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    Jeune fille tenant un 
    papyrus; Peut-être s'agit-il d'une Muse.   | 
    Les Muses sont les filles de Zeus et de Mnémosyne 
(la Mémoire). Elles président tout d'abord la littérature, la musique et la 
danse. Par la suite, elles patronnent toutes les activités artistiques. 
   Pour le poète Hésiode, dans 
la Théogonie, elles 
sont à l'origine de son inspiration poétique et elles lui ont accordé la 
connaissance du passé: "Ainsi parlèrent les Filles véridiques du grand Zeus, et 
elles me donnèrent un sceptre, un rameau de vert laurier admirable à cueillir ; 
et elles m'inspirèrent une voix divine, afin que je pusse dire les choses 
passées et futures ; et elles m'ordonnèrent de chanter la race des heureux 
Immortels, mais, elles-mêmes, de toujours les chanter au commencement et à la 
fin" (Théogonie, traduction de Leconte de Lisle). 
Homère commence l'Iliade et l'Odyssée par 
une invocation à la Muse:  
   "Chante, Déesse, du 
Pèlèiade Akhilleus la colère désastreuse, qui de maux infinis accabla les 
Akhaiens, et précipita chez Aidès tant de fortes âmes de héros, livrés eux-mêmes 
en pâture aux chiens et à tous les oiseaux carnassiers." (L'Iliade, 
traduction de Leconte de Lisle). 
    "Dis-moi, Muse, 
cet homme subtil qui erra si longtemps, après qu'il eut renversé la citadelle 
sacrée de Troiè." (L'Odyssée, 
traduction de Leconte de Lisle) 
   A leur suite, les poètes qui leur succèdent 
reprennent cette explication de l'origine de l'inspiration poétique. Un culte 
est rendu aux Muses près du mont Olympe, en Thessalie, et sur le mont Hélicon, 
en Béotie, mais aussi dans beaucoup d'autres lieux car les Grecs, très attachés 
aux arts, leur ont rendu consacré beaucoup d'autels et de sanctuaires. Leurs 
liens avec les arts expliquent le fait qu'elles fassent partie de l'entourage 
d'Apollon, le dieu musicien. Celui-ci est d'ailleurs qualifié de Muségète 
(c'est-à-dire "qui dirige les Muses"). La 
musique doit son nom aux Muses : 
"art des Muses".   |