| L'origine du masque du théâtre grec n'est pas connu avec exactitude. Ce 
    serait Thespis, l'un des premiers tragédiens grecs, inventeur de la tragédie 
    attique (VIème siècle av JC) qui, en se barbouillant le visage de lie de vin 
    ou de céruse, aurait donné naissance au masque. Certains considèrent 
    cependant que ce serait son élève, Phrynichos*, qui se serait peint le 
    visage en blanc puis à la teinture de pourpier. * Phrynichos d’Athènes (le 
    Tragique), né vers 540 et mort vers 470 av. J.-C., est parfois considéré 
    comme le réel fondateur de la tragédie Les masques étaient 
    fabriqués en matériaux divers périssables : bois, cire, cuir... Ces masques originaux 
    ont presque tous disparu, aujourd'hui, il n'en reste que des 
    reproductions, plus petites, en terre cuite. Les masques présentés sur cette 
    page n'ont donc jamais été portés par des acteurs, ils pouvaient être 
    utilisés comme objets de décoration ou déposés dans des sanctuaires (ex-votos) 
    ou dans des tombes.Les masques sont 
    largement percés aux yeux et à la bouche pour permettre aux acteurs de se 
    déplacer et de parler. A l'origine, les masques ne couvraient que le visage, 
    puis ils s'agrandirent pour y fixer des perruques et enserraient 
    complètement la tête, déposés sur une calotte de feutre (le "pilidion"). Le 
    masque était très inconfortable pour l'acteur qui devait en supporter la 
    chaleur.
 Il y a différents types de masques ; au IIe 
    siècle ap J.-C., Julius Pollux (Onomasticon) dresse une liste de 
    masques correspondant à 76 personnages (44 modèles de comédie, 28 modèles 
    tragiques et 4 modèles de drame satyrique).
 Ainsi, grâce à cette codification, les spectateurs, même éloignés de 
    l'orchestra pouvaient reconnaître d'emblée les personnages. La couleur des 
    masques permettait aussi l'identification des personnages : rouge 
    pour les satyres, blanc pour les femmes...
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