Plaque
peinte représentant un hoplite courant. Vers 510 av. J-C.
L'hoplite est un fantassin (combattant à pied) lourdement armé (30 kg
environ), son équipement se compose :
- d'un
casque
: il est initialement de type corinthien, doté d'un nasal et de couvre-joues
fixes, puis d'un couvre-nuque. Il est constitué d'une plaque de bronze
martelée, équipée de fixations pour une doublure en cuir ou en feutre. Il
possède un cimier en crin de cheval. Son objectif est de protéger le plus
possible la tête et le visage, au détriment de la vision et l'ouïe du soldat
- d'une
cuirasse
: deux plaques de bronze à l'origine, en lin par la suite
- des
cnémides
(jambières)
- d'un
bouclier
de forme ronde qui est une arme défensive et offensive :
il sert à
parer les coups mais aussi à pousser pour enfoncer les lignes adverses.
Selon Thucydide, l'origine du mot bouclier ("hoplon") a donné le mot
"hoplite".
- d'une
lance
qui est l'arme principale (la hampe mesure plus de deux mètres et la pointe
en fer varie entre 20 et 30 cm)
- d'une
épée
courte
qui est l'arme secondaire (moins de 60 cm)
Les hoplites combattaient en phalange, formation qui se
répandit dans toute la Grèce, sans doute de 700 à 650 av. J.-C.
À
Athènes, le service hoplitique n'est requis que des trois classes les plus
riches* ; la quatrième, celle des thètes, fournit des peltastes (fantassins
légers) ou des rameurs dans la marine athénienne.
* Les hoplites sont des
citoyens qui ne peuvent subvenir à l'entretien d'un cheval, mais qui ont les
moyens de s'équiper d'une armure. L'équipement hoplitique complet est assez
coûteux, il représente au moins 20 drachmes, c'est le coût de six bœufs au
temps de Solon. |