|  | ath57a (planagora) 
  
    | 
    
         La porte d'Hadrien
 | 
    
    ATHÈNES : 
    
    l'Agora 1/21 - 
    Présentation (fonctions et 
    historique de l'agora) | 
    
     P2 L'Agora
 |  
  
    | En 
    descendant de l'Acropole, on domine 
    l'agora 
    *. La place publique fut le centre de toute
    la vie de l'Athènes antique, elle était ouverte sur la ville (contrairement aux
    sanctuaires) et exerçait de nombreuses fonctions : 
     *agora 
    : mot grec signifiant "lieu où l'on se réunit". |  
  
    | 
     Plan de 
    l'agora au Vème siècle av. J.-C
 | - la
    fonction politique : Voir la page thématique Dans une cité démocratique administrée par le peuple, comme à Athènes, l'agora est le
    lieu des activités politiques. Les bouleutes les stratèges siègent sur l'agora. Le prytanée abrite l'autel du foyer de la cité où
    l'on honore la déesse Hestia. Les prytanes ("les premiers" : représentants de
    chaque tribu) y prennent leurs repas en compagnie des invités officiels. Le monument des Héros éponymes 
    * des dix tribus représente la cité dans ses composantes
    essentielles, là sont affichés, au pied des 10 statues, les textes de lois, les ordres
    de mobilisation, les annonces des procès...
 Toutefois, toute la vie politique ne se déroule pas sur l'agora,
    puisque l'ecclésia se réunit sur la colline de la
     
    
    Pnyx.
 - la fonction judiciaire :
 L'Héliée et les Tribunaux
 - la fonction économique :
 L'agora est aussi le centre de la vie commerciale, le marché s'y tient, les portiques abritent de nombreuses boutiques.
 - la fonction religieuse :
 Sur l'agora, on trouve le temple
    d'Héphaïstos, l'autel des douze dieux (point zéro pour le calcul des distances)
    et la voie sacrée des Panathénées.
 - la fonction sociale :
 Les badauds aiment  s'y promener et  s'y retrouver pour discuter.
 |  
  
    | 
    - Le 
    monument des héros Éponymes :De forme 
    allongée (16,64m x1,87m), le monument soutenait les statues des héros qui 
    donnèrent  
    
    leurs 
    noms aux dix tribus pour répartir les citoyens (réforme de 
    Clisthène). De chaque côté du monument, se trouvait un trépied de bronze. Le 
    monument avait aussi une fonction pratique : sur ses côtés, on affichait les 
    projets de lois, les catalogues d’éphèbes, de conscrits, les annonces de 
    procès, etc. Ces documents étaient affichés par les tribus et figuraient 
    au-dessous de la statue correspondante
 
       Reconstitutions
 
    - Les Tribunaux 
    : il y avait de nombreux tribunaux dans toute 
    la cité d'Athènes. En plus de la fonction de juger, ils contrôlaient et 
    interprétaient les lois. Ils étaient de différentes tailles : de 201 à 2001 
    membres (Socrate fut jugé par un tribunal de 501 membres, l'Héliée). Les 
    tribunaux les plus importants devaient se trouver sur l'agora. - L'Héliée 
     
