Le Parthénon 40/41 : la frise des Panathénées 28/28


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     Cette fête des Panathénées prend donc deux grandes dimensions :
-
religieuse, avec les concours poétiques, gymniques et surtout avec le sacrifice à Athéna.
-
politique, avec le rappel des devoirs du citoyen : militaires, politiques, religieux.
Mais cette fête ne s'adresse pas seulement aux citoyens, elle a pour but aussi de
rassembler toute la cité, de montrer sa cohésion. Ainsi, tous les habitants de la cité, métèques compris, et leurs alliés sont présents, les esclaves y sont même certainement admis. La fête est donc facteur d'intégration, d'unité.

     Toutefois, aucun texte antique n'appuyant cette interprétation, on a aussi pensé que cette procession pourrait ne pas représenter une scène réaliste mais la vision de l'accessibilité à l'immortalité des Athéniens tombés à Marathon. En effet, les mortels héroïsés sont souvent représentés à cheval, et les cavaliers de la frise sont au nombre de 192, le nombre de morts à la bataille de Marathon.

     L'archéologue américaine Joan Breton Connelly a proposé en 1996 une interprétation encore différente. Selon elle, la frise dépeint le sacrifice des filles du roi légendaire Érechthée pour sauver Athènes. Devant faire face à une invasion thrace, le roi consulte l'oracle de Delphes, lequel répond qu'il doit sacrifier l'une de ses filles. Les trois sœurs ayant fait le serment que la mort d'une d'entre elles entraînerait la mort des autres, elles offrent toutes les trois leurs vies pour sauver la cité. Une tragédie perdue d'Euripide, dont on a publié en 1967 les cent cinquante lignes retrouvées par hasard, avait ce mythe pour sujet. Cela expliquerait la présence de divinités au milieu des mortels, chose totalement novatrice.

     Il faut aussi replacer la construction de cette frise dans le contexte d'opposition entre les Athéniens et les Perses. En effet, à Persépolis, la
procession des Tributaires a pu inspirer les Grecs avec l'objectif de faire mieux.

La frise de Persépolis

La frise des Panathénées

Vers 500 av JC Entre -442 et -438
Darius Périclès
Frise bordant les grands escaliers de la salle de réception des Nations en bas-reliefs, à l'origine polychromes
Sur une longueur de 125 m sur 3 niveaux superposés de 80 cm de hauteur
Frise qui orne la cella du temple d'Athéna en bas-reliefs, à l'origine polychromes

Sur une longueur de 160 m de long et 1,06 m de haut
23 nations défilent devant le roi pour la remise des offrandes (tribut versé à l'Empire)
Citoyens, magistrats, cavaliers, métèques, cités alliées... défilent devant l'assemblée des 12 dieux olympiens
Un défilé militaire pour la fête du Nouvel An perse, exaltant l'unité impériale Une fête religieuse et civique, après les moissons,  pour honorer la déesse Athéna et cimenter l'unité de la cité
250 personnages, une quarantaine d'animaux, quelques chars 360 personnages, 220 animaux, une dizaine de chars


Une partie de la procession des Tributaires

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Faire l'exercice à trous sur les Panathénées


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