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    La citoyenneté 
    athénienne 
    
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    la société Y
    a-t-il une stricte égalité entre citoyens? 
         Depuis Solon (début
    VIème siècle av JC), les citoyens sont répartis en 
    quatre classes selon leurs revenus évalués en grain : les 
    pentacosiomédimnes (plus de 500 médimnes de grain), les 
    cavaliers, les 
    zeugites, les 
    thètes.
    Selon leur classe, les citoyens peuvent accéder à certaines fonctions politiques et à
    un certain rang dans l'armée, c'est 
    
    
    l'isonomie ("égale répartition", 
    égalité devant la loi). Il n'y a
    donc pas une stricte égalité entre les citoyens, mais chacun peut prétendre à une
    parcelle de pouvoir en fonction de la hiérarchie établie. Les plus riches
    accèdent aux
    postes les plus élevés mais ils doivent en retour contribuer aux dépenses de la cité
    selon leur fortune.Malgré certaines limites :
 - exclusion d'une grande partie de la population (femmes, métèques, esclaves *) à la
    citoyenneté.
 -  existence de classes qui favorisent les plus riches
 -  absentéisme à l'ecclésia (la
    
    Pnyx
    ne pouvait pas accueillir plus de 6000 citoyens)
 on peut quand même dire que la démocratie athénienne est une référence et qu'elle n'a
    pas influencé notre système de gouvernement sans raison.
 * Esclavage et démocratie sont intimement liés : c'est grâce au travail des esclaves
    que le citoyen peut consacrer son temps libre au service de la Cité.
 
    Chronologie de la 
    conquête de la démocratie 
    
    - Réformes de 
    
    DraconDracon, en 
    
    621-620 avant J.-C, 
    met par écrit des lois ne s'appliquant qu'aux affaires de meurtre et dont la 
    dureté devait rester légendaire (d'où l'adjectif "draconien"). Cette mesure 
    reste limitée mais affirme pour la première fois l'autorité de l'État dans 
    le domaine de la justice et porte atteinte à l'arbitraire des aristocrates.
    
    - 
    Réformes de  
    Solon 
    
    Athènes est en pleine 
    crise politique et sociale, Solon, archonte de  
    
    -594 à -593, 
    est choisi pour résoudre la crise.
 Auteur d’un code de lois, il aurait effacé les dettes, interdit l’esclavage 
    pour dettes et confirmé les lois draconiennes. Il répartit les Athéniens en 
    quatre tribus en fonction de leur richesse et crée l'Héliée. Ces réformes 
    constitutionnelles lui valurent la réputation d'être le père de la 
    démocratie.
- La tyrannie de
    
    
    Pisistrate
    (vers
    
    600 av. J.-C. - 527 av. J.-C.)Premier tyran 
    d'Athènes, il est l'instigateur d'une vaste réforme politique et sociale 
    (création de tribunaux ambulants) qui prolongeait l'œuvre de Solon, il 
    s'attaque aux privilèges des riches, résout la question agraire en 
    instaurant dans l'Attique une sorte de crédit agricole, favorise l'industrie 
    et le commerce maritime : les finances sont assainies grâce aux mines d'or 
    du Pangée et à la mise en valeur de celles d'argent du Laurion ; un impôt de 
    5 % sur le revenu permet de financer les conquêtes.
 
    - Réformes 
    de 
    ClisthèneÀ travers sa réforme 
    de 
    -508,  
    Clisthène concède au peuple la participation non seulement aux décisions 
    politiques mais aussi aux fonctions politiques en échange de son soutien. 
    Cette réforme repose sur la réorganisation de l’espace civique. Les 
    anciennes structures politiques fondées sur la richesse et les groupes 
    familiaux furent remplacées par un système de répartition territoriale. Un 
    citoyen athénien ne se définit désormais plus que par son appartenance à un 
    dème (voir le schéma ci-dessus)
 - 
    
    
    Réformes de
     
    PériclèsVers le milieu 
    du 
    
    Ve siècle
    
    
    av. J.-C. en
    451 av. J.-C. 
    Périclès met en place une indemnité journalière de présence au sein de 
    l'Héliée et de la Boulê : c’est le misthos (« salaire ») destiné à 
    faire participer les citoyens les plus pauvres et les plus distants de la 
    ville aux fonctions civiques et politiques. Cette mesure renforça le 
    caractère démocratique du régime athénien.
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