    voir aussi ici, érigée vers le 
    milieu du  VI° siècle, était le plus important de tous les tribunaux, elle 
    était composée de 6000 citoyens âgés de plus de 30 ans, tous tirés au sort 
    (voir le 
    klèrôtèria.) 
    chaque année, 
    comme tous les juges.
 Dans l’angle Nord-Est de 
l’Agora, se trouvait un autre ensemble de tribunaux. Le portique d’Attale fut 
    par la suite construit sur cet emplacement.
 - Le
    bouleutérion (la boulé) : voir aussi ici
 Il fut construit au début du Ve siècle av. J.-C., après la réforme de 
    Clisthène, pour abriter la Boulè. C’était un édifice rectangulaire, ou plus 
    vraisemblablement carré (environ 23 m de côté) avec des piliers intérieurs. 
    Il se composait d’un vestibule et d’un espace principal équipé de banquettes 
    en bois sur trois côtés. C’est là que se réunissait chaque jour, sauf en 
    période de fête, la Boulè des 500 afin de préparer les projets de loi qui 
    étaient soumis à l’approbation de l’Assemblée du peuple.
 L’édifice abritait également la statue de la Mère des Dieux, œuvre de 
    Phidias selon certains, ou plutôt de son élève Agoracritos selon d’autres 
    sources. Une copie miniature de cette statue, datant de l’époque romaine, 
    est exposée au Musée de l’Agora. C’est là également qu’étaient conservées 
    les archives de l’Etat, les décrets et autres documents publics, écrits sur 
    des papyrus ou sur des tablettes en bois blanchies, comme nous l’apprennent 
    des auteurs anciens. Le besoin sans cesse accru d’espace pour les archives 
    conduisit, semble-t-il, à la construction du nouveau Bouleutérion, à l’Ouest 
    de l’ancien (415-416 av. J.-C.). On continua à utiliser l’ancien 
    Bouleutérion, mais seulement pour y conserver les archives, et il fut connu 
    sous son nouveau nom de 
    Métrôon (Sanctuaire de la Mère des Dieux). En effet, 
    juste au Nord de l’ancien Bouleutérion, se trouvait, à ce qu’il semble, un 
    petit temple d’époque archaïque consacré à la Mère des Dieux, une divinité 
    importée de Phrygie ; ce petit édifice fut détruit par les Perses, il ne fut 
    jamais reconstruit, mais le culte de la déesse fut transféré par la suite 
    dans le Métrôon hellénistique.
 - La Tholos (le 
    Prytanée) : 
    voir 
    photos ici
 Elle a remplacé un monument détruit par les Perses en -480 lors des guerres 
    Médiques. Ce bâtiment, construit en -465, était destiné aux Prytanes qui y 
    pratiquaient des sacrifices et des libations et y prenaient leur repas aux 
    frais de l'État pendant la durée de leur mandat (un mois). La Tholos était 
    donc munie d'une cuisine et d'une salle à manger. Les Prytanes étaient des 
    magistrats qui exerçaient le pouvoir exécutif : le chef des Prytanes et une 
    quinzaine d’entre eux environ étaient de garde, à l’intérieur du bâtiment, 
    24 heures sur 24, prêts à intervenir en cas de danger ou de problème, à 
    l’intérieur ou à l’extérieur de la cité.
 On conservait aussi dans la Tholos les étalons des mesures utilisées pour 
    contrôler les marchands de l'agora.
 La Tholos  était composée d'une salle circulaire soutenue par 6 
    colonnes centrales avec une porte qui s’ouvrait du côté ouest. Deux petites 
    pièces, du côté Nord du bâtiment, servaient de cuisine et de cellier. 
    A l’origine, les Prytanes recevaient pour se nourrir du fromage, des 
    poireaux, des olives et du vin ; à la fin du Ve siècle av. J.-C., ils 
    recevaient en plus du poisson et de la viande.
 La Tholos fut détruite par les Hérules, en 267 ap. J.-C.
 -
    Le temple
    d'Héphaïstos : 
    voir ici
 -
    L'Autel des douze dieux : 
    voir 
    photos ici
 Il ne reste 
    quasiment rien de cet autel aujourd'hui, la ligne de chemin de fer menant au 
    Pirée l'ayant détruit presque en totalité (il n'en reste qu'un angle). Il 
    fut consacré au VI° siècle av. J.-C par les Pisistrates mais les Athéniens 
    l'agrandirent par la suite pour en effacer l'inscription des tyrans. C'est à 
    partir de cet autel que l'on calculait toutes les distances, l'autel 
    figurant comme « point zéro ». Pendant la période romaine, cet autel fut 
    connu sous le nom "d'autel de la pitié" : ce lieu servait d'asile sacré où 
    se réfugiaient les nécessiteux, les suppliants, les étrangers sollicitant le 
    droit d'asile.
 - Le 
    Stratègéion (siège des stratèges) :
 On pense que l'édifice appelé Stratègéion servait de lieu de réunion pour 
    les stratèges. 
    Plusieurs inscriptions 
    en l'honneur de combattants ont été trouvées au sud-ouest de l'Agora, ce qui 
    suggère que le Stratègéion devait se trouver à proximité, les ruines d'un 
    édifice daté du Ve av. 
    J.-C siècle, précisément à cet endroit, pourraient être celles du  
    Stratègéion.
 |  
  
