ATHÈNES : le musée de l'Acropole 47/64 - Le "style sévère" : l'éphèbe de Critios et l'éphèbe blond

     Les  années -480/-479 marquent la transition entre la période archaïque et la période classique. Cette transition s'étend des années -480 à -460 et est appelée "style sévère", elle rassemble des œuvres en dehors de la couche des destructions perses. Ces œuvres, bien conservées, témoignent d'un nouveau regard sur la vie : les expressions des visages passent du sourire à la sévérité, les vêtements sont plus simples, un mouvement anime toutes les parties du corps pour aboutir à davantage de naturel.


N° 698 - H : 1m17 - Vers 480 av. J.-C.

L'éphèbe de Critios
Cette statue* d'éphèbe est attribuée** au sculpteur Critios qui passe pour l'inventeur du contrapposto : le corps est appuyé sur la jambe gauche tendue alors que celle de droite est légèrement fléchie ce qui produit un déhanchement donnant une attitude plus naturelle et plus vivante, technique qui sera par la suite reprise dans la sculpture classique décrite par Polyclète.
La statue de Critios rompt ainsi avec modèle du kouros archaïque : l'axe frontal est rompu, il n'y a plus parallélisme strict entre les épaules et le bassin, la tête effectue une légère rotation vers la droite, le jeu de muscles est rendu avec précision, la musculature du torse met particulièrement en évidence les deux mouvements des jambes.
Les yeux creux sont aussi une nouveauté, ils devaient êtres incrustés de pierres ou de verres colorés et le sourire a pratiquement disparu, remplacé par une expression plus profonde.
Ne pas oublier qu'à l'origine la statue était peinte.

* La statue est découverte en 1865 lors des travaux de fondation de l'ancien musée de l'Acropole à Athènes. On retrouve d'abord le torse et une partie des membres. Vingt-trois ans plus tard, la tête est retrouvée entre le musée et le mur de l'Acropole. Elle est enfouie dans le dernier niveau de gravats qui correspond aux destructions occasionnées lors de la seconde guerre médique.

** L'attribution à Critios est basée sur la ressemblance de la tête avec celle d'Harmadios, un des deux Tyrannoctones, œuvre de Critios et de Nésiostès, connue par des copies romaines. De plus, l'incrustation des yeux ressemble au travail d'un bronzier, comme l'était aussi Critios.

L'éphèbe blond
(n° 689. H : 25 cm - Vers 490-480 av. J.-C.)

Cette belle tête doit son nom aux traces de peinture brun jaune qui demeure sur les cheveux.
La coiffure ressemble à celle de l'éphèbe de Critios

L'éphèbe blond, en raison de la similitude des traits (l'expression maussade), pourrait être du même sculpteur (Euthydikos) que celui de la koré, "la boudeuse".

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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