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               N° 698 - H : 1m17 - Vers 480 
              av. J.-C.
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              L'éphèbe de 
              CritiosCette statue* d'éphèbe est attribuée** au sculpteur Critios qui 
              passe pour l'inventeur du contrapposto : le corps est appuyé sur 
              la jambe gauche tendue alors que celle de droite est légèrement 
              fléchie ce qui produit un déhanchement donnant une attitude plus 
              naturelle et plus vivante, technique qui sera par la suite reprise 
              dans la sculpture classique décrite par
    Polyclète.
 La statue de Critios rompt ainsi avec modèle du kouros archaïque : 
              l'axe frontal est rompu, il n'y a plus parallélisme strict entre 
              les épaules et le bassin, la tête effectue une légère rotation 
              vers la droite, le jeu de muscles est rendu avec précision, la 
              musculature du torse met particulièrement en évidence les deux 
              mouvements des jambes.
 Les yeux creux sont aussi une nouveauté, ils devaient êtres 
              incrustés de pierres ou de verres colorés et le sourire a 
              pratiquement disparu, remplacé par une expression plus profonde.
 Ne pas oublier qu'à l'origine la statue était peinte.
 * La statue est découverte en 1865 lors des 
    travaux de fondation de l'ancien musée de l'Acropole à Athènes. On retrouve 
    d'abord le torse et une partie des membres. Vingt-trois ans plus tard, la 
    tête est retrouvée entre le musée et le mur de l'Acropole. Elle est enfouie 
    dans le dernier niveau de gravats qui correspond aux destructions 
    occasionnées lors de la seconde
    guerre médique. ** 
              L'attribution à Critios est basée sur la ressemblance de la tête avec celle d'Harmadios, 
    un des deux
    Tyrannoctones, œuvre de Critios et de
    Nésiostès, connue par des copies romaines. De plus, l'incrustation 
    des yeux ressemble au travail d'un bronzier, comme l'était aussi Critios. |