Ce serait aussi sur l'Aréopage que saint Paul aurait
prêché,
au milieu
du premier siècle de notre ère (Actes des Apôtres, XVII,
23-32).
Avec
beaucoup d'habileté, saint Paul commença par capter l'attention de son
auditoire en le flattant et en déclarant qu'il ne faisait que témoigner pour
un dieu déjà honoré, inconsciemment, par les Athéniens. Il introduisit ainsi
sa prédication : «Je sais qu'en tout, Athéniens, vous êtes très soucieux de
la divinité. Tout en me promenant, en effet, et en regardant vos monuments
religieux, j'ai trouvé un autel avec cette inscription : au Dieu inconnu. Ce
que vous révérez sans savoir, c'est donc cela que je vous annonce». Mais
lorsqu'il parla du Christ ressuscité d'entre les morts, l'esprit
rationaliste des Athéniens entraîna leur scepticisme; les uns se mirent à
rire et les autres déclarèrent : « Nous t'entendrons à ce sujet une autre
fois»... L'apôtre n'eut plus qu'à quitter Athènes pour Corinthe, n'ayant
entraîné que peu de conversions au christianisme, parmi lesquelles
cependant, celle du
sénateur Dionysos qui devait devenir saint Denys l'Aréopagite, premier
évêque d'Athènes,
vénéré
encore de nos jours comme le saint patron de la ville d'Athènes.
Une stèle
de bronze moderne rappelle cet événement.
Au pied de l'Aréopage, on trouve les
fondations d'une basilique à trois nefs du XVIe
s. consacrée justement à St Denis l'Aréopagite, mais plus aucun
vestige du sanctuaire des déesses de la Malédiction. |