Le
plan en croix grecque : au
centre d'un carré de 10 m, quatre piliers déterminent neuf compartiments
: celui du centre (1) délimite la base de la tour lanterne qui s'élève
jusqu'au sommet de l'édifice et se termine en coupole sur
pendentifs. Les
quatre carrés adjacents au carré central (6,7,8,9) sont surmontés de voûtes en
berceau et prolongés par des absidioles beaucoup plus basses qui
dessinent les bras égaux de la croix grecque. Les quatre derniers
compartiments (2,3,4,5) voûtés en berceau et arrondis en calotte aux extrémités
est et ouest s'élèvent à une hauteur intermédiaire. |
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![]() Les arcs sont légèrement outrepassés, il ne s'agit pas vraiment de l'arc arabe mais de l'arc wisigothique moins fermé, ils donnent aux voûtes une richesse de lignes courbes du plus gracieux effet. Comme dans l'architecture wisigothique, les claveaux n'ont pas de clé de voûte au sommet de l'arc. De même, la base de l'arc repose, en retrait, sur le bord de l'imposte. Les piliers sont constitués d'assises régulières en grand appareil, il s'agit de pierre de taille layée, ayant alternativement 31 cm et 15 cm de hauteur. |
Les arcs reposent sur des piliers carrés seulement par l'intermédiaire d'un tailloir. En savoir plus sur les arcs (schémas) Cliquer sur les photos pour agrandissement. |
Les 4 grands arcs reliant les quatre piliers centraux soutiennent les murs de la tour lanterne, ils sont allégés d'une triple arcature ajourée et d'une fenêtre supérieure. La tour lanterne accomplit ainsi sa fonction : celle d'éclairer l'édifice. En savoir plus sur les coupoles (schémas) Cliquez sur les photos pour les agrandir |
L'abside est abrite la mosaïque, le maître-autel se trouvait sans doute dans cette abside orientale, sous la mosaïque, tandis que le trône épiscopal de Théodulf, puis par la suite celui des rois carolingiens, se tenait dans l'abside méridionale (Charles le Chauve séjourna à plusieurs reprises dans la villa de Théodulf). Les arcs de cette chapelle retombent sur de courtes colonnettes en marbre montées sur des assises de maçonnerie. Des colonnettes doubles marquent l'entrée de l'abside orientale. L'emploi de colonnettes jumelles semble avoir été courant dans l'architecture préromane de notre pays. |
![]() Dessin de A. Haupt |
![]() Dessin de E. Gerspach, 1882 |
![]() Dessin congrès archéologique, 1892 |
Les vitraux des fenêtres sont garnis de feuilles d' albâtre (comme dans le mausolée de Galla à Ravenne) qui tamisent la lumière en respectant les demi-teintes. |
A
retenir pour les 5èmes : - un plan en croix grecque (deux branches égales) de type byzantin (influence orientale). - une tour lanterne (avec une coupole sur pendentifs) qui éclaire l'édifice. - des arcs outrepassés (comme chez les Wisigoths et les Musulmans). |
Lire aussi : Germigny, une architecture originale ? -
Pascale Chevalier
https://doi.org/10.4000/cem.16105
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