| Tableau,
      peinture sur toile en trompe-l'œil (2.31m x 1.25m) de Gérard de Lairesse,
      peintre hollandais (1640-1711), grand peintre classique et initiateur de
      la peinture en grisaille qui triomphera au XVIIIème siècle.
       e | L’âge
      de fer
      
       À
      l’intérieur de la niche
      
      ·    
      Pas de figure supérieure qui domine l’ensemble. C’est le monde
      du chaos qu’envahit au premier plan la
      guerre (1) portant casque, armure, bouclier, épée et flambeau;
      derrière elle un bélier (2). Elle détruit tout sur son
      
      passage : les vases des autels (3), les récoltes - à moins que cela ne
      symbolise la paix -, branche d’olivier (4), la justice (5). Elle apporte
      aussi la violence et la
      mort.
 «
      sont
      entrées la fraude, la perfidie, la trahison, la violence ». C’est ce
      qu’évoque l’enfant mort (6) ou celui qu’on égorge dans les bras de
      sa
      
      mère (7). Elle met fin à
      l’abondance
      (8).
 ·     Les cris des guerriers, les plaintes des
      victimes s’échappant des bouches ouvertes font de ce tableau,
      contrairement aux précédents, un univers de bruit.
 ·     Au loin "se retire la dernière, après
      tous les immortels, la vierge Astrée"
      (9). Fille de Zeus et de Thémis, cette vierge vertueuse vivait depuis
      l’âge d’or parmi les hommes. Elle les quitte pour rejoindre le ciel où
      elle devient une constellation : la Vierge. Ses yeux bandés peuvent évoquer
      le règne de l’ignorance qui est celui de cette période ou peut-être
      le désintérêt que, dorénavant, la déesse porte au genre humain.
 Le tableau
      fait incontestablement penser à
      La
      Marseillaise de
      Rude. Rude a-t-il vu le tableau de Lairesse qui se trouvait alors en
      France, dans la célèbre collection de Valpinçon? Les deux artistes
      n’ont-ils pas plutôt, à cent cinquante ans d’écart, eu la même
      source d’inspiration, la sculpture hellénistique et son goût du
      pathos?
 Décor
      floral :
      chardon (10) et épis (11) entremêlés : le mauvais et le bon.
 Médaillon (12) : prisonniers enchaînés qu’on exécute.
 |