Le
nouveau musée, construit dans le quartier de Makrygiannis, au sud de l’Acropole,
après de multiples reports est enfin ouvert (il a été inauguré
* le 20 juin 2009). Les
retards ont été dus notamment aux protestations des riverains qui ont essayé
d'arrêter le projet car il risquait de dénaturer l'environnement du site de
l'Acropole. Il a fallu aussi assumer la démolition de trois immeubles gâchant la
vue entre le nouveau musée et l'Acropole elle-même.
* La cérémonie d'ouverture a réuni quelque 400 invités, parmi
lesquels le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, le
délégué général de
l’UNESCO, Koïchiro Matsuura, plusieurs chefs d'Etat et de gouvernement
étrangers (à l'exception notable de la Grande Bretagne), la ministre de la Culture de France Christine Albanel, ainsi que des
ministres des affaires étrangères et de la Culture de partout dans le monde. Les
officiels ont été accueillis dans le hall d'entrée par le président du nouveau
Musée de l'Acropole, le professeur Dimitris Pantermalis, qui, après une brève
introduction, a donné la parole au ministre de la Culture, Antonis Samaras.

Vue du
musée : côté Est
Le bâtiment a été conçu par l'architecte suisse Bernard
Tschumi, il peut résister à un séisme de puissance 10 sur l'échelle de Richter.
Sur sa surface de 23 000 m², 14 000 m² sont consacrés aux salles d’exposition,
il comprend quatre sous-sols et trois niveaux, le niveau intermédiaire étant
muni d'une verrière permettant des conditions naturelles d'éclairage pour les
sculptures de l'Acropole. Il peut accueillir
10 000
visiteurs par jour.

Le nouveau musée : exposition des métopes
et du fronton du Parthénon
De nombreux objets, encore jamais vus par le public, sont exposés (notamment
tous les éléments de décoration retirés des monuments de l'Acropole pendant leur
restauration), mais la place réservée au dernier étage aux «
marbres Elgin »
restera vide (provisoirement?).
Le transport des œuvres de l'ancien musée vers le nouveau musée (400 m) a été
une opération très délicate. L'opération a commencé en septembre 2007, à raison
de 4 transports par jour pour les grosses pièces, dans des caisses métalliques
déplacées à l'aide de trois grues géantes au bas de l'Acropole capables de
porter un poids de 3 tonnes et qui se sont relayées pour atteindre le nouveau
musée. On a profité aussi de ce déplacement pour restaurer les objets qui le
nécessitaient.
Le coût du transfert des milliers d'objets a été évalué à
1,6 millions d'euros et le coût du musée
lui-même à 130 millions d'euros cofinancés par la Grèce et le Fonds européen de
développement régional (Feder).

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