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     H 
    : 2.31 m
 | Les 
    Caryatides 
    
    
    représentent des korés (jeune filles), les cannelures des colonnes sont 
    évoquées par les plis sobres du péplos des jeunes filles. 
    Le 
    chapiteau sur la tête de la statue a l'apparence d'une corbeille. A 
    remarquer la noblesse des visages et la position des jambes : la jambe 
    droite est fléchie pour les trois korés de l'est, la jambe gauche pour 
    celles de l'ouest. Les coiffures, tresses, boucles, sont toutes différentes. Les mains ont disparu, des copies romaines nous apprennent que d'une main 
    elles tenaient leur péplos (comme les korés traditionnelles) et de l'autre 
    une phiale (une choé) qui servait aux libations pour les morts. Poitrine 
    cambrée, genoux fléchis, ces jeunes filles pleines de vie et de grâce, 
    comptent parmi les grandes figures de l'art grec.
 
    
     On ne 
    connaît pas avec certitude l'origine du mot "caryatide". Il pourrait s'agir 
    des jeunes filles de Laconie qui dansaient chaque année en l'honneur 
    d'Artémis Karyatis, ou des choéphores* de 
    Cécrops, le baldaquin formant la partie 
    visible de son tombeau. D'autres évoquent 
    une image de 
    l’asservissement : les Caryatides seraient des habitantes de Carya, une 
    ville traitresse ayant collaboré avec les Perses lors de l’invasion. Les 
    hommes auraient tous été condamnés à mort tandis que les femmes, réduites en 
    esclavages, étaient condamnées à porter de lourds fardeaux. * les choéphores 
    étaient les filles de Cécrops, 
    roi mi-homme mi-serpent, elles avaient pour 
    mission de conserver une corbeille mystérieuse confiée par Athéna : y était 
    enfermé Érésichton, fils d’Héphaïstos. La curiosité fut la plus forte ; 
    elles ouvrirent la corbeille, y trouvèrent un serpent. Folles de terreurs 
    elles se jetèrent du haut de l’Acropole laissant le soin du monstre à la 
    déesse. L’erreur des jeunes filles fut souvent reprise lors de cérémonies où 
    des processions d’enfants devaient transporter des corbeilles tout en 
    ignorant leur contenu, il s’agit peut-être ici d’un rappel cultuel. |