[1] L’orthographe cerubim, est en accord avec l’orthographe personnelle (caractéristique du monde wisigothique) utilisée par Théodulf dans l’exemplaire de la Cour de son Opus Caroli (Vat. lat. 7207) ; ici, chaque fois que le mot se présente, les correcteurs de la Cour l’ont corrigé en cherubim

[2] L’usage poétique de Tonans pour Dieu ou le Christ est assez fréquent dans la poésie carolingienne.

[3] Le mot Oraculum présente un petit problème. Notre ami Paul Dutton, qui nous a aimablement aidés pour la traduction, a fait remarquer que Théodulf a dû être familier avec le passage d’Exode 3, 6 : “fecit et propitiatorium id est oraculum de auro purissimo”. Cet usage de oraculum - pour des raisons de métrique - pourrait indiquer qu’il voulait attirer l’attention sur le propitiatorium ou couvercle de l’Arche. Nous verrons que la façon dont le couvercle est traité dans l’image, de façon à insister sur le fait que l’Arche est vide, est importante. De plus, nous savons aussi que Théodulf était familier avec le De templo de Bède, et Bède use quelquefois oraculum pour désigner le saint des saints, c’est-à-dire l’endroit du temple où l’Arche était conservée. Si c’est bien cette interprétation de oraculum que Théodulf avait en tête, la traduction adoptée devient acceptable.  -- Note bibliographique: Une bonne bibliographie sur Germigny-des-Prés (jusqu’en 1990) est donnée par X. Barral i Altet dans le Recueil général des mosaïques de la Gaule, Xe supplément à Gallia, II/4 (Paris, 1991), 127-132. Il a cependant omis de signaler l’article de Soyer de 1923 (voir n. 59). Les études les plus importantes, récemment parues, sont celles de O. Poilpré, “Le décor de l’oratoire de Germigny-des-Prés : l’authentique et le restauré”, Cahiers de civilisation médiévale, XLI (1998), 281-297, et E. Revel-Neher, “Antiquus populus, novus populus : Jerusalem and the People of God in the Germigny-des-Prés Carolingian Mosaic”. Jewish Art, XXIII-XXIV (1997/98), 54-66.

[4] Une bonne bibliographie sur Germigny-des-Prés (jusqu’en 1990) est donnnée par X. Barral i Altet dans le Recueil général des mosaïques de la Gaule, Xe supplément à Gallia, II/4 (Paris, 1991), 127-132. Il a cependant omis de signaler l’artice de Soyer de 1923 (voir ci-dessous n. 59). Les études les plus importantes, récemment parues, sont celles de O. Poilpré, “Le décor de l’oratoire de Germigny-des-Prés : l’authentique et le restauré”, Cahiers de civilisation médiévale, XLI (1998), 281-297, et E. Revel-Neher, “Antiquus populus, novus populus : Jerusalem and the People of God in the Germigny-des-Prés Carolingian Mosaic”. Jewish Art, XXIII-XXIV (1997/98), 54-66.

[5] En ce qui concerne l’exploration des œuvres d’art de Rome, nous devons une dette spéciale de gratitude à Herbert Kessler qui est venu passer un trimestre à Harvard pendant que ce article était en préparation. Sa connaissance de l’ancienne Rome est inégalable, comme en témoigne son récent volume, Rome 1300 (New Haven, 2000), publié en collaboration avec son épouse, Johanna Zacharias. Nous savions que Théodulf avait passé plusieurs mois à Rome avant de construire l’église de Germigny-des-Prés, et nous ne pouvions pas avoir un guide plus perspicace pour nous aider à explorer l’influence possible de l’une ou l’autre des anciennes églises de Rome sur Théodulf et son oratoire de Germigny.

[6] Cf. Opus Caroli regis contra synodum (Libri Carolini), éd. A. Freeman avec P. Meyvaert, MGH Concilia, II Supplementum, I (Hannover, 1998) Cité désormais comme Opus Caroli.