édifices 
ont été durement touchés par des explosions, des bombardements, des incendies 
et des tremblements de terre, qui tous ont considérablement modifié la stabilité 
initiale ; des architraves, des soffites et des colonnes ont été rompus ou fêlés 
modifiant considérablement leur capacité de résistance initiale ; si cette 
dernière offrait une marge de sécurité considérable, la stabilité actuelle de 
certaines parties peut se situer aux limites de l'équilibre.
(d) Usure des sols : Les millions de pieds qui foulent le sol des 
monuments et du rocher lui-même provoquent une dégradation des dalles et des 
gradins et une usure de la roche elle-même.
(e) La stabilité de l'assiette rocheuse, dont dépend la stabilité de 
l'ensemble monumental, semble imparfaite ; elle mériterait .d'être étudiée de 
manière plus approfondie.
En revanche, il ne semble pas que le voisinage de l'aéroport et les 
vibrations causées par des avions, supersoniques ou autres, soient une cause de danger grave et immédiat. Tout au plus les gaz d'échappement des avions 
contribuent-ils à augmenter la pollution de l'atmosphère dans la région 
athénienne.
B. Quels sont les remèdes à cette situation ?
1. La dégradation des pierres, en particulier la sulfatation des marbres, est 
une conséquence directe de la pollution de l'air. Les études déjà effectuées montrent que la pollution de l'air sur l'Acropole provient des émanations des 
établissements industriels, des chauffages domestiques et du trafic automobile.
2. Des mesures urgentes doivent être prises afin de préserver les statues et 
bas-reliefs les plus menacés par la pollution de l'air, en attendant une solution à plus long terme comportant des mesures d'ordre réglementaire et 
pratique qui permettront d'éliminer les émanations nocives des industries et des 
appareils de chauffage.
3. Quant aux altérations physico-chimiques des matériaux de consolidation, 
il conviendra de remplacer les renforcements métalliques actuels par des pièces en alliage d'acier et de titane. Ce remplacement pose des problèmes 
techniques sérieux et chaque opération devra être précédée d'une étude attentive 
par des spécialistes de la conservation.
4. L'équilibre statique du monument ne pourra être renforcé qu'après que l'on 
aura calculé les contraintes de tous les points névralgiques et déterminé les zones dangereuses à consolider.
5. Pour lutter contre l'usure des sols, les autorités grecques ont déjà 
interdit aux visiteurs le Parthénon et les ailes des Propylées, mais il ne 
s'agit que de mesures provisoires. Une solution à plus long terme doit être étudiée 
et mise en place qui permette de préserver les monuments et le site tout en 
garantissant un large accès pour le public.
6. Une première étude de la stabilité du rocher de l'Acropole est 
actuellement effectuée par les autorités grecques, mais cette étude doit être 
élargie.
il faudra :
(a) établir une carte au 1/500 de la structure géologique du site, avec 
localisation de la destruction et de l'orientation des fissures en projection 
stéréographique.
(b) procéder à une enquête sur 1'évolution saisonnière des eaux souterraines 
avec indication du système de drainage.
(c) évaluer le degré de perte de cohésion des zones irriguées de la surface 
des roches avec indication de la profondeur de l'altération physique .
(d) étudier les dégâts causés aux roches par les variations de la nappe . 
phréatique, par la formation de' glace et par les effets de clivage causés par 
les plantes.
(e) étudier, les propriétés techniques; du sol et, notamment, examiner la 
résistance à la friction des fissures du rocher.
(f) installer sur le rocher un certain nombre de sismographes afin 
d'enregistrer la valeur dés informations résultant de phénomènes industriels ou 
naturels.