Tous
les mots en jaune
ne sont pas d'origine grecque, tous les autres, le sont.
Sans le
grec
nous n'irions pas au cinéma, ni au théâtre ni dans les musées. Nous ne pourrions
écouter un orchestre jouer de la musique en stéréophonie, fréquenter les
bibliothèques ou danser dans les discothèques! Pas moyen de prendre sa
bicyclette pour aller faire quelques photographies. Les
villes
seraient sans églises et sans cathédrales ; les
maisons
sans téléphone ni télévision, encore moins de magnétophone ou de magnétoscope!
D'ailleurs, sans électricité, comment même allumer notre lampe! Les
astronomes ne pourraient observer les planètes et les comètes au télescope et
les microbes proliféreraient tranquillement sans microscope! Bien sûr personne
n'attraperait de rhume, personne n'aurait d'amygdales à faire opérer. Pas
d'otite, de zona, de tétanos ou de paralysie à soigner! Personne ne tomberait
dans le coma!
Seulement, sans hygiène, sans
coton
hydrophile, sans clinique pour soigner les traumatismes, que faire! Et nous
pourrions vainement chercher
l'adresse
d'un otorhinolaryngologiste!
Le crocodile ne se souviendrait pas de son lointain
ancêtre
le dinosaure! L'hippocampe et l'hippopotame erreraient sans
nom
et le rhinocéros n'aurait pas de
corne
sur le nez!
La pauvre marguerite ne serait pas
reine
des prés,
pas de platanes au
bord des
routes,
pas de cactus à l'horizon!
Peut-être certains d'entre vous seraient-ils contents
d'échapper à l'orthographe, la grammaire ou la syntaxe ; à l'histoire, à la
géographie, la physique ou la biologie ; et même à la technologie, la musique ou
les arts plastiques!
Quant aux
mathématiques, arithmétique ou géométrie… un
bon
séisme ou gros cyclone là-dessus… et plus de problèmes! Adieu les théorèmes et
les axiomes! Envolés polygones, trapèzes ou triangles isocèles! Plus de
périmètre à calculer, plus d'hypoténuses ou de droites parallèles!
La vie
serait belle, me direz-vous, sans tout ce
savoir
encyclopédique! Peut-être un certain
temps…mais
nous serions tout de même de grandes
bêtes…analphabètes
!
Peut-être même n'existerions-nous pas ! Qui sait…sans les spermatozoïdes!
Texte
écrit par Colette Calmon, professeur de lettres classiques au collège public Jeanne
d'Arc - Orléans.
Saisie du texte par Louis Forestier Coste, élève de 3ème au collège.
|