Les corés

ATHÈNES : le musée de l'Acropole 26/64 - La période archaïque : les korés 4/8

      Du sourire ionien, à la sévérité attique

 

 

(675),
La petite koré ionienne (50 cm) est vêtue d'un chiton qui moule les formes et d'un petit manteau de laine (l'himation) porté sur les épaules, comme un châle. Le visage est gracieux et la coiffure très raffinée : à une frange ondulée se superpose un rang de mèches perlées, puis la couronne d'où redescendent les longues tresses ondulées sur la poitrine. (voir ici). Le sourire irradie le visage.
Le geste de la main gauche est mis en valeur : elle saisit son chiton, déviant ainsi les plis qui se déploient en un élégant éventail. Les traces de la polychromie sont bien visibles.
Réalisée dans l'île de Chios, on la nomme aussi "vierge de Chios"

Vers 510 av. J.-C.

 

 

(684)
Cette koré, de type attique, marque une rupture avec les korés ioniennes, elle ne sourit plus mais adopte un air plus naturel. Sa tête massive, sur un cou fort, présente des joues pleines qui lui donnent
une physionomie sévère.
Le vêtement marque aussi une rupture avec la tradition ionienne : des volumes plus simples, moins d'effets décoratifs. En plus du chiton et de l'himation, elle porte l'epiblema (voile) enroulé autour des épaules. Sa coiffure est élaborée et surmontée d'un diadème, elle porte également des bijoux.
Cette koré annonce un art différent qui rend compte avec plus de subtilité de la figure humaine.
Marbre des îles, œuvre attique de style sévère.
Vers 490
av. J.-C.



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H : 0m92.

 

(674)
"La koré aux yeux en amande", est parfois nommée aussi "l'Athénienne", c'est la plus séduisante de toutes, mais l'une des rares à ne pas arborer le célèbre sourire archaïque, elle annonce le style "sévère". L'ovale du visage est parfait, le cou est gracile, le port de tête est majestueux.
Les yeux en amande, légèrement obliques, la font appeler également "la Koré aux yeux de sphinx".
Elle porte un chiton et un himation avec des plis verticaux, un diadème peint, des boucles d'oreilles avec des rosettes. Son bras droit, pour présenter les offrandes, était amovible.
Vue de dos, la Koré n'est pas moins belle, on peut apprécier l'ampleur et la délicatesse de la chevelure. Œuvre attique,
vers 500 av. J.-C
 


 

L'inscription de la base nous révèle le nom du dédicant :
« Euthydikos, fils de Thaliarchos, m'a consacrée».
Vers 490 av. J.-C.


 

(686)
"La koré d'Euthydikos.
A l'encontre des korés ioniennes au sourire archaïque, celle-ci est d'humeur maussade (d'où son appellation "la boudeuse"), le visage est plus simple et plus sévère, le rendu de la chair plus dense. Pour la première fois, une raie sépare la chevelure au sommet de la tête Tout témoigne ici d'une nouvelle attitude en face de la vie et de l'art, qui annonce les créations du style sévère.

 


 


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