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    La période archaïque (700-480 av. J.-C.) est caractérisée par une grande 
simplicité des formes et des postures, souvent symboliques, dont l'expression la 
plus typique se retrouve dans les kouroi (singulier kouros « jeune garçon ») et 
    korai (singulier koré 
« jeune fille »). Ces statues, de taille généralement humaine, sont 
    une première évolution vers un réalisme naturaliste. Les proportions ne sont 
    cependant pas respectées avec, notamment, une disproportion des cuisses, une 
    taille particulièrement fine, des épaules trop larges... Les traits du 
    visages sont caractérisés par un 
    sourire et des pommettes saillantes, de 
    grands yeux en amandes particulièrement bombés. Les kouroi sont entièrement 
    nus, les korai  vêtues d'un 
    chiton (tunique de lin) ou d'un peplos (tunique de laine). Ce style est 
probablement inspiré des œuvres égyptiennes et se caractérise par la 
coiffure en nattes tressées, la jambe gauche avancée (attitude qualifiée de 
"maniérisme attique") ainsi que par la frontalité de ces œuvres. Les 
    détails de la musculature sont peu réalistes et ne sont souvent représentés 
    que par de simples incisions dans la pierre. 
      L'archaïque se termine avec l'archaïque récent (début vers 530 avant JC). On 
assiste à un changement dans la compréhension du corps humain, moins 
schématique, plus sensible ; le corps est compris dans sa totalité, devient plus 
organique et commence à bouger. Les formes, plus lourdes, annoncent le 
Style 
Sévère.      Cette période comporte des œuvres essentiellement sculptées dans le marbre, la pierre, la 
terre cuite. Ces œuvres sont presque toujours 
polychromes, il semble que l'usage de peindre les statues était assez général et 
durable en Grèce. 
      
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         Tête d'époque archaïque
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