    | 
 Plan de l'agora à 
l'époque classique (cliquez pour 
agrandir)
 |  
  
    | 
     |  
    | 
    Plan de l'ancienne agora 
    et ses environs au II° siècle av. J.-C (cliquez pour 
agrandir) |  
  
    | 
    Plan de l'agora à 
    l'époque romaine 150 ap. J.-C.
 
  |  
    | 
     Plan de l'ancienne agora 
    au II° siècle ap. J.-C (cliquez pour 
agrandir)
 |  
  
    | 
    Bref 
    historique de l'agora :Les différents plans selon les époques témoignent que l'agora n'est pas 
    unique mais qu'elle a pris des visages différents au gré des constructions, 
    destructions, reconstructions.
 
    - dès le 
    néolithique (3000 av. J.-C.) et jusqu'à l'époque géométrique (700 av. 
    J.-C.), le lieu est habité sans discontinuité (les tombes avec un mobilier 
    riche en témoignent).- début du VI° s av. J.-C (époque de Solon) : l'espace de l'agora est 
    utilisé comme place publique, les premiers sanctuaires et bâtiments publics 
    sont construits sur le côté ouest jusqu'au début du V° s av. J.-C.
 - 480-479 av. J.-C : les Perses détruisent ou endommagent fortement les 
    édifices.
 - jusqu'à la fin du V° s av. J.-C., les édifices détruits sont reconstruits 
    ou restaurés et de nouveaux bâtiment apparaissent sur les côtés nord et sud 
    (le 
    temple d'Héphaïstos est commencé en -450).
 - à l'époque de l'archonte Lycurgue (-338 à -326), on note aussi une grande 
    activité de construction
 - à l'époque hellénistique (II° s av. J.-C.), de grands changements 
    surviennent avec la construction des Portiques (colonnades) qui donnent à 
    l'agora une forme rectangulaire. Le Portique d'Attale porte le nom de son 
    fondateur, le roi de Pergame, Attale II (159-138 av. J.-C.).
 - en 86 av. J.-C, le romain Sylla saccage Athènes, l'agora est très 
    endommagée.
 - vers 15 av. J.-C, le romain Agrippa fait construire l'Odéon. Le temple 
    d'Arès est démonté d'Acharnes et remonté sur l'agora.
 - au II° s ap. J.-C., quelques bâtiment sont construits : la bibliothèque 
    de Pantainos, le Nymphée, la Basilique, le Monoptère.
 - 267 ap. J.-C : les Hérules (barbares venus du Nord) détruisent l'agora. 
    Avec les matériaux on construit des fortifications autour de l'Acropole et 
    de l'agora romaine (mur dit de Valérien).
 - en 400 ap. J.-C., on restaure certains bâtiments publics, on construit le 
    
    Portique des Géants, une sorte de gymnase ou de palais qui fonctionne 
    jusqu'à l'époque de Justinien (529 ap. J.-C.).
 - fin du VI° s, le lieu est abandonné et recouvert d'alluvions
 - XI° s, l'église des Saints Apôtres est construite
 - en 1834, après la guerre d'indépendance, quand Athènes devient capitale, 
    le site entier se couvre de petites maisons.
 - en 1931, les fouilles, par l'Ecole Américaine, commencent.
 |  
 
Compte tenu des nombreux piratages du site, le click droit pour le copiage du texte et des images est dorénavant interdit. Site sous copyright. Les élèves peuvent cependant récupérer les images à l'aide d'une copie d'écran pour leurs travaux pédagogiques non lucratifs et non publiables, y compris sur Internet.
 Pour tout autre usage, contacter l'auteur:Contact
 |