ôdè" chant) fut construit à proximité sur le versant sud de la colline de Saint-Marcel, il pouvait contenir 3000 personnes. Seuls deux odéons sont connus en Gaule, Vienne et Lyon.

Par son plan et son organisation générale, ce théâtre est conforme au modèle romain (et non gallo-romain). Des galeries annulaires voûtées constituaient l'ossature d'appui des gradins de la cavea  et servaient pour la circulation des spectateurs. Le mur de scène, haut de 32 m, composé de colonnes superposées, a disparu et le proscaenium a été reconstitué.
Du décor de ce théâtre reste une frise du mur de scène et du pulpitum représentant animaux et têtes de faune conservée au Musée Saint Pierre (voir les photos des reconstitutions sur le site en bas de page).

Schéma : http://www.culture.gouv.fr/fr/arcnat/vienne/fr/

Texte et schéma qui suivent : extraits d'une publication de la ville de Vienne.
LE THEATRE ANTIQUE
Le théâtre antique de Vienne, adossé à la colline de Pipet face au Rhône et au couchant, est traditionnellement daté du règne d'Auguste (J. FORMIGE : influence grecque dans sa structure et le module) ; c'est l'époque où la ville, colonie latine puis romaine, voit surgir de partout des monuments publics ou des quartiers d'habitation, époque de grand urbanisme. Notons cependant qu'une date plus récente - au IIe siècle - a été proposée (G. PICARD), en ce qui concerne le décor (frise du pulpitum et sanctuaire du sommet, duquel proviendraient des chapiteaux figurés, représentant un serpent s'enroulant autour d'un trépied : au musée lapidaire (église Saint-Pierre), N° 128 D et E, à comparer avec 128 A, B et C).
Le monument a survécu au travers des péripéties de l'histoire ; les troubles du IIIe siècle (invasions de 275) causèrent sa destruction et son abandon comme lieu de spectacles. C'est alors qu'il commença à être dépouillé de ses ornements et des grandes pierres. Cependant la galerie du déambulatoire inférieur servit d'abri pendant quelques générations, au cours du IVe siècle (couche d'incendie riche en objets : monnaies, fibules, épingles, céramiques . . .).
Même si petit à petit des jardins vinrent à recouvrir les gradins, on ne perdit pas tout-à-fait le souvenir du monument ; la mémoire populaire déformante y parla d'un cirque (cf l'actuelle rue du Cirque, adjacente au théâtre) ; au début du XIXe siècle, le peintre Etienne Rey, conservateur du musée de Vienne, pensait à un amphithéâtre (voir au musée des Beaux-Arts et d'Archéologie son tableau : " Vienne antique ").
Au début du XXe siècle (1908 - 1916) les sondages de Ernest Bizot, conservateur des musées de Vienne confirmèrent qu'il s'agissait d'un théâtre, et pendant 16 ans (1922 - 1938) d'énormes travaux ressuscitèrent le monument. Le 30 juillet 1938, la Ville de Vienne était en fête : le Président de la République Albert Lebrun inaugura solennellement le théâtre restauré : au programme la " Damnation de Faust " de Hector Berlioz avec Ninon Vallin, Frédéric Anspach. Plus de 10.000 spectateurs y assistèrent.
Depuis la fin de la guerre, chaque année, pendant l'été, le théâtre sert de cadre à un festival : musique, art lyrique, variétés et aujourd'hui jazz.

Théâtre urbain le plus grand de la Gaule après celui d'Autun.
CAVEA :
A l'origine elle pouvait contenir jusqu'à 13. 500 personnes. Constituée de 46 gradins : 4 gradins de marbre blanc pour sièges d'honneur (en bas), 12 gradins (maenianum inférieur) séparés des précédents par une balustrade (balteus) et un déambulatoire, 30 gradins (maenianum supérieur) séparés des précédents par un mur de soutènement (haut de 1,50m) et un déambulatoire, et dominés par la colonnade du portique supérieur. Un temple (à Apollon ou Bacchus ?), précédé d'un autel, occupa le centre du portique supérieur. Le drainage des eaux depuis le haut de la cavea est assuré par des canalisations se déversant dans l'égout voûté (hauteur 1,80 m) du balteus.
ACCES ET CIRCULATION DES SPECTATEURS :
Accès intérieur
:
- par les entrées latérales nord et sud, des escaliers desservent les deux maenanium et conduisent au déambulatoire supérieur voûté au dessus du 2° maenanium.
- par les déambulatoires voûtés sous les gradins et s'ouvrant sur la cavea par des vomitoires.
Accès extérieur :
- par des escaliers extérieurs au mur d'enceinte de la cavea et conduisant au portique supérieur.
ORCHESTRE :
Dallé à l'origine de marbres jaunes et rosés, dessinant des chevrons parallèles.
SCENE :
Plancher
: surélevé par rapport à l'orchestre; construit sur une fosse et limité en façade par un mur décoré ( mur du pulpitum - h. 1,33 m.) comportant des niches demi-circulaires et rectangulaires abritant à l'origine des statues et couronné par une suite d'animaux : lions, panthères, taureaux, qui sont des animaux du cortège de Bacchus et aussi des molosses, boucs et étalons (voir les originaux qui sont déposés au musée Saint-Pierre).
En arrière du mur du pulpitum : dispositif pour la manœuvre du rideau de scène (cassettes en pierre pour pieux et mâts à coulisse du rideau).
Front de scène : il reste peu d'éléments de la façade du mur de scène qui devait s'élever d'une quarantaine de mètres, et présenter une abondante décoration sculptée.
PORTIQUE DU POSTSCAENIUM :
A l'ouest du mur de scène, il formait terrasse, construite sur un soubassement en grosses pierres de taille.

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