NOTES sur le texte concernant la main du Sauveur

[60] ibid. Fig. 1-3.

[61] Du fait que cette ligne est absente de l’aquarelle de Fournier (1869), on a argué qu’elle doit avoir été ajoutée à la mosaïque après cette date. L’image de Fournier, est pourtant sans valeur pour l’étude de la mosaïque, puisqu’elle n’est rien de plus qu’une copie du dessin de Chrétin. Il suffit de mettre les dessins de Fournier et de Chrétin côte à côte avec une photographie authentique de la mosaïque pour voir que dans tous les détails, excepté pour la ligne dans la paume de la main omise par Fournier, il suit Chrétin et non la mosaïque elle-même (ibid.212). A.-O. Poilpré conclut, dans sa récente étude (“Le décor de l’oratoire,” 294) que la main doit faire partie de la composition originale : “l’authenticité de la manus Dei est assez claire... la manus Dei ne peut être considérée comme une invention du XIXe s.”

[62] Pour un dessin de cette mosaïque absidiale incluant la main, cf. R. Wisskirchen, Das Mosaikprogramm von S. Prassede in Rom (Münster/Westf., 1990), Pl 1, 2b ; également C.R. Morey, Lost Mosaics and Frescoes of Rome of the Mediaeval Period (Priceton, 1915), Fig 7.

[63] Etymologiae, VII, ii, 23.

[64] Connue aujourd’hui sous le nom de St Jean de Latran, la basilique était originellement dédiée au Saint Sauveur (Basilica Constantiniana quae et Salvatoris est le titre que l’on trouve dans les plus anciens documents). Le pape Serge III (904-911) qui reconstruisit la basilique après sa destruction par un tremblement de terre, la dédia à Jean-Baptiste.

[65] Le premier à suggérer que la raie au centre de la main pourrait représenter une blessure fut l’Abbé Prévost, La basilique de Théodulf (Orléans, 1889), 77, “La main percée du Christ sort d’un ciel étoilé, comme pour montrer l’union de l’ancien et du nouveau Testament.” M. van Berchem et E.Clouzot, dans  Mosaïques chrétiennes du IVe au Xe siècle (Genéve, 1924), 225, commentait; “Une main sort [du ciel étoilé], celle du Christ pourrait-on croire à la cicatrice de la paume [Prévost, 77], en réalité celle de Dieu le Père, la prétendue cicatrice n’étant qu’une ligne trop accentuée, particularité qui se retrouve dans la main des anges à droite et à gauche.” J. Hubert, “Germigny-des-Prés,” 556 n.  1; “La cicatrice que l’on voit auourd’hui au centre de la main divine est une restauration de Lisch. Elle n’existait pas avant la reconstruction, comme le prouve le relevé de la mosaïque fait en 1869 par Fournier jeune.” Hubert, cependant ne connaissait pas le dessin de Chrétin et la dépendance de Fournier par rapport à celui-ci, et tous ceux qui sont cités ci-dessus ignoraient le poème de Théodulf cité ci-dessous.

[66] H. Waddell, Poetry of the Dark Ages (NeW York, 1948), 21-22.

[67] MGH Poetae, I, 465-466 [carmen 11].

[68] Ainsi un lien symbolique est établi entre la main du Christ et les douze stèles qui représentent les apôtres. Cf. ci-dessus; 133.

[69] Opus Caroli, I, 15 (MGH Concilia, II, Supp.I, 172, lignes 2-9) : “Desuper quo propitiatorio, id est de medio cherubim loquitur Deus, quia idem Filius est Verbum Patris, per quem facta sunt omnia. Et cum sit unius cum Patre substantiae, sicut ipse in evangelio ait : Ego et Pater unum sumus, sive ut Philippo ait : Qui videt me, videt et Patrem, Dei Patris in eo semper de medio duorum Testamentorum vox auditur.”