Cette statue, trouvée en 1821 sur le côté
nord de l'Acropole a cependant survécu aux destructions perses puisque
Pausanias l'a décrite au II° siècle ap. J-C. Cette œuvre est celle d'un
grand sculpteur du VI° s av. J-C., Endoios, elle a été mutilée lors d'une
chute et exposée longtemps aux intempéries.
La déesse, assise sur un trône sans dossier mais avec
accoudoirs, porte un chiton plissé sur lequel repose l'égide* (bouclier)
traditionnel et mythique de la déesse de la guerre : décoré d'une Gorgone
(Méduse) et de serpents (voir
ici l'origine de l'égide). Les bras, cassés aux avant-bras, sont
repliés. Les jambes apparaissent clairement au travers du vêtement et sont
séparées par un pan de draperie aux plis nettement marqués. La jambe droite
est ramenée en arrière, comme si la déesse allait se lever de son siège. En
dépit du vêtement ample, une impression de vie inhabituelle se dégage de
cette statue de la période archaïque. C'est
la plus ancienne représentation statuaire d'Athéna retrouvée en Attique
(530-525 av. J-C.).
Le dédicant de la statue est Callias qui semble être le
vainqueur olympique de la 57e olympiade (552 av.
J.-C.) que mentionne Hérodote.
* La
plupart des boucliers étaient faits avec des peaux de chèvres (en grec « aigis ») |