La période classique

ATHÈNES : le musée de l'Acropole 49/64 -  La période classique : présentation

     L'art classique fait suite à l'art sévère (parfois appelé préclassique) vers les années 450 av. J-C. Ce mouvement artistique triomphe à Athènes, il est associé à la naissance de la démocratie et à l'hégémonie qu'exerce la cité d'Athéna sur toute la Grèce. Cette période débute avec l'arrivée au pouvoir de Périclès (-455) et se termine avec la fin de l'indépendance des cités grecques (défaite de Chéronée en -338). Sur toute cette période, qui dure un peu plus d'un siècle, on a l'habitude de faire des subdivisions :
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Le classicisme proprement dit (-450 -430) qui correspond à ce que l'on appelle "le siècle de Périclès" (l'apogée d'Athènes). La construction du Parthénon est le meilleur exemple de l'art de cette période. Trois noms dominent : Périclès qui  lance la reconstruction de l'Acropole, les sculpteurs Polyclète et Phidias. Dans un ouvrage intitulé "Le Canon", Polyclète met en place un système de proportions et un mode de représentation typique du corps humain qui va perdurer pendant toute l’Antiquité. À la frontalité encore imposante des œuvres « sévères », Polyclète oppose une nouvelle pondération qui anime le corps tout entier, y compris au niveau du torse. Les poses deviennent plus naturelles, les corps sont en mouvement.
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Le maniérisme (-430 -370) : cette période voit la défaite d'Athènes face à Sparte et la disparition de Périclès. Les sculpteurs qui dominent sont Agoracritos, Callimaque, Alcamène, leurs réalisations exaltent l'élégance féminine et la sensualité des attitudes, par une parfaite maîtrise du drapé mouillé, transparent et mouvementé. Les Victoires de la balustrade du sanctuaire d’Athéna Nikè sont un bel exemple de ce style.
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Le second classicisme (-370 -338) : quatre grandes figures de la sculpture grecque représentent ce mouvement : Léocharès, Scopas de Paros, Praxitèle, et Lysippe. Le second classicisme se distingue du premier par un affinement des canons de proportion et surtout par une interprétation plus légère, moins raide, que la période précédente, la vie quotidienne est davantage représentée. La tête d'Alexandre date de cette époque.

     Nous avons constaté précédemment la richesse du musée de l'Acropole pour les œuvres archaïques retrouvées enterrées sur le sanctuaire, après la destruction par les Perses. Pour la période classique, hélas, il n'en est pas de même, la plus grande partie des sculptures classiques de l'Acropole se trouve, pour le moment, dans des musées étrangers, en particulier à Londres, au British Muséum. Voir ici le pillage par lord Elgin. Le musée de l'Acropole doit donc se contenter des miettes qui ont échappé au pillage. Toutefois, les œuvres originales en place suffisent à nous montrer le génie des sculpteurs athéniens à l'apogée de l'art classique. De plus, les reconstitutions des bâtiments et les copies de tous les objets dans les musées étrangers font du musée de l'Acropole le lieu privilégié pour apprécier l'art classique athénien qui a marqué de son empreinte tout l'art occidental.

Page complémentaire : la statuaire grecque
 


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