Les Caryatides

ATHÈNES : le musée de l'Acropole 54/64 - La période classique : l'Erechthéion, les Caryatides

      Les Caryatides ont toujours émerveillé. Ce sont des statues qui font office de colonne dans la partie sud du temple de l'Erechthéion. Au nombre de six, elles soutiennent l'entablement d'un élégant portique qui devait servir de tribune aux officiels pendant les cérémonies des panathénées. Les caryatides originales ont été déposées pour être mises à l'abri dans le musée afin d'éviter leur dégradation par la pollution. Les caryatides que l'on voit aujourd'hui sur le temple sont donc des copies. Voir aussi les pages de l'Acropole à partir d'ici.


Les copies des caryatides sur l'Erechtéion

     La présentation des cinq Caryatides au nouveau musée de l'Acropole. A droite, la sixième caryatide qui se trouve au British Museum. Entre 421 et 406 av. J.-C.


H : 2.31 m

    Les Caryatides représentent des korés (jeune filles), les cannelures des colonnes sont évoquées par les plis sobres du péplos des jeunes filles. Le chapiteau sur la tête de la statue a l'apparence d'une corbeille. A remarquer la noblesse des visages et la position des jambes : la jambe droite est fléchie pour les trois korés de l'est, la jambe gauche pour celles de l'ouest. Les coiffures, tresses, boucles, sont toutes différentes.
Les mains ont disparu, des copies romaines nous apprennent que d'une main elles tenaient leur péplos (comme les korés traditionnelles) et de l'autre une phiale (une choé) qui servait aux libations pour les morts. Poitrine cambrée, genoux fléchis, ces jeunes filles pleines de vie et de grâce, comptent parmi les grandes figures de l'art grec.

On ne connaît pas avec certitude l'origine du mot "caryatide". Il pourrait s'agir des jeunes filles de Laconie qui dansaient chaque année en l'honneur d'Artémis Karyatis, ou des choéphores* de Cécrops, le baldaquin formant la partie visible de son tombeau. D'autres évoquent une image de l’asservissement : les Caryatides seraient des habitantes de Carya, une ville traitresse ayant collaboré avec les Perses lors de l’invasion. Les hommes auraient tous été condamnés à mort tandis que les femmes, réduites en esclavages, étaient condamnées à porter de lourds fardeaux.

* les choéphores étaient les filles de Cécrops, roi mi-homme mi-serpent, elles avaient pour mission de conserver une corbeille mystérieuse confiée par Athéna : y était enfermé Érésichton, fils d’Héphaïstos. La curiosité fut la plus forte ; elles ouvrirent la corbeille, y trouvèrent un serpent. Folles de terreurs elles se jetèrent du haut de l’Acropole laissant le soin du monstre à la déesse. L’erreur des jeunes filles fut souvent reprise lors de cérémonies où des processions d’enfants devaient transporter des corbeilles tout en ignorant leur contenu, il s’agit peut-être ici d’un rappel cultuel.


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