L'art classique fait suite à l'art sévère (parfois appelé
préclassique) vers les années 450 av. J-C. Ce mouvement artistique triomphe
à Athènes, il est associé à la naissance de la démocratie et à l'hégémonie
qu'exerce la cité d'Athéna sur toute la Grèce. Cette période débute avec
l'arrivée au pouvoir de Périclès (-455) et se termine avec la fin de
l'indépendance des cités grecques (défaite de Chéronée en -338). Sur toute
cette période, qui dure un peu plus d'un siècle, on a l'habitude de faire
des subdivisions :
-
Le classicisme proprement dit
(-450 -430) qui correspond à ce que l'on appelle "le siècle de Périclès"
(l'apogée d'Athènes). La construction du Parthénon est le meilleur exemple
de l'art de cette période. Trois noms dominent :
Périclès
qui lance la reconstruction de l'Acropole, les sculpteurs
Polyclète
et
Phidias.
Dans un ouvrage intitulé "Le Canon", Polyclète met en place un
système de proportions et un mode de représentation typique du corps humain
qui va perdurer pendant toute l’Antiquité. À la frontalité encore imposante
des œuvres « sévères », Polyclète oppose une nouvelle pondération qui anime
le corps tout entier, y compris au niveau du torse. Les poses deviennent
plus naturelles, les corps sont en mouvement.
-
Le maniérisme
(-430
-370) : cette période voit la défaite d'Athènes face à Sparte et la
disparition de Périclès. Les sculpteurs qui dominent sont
Agoracritos,
Callimaque,
Alcamène,
leurs réalisations
exaltent
l'élégance féminine et la sensualité des attitudes, par une parfaite
maîtrise du drapé mouillé, transparent et mouvementé. Les Victoires de la
balustrade du sanctuaire d’Athéna Nikè sont un bel exemple de ce style.
-
Le second
classicisme
(-370
-338) :
quatre
grandes figures de la sculpture grecque représentent ce mouvement :
Léocharès,
Scopas de Paros,
Praxitèle,
et
Lysippe.
Le second classicisme se distingue du premier par un affinement des canons
de proportion et surtout par une interprétation plus légère, moins raide,
que la période précédente, la vie quotidienne est davantage représentée. La
tête d'Alexandre date de cette époque.
Nous avons constaté précédemment la richesse du musée de l'Acropole pour les
œuvres archaïques retrouvées enterrées sur le sanctuaire, après la
destruction par les Perses. Pour la
période classique, hélas, il n'en est pas de même, la plus grande partie des
sculptures classiques de l'Acropole se trouve, pour le moment, dans des
musées étrangers, en particulier à Londres, au British Muséum.
Voir ici le pillage par lord Elgin.
Le musée de l'Acropole doit donc se contenter des miettes qui ont échappé au
pillage. Toutefois, les œuvres originales en place suffisent à nous montrer
le génie des sculpteurs athéniens à l'apogée de l'art classique. De plus,
les reconstitutions des bâtiments et les copies de tous les objets dans les
musées étrangers font du musée de l'Acropole le lieu privilégié pour
apprécier l'art classique athénien qui a marqué de son empreinte tout l'art
occidental.
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