NOTES sur le passage concernant les chérubins.

[31] Cf. Opus Caroli, I, 20 (MGH Concilia, II Supp. I, 195, lignes 27-30): “Sicut veteres habuerunt cherubim obumbrantem propitiatorium, et nos imagines Domini Iesu Christi et sanctae Dei genitricis et sanctorum eius habeamus obumbrantes altare.”

[32] Pour la longue section emopruntée à Bède, cf. Opus Caroli, I, 20 (MGH Concilia, II Supp. I, 198-203). Une bone traductio anglaisse de Bède De templo est actuellement disponible : Bede, On the Temple, tr. S. Connolly (Liverpool, 1995); pour le passage en question, 49-52. Le traitement par Théodulf de l’Arche et des chérubins dans le Livre I, 15 (169-175), largement dépendant d’Augustin, était terminé avant qu’il ne rencontre le texte de Bède. C’est seulement en Bède que l’on trouve le nombre de chérubins augmenté de deux à quatre. C’est la source de l’iconographie de Germigny.

[33] Opus Caroli I, 20 (MGH Concilia, II Supp. I,198, lignes 16-26).

[34] E. Revel-Neher, L’Arche d’Alliance, 187, qui n’avait pas conscience de la connexion directe avecOpus Caroli I, 20, a été la première à attirer l’attention sur la manière dont certaines tesselles étaient disposées dans le halo : “...les tesselles sont posées de telle façon qu’elles suggèrent, sur le fond d’or, des traits bleus, à intervalles réguliers, divisant le nimbe en quatre parties égales... S’il fallait admettre que c’est bien l’état dans lequel se trouvait cette partie de la mosaïque à l’origine, il est bien évident qu’il s’agirait d’un nimbe crucifère.” Il est étonnant qu’elle n’utilise pas cet argument dans “Antiquus populus”.

[35] Ce trait, dans la circonférence du halo, a été souligné par A.- O. Poilpré (“Le décor”, 294); “Le nimbe de l’ange de gauche se singularise par un cerne bleu clair, à l’intérieur du contour noir qui délimite la circonférence, où naissent quatre groupes de trois segments disposés à intervalles réguliers.” Ce détail est très visible dans les photos représentées ici qu’elle nous a aimablement procurées. Cf aussi les illustrations dans F. Heer, Charlemagne and his World (New York, 1975), 138.

[36] La tête de l’ange a été utilisée par le service postal français pour un timbre (6,70 Fr.) issu le 23 octobre 2000. On se demande si, en plus de ce que dit Bède, Théodulf n’avait pas aussi en tête la phrase Ecclesia ex circumcisione (L’Église de la circoncision) écrite sur une mosaïque du Ve siècle à Ste Sabine de Rome. Cf. W. Oakeshott, The Mosaics of Rome (Nex York, 1967) Pl. 74.

[37] Tiberia, Il mosaico restaurato, 70-71, Pls. VI-VII. Ici quatre anges flanquent l’Agneau qui occupe le trône dans le médaillon central. L’ange dont il est question ici est le premier à gauche. C’est Herbert Kessler qui a fait remarquer la ressemblance entre le geste de l’ange à Germigny et sur l’arche des Saints Côme et Damien. À Germigny, l’ange représentant le peuple julf fait le même geste avec la main gauche.

[38] Ignorant le fait que le voyage de Théodulf à Rome a joué un rôle central dans la décoration de son église de Germigny, plusieurs historiens de l’art ont cependant remarqué ces parallèles étroits avec Rome : P. Clemen, Die romanische Monumentalmalerei in den Rheinlanden (Düsseldorf, 1916), 723: “Viel näher stehen dem Still von Germigny die Paschalismosaiken in Rom. Es sind San Prassede, S. Cecilia, S. Marco, S. Maria in Domenico, die hier in Betracht kommen.” P. Bloch (“Das Apsismosaik”, in Karl der Grosse, III, 260, concluait son analyse de la mosaïque avec l’affirmation : “Das Apsismosaik von Germigny-des-Prés... lasst sich stilistich am ehesten mit römischen Arbeiten des 8. Jahrhunderts in Verbindung bringen, voran die Mosaiken aus dem Oratorium Papst Johannes’ VII.”. R. Krautheimer (Rome : Profile of a City [Princeton, 1980], 124) notait que les mosaïstes romains du temps de Léon III et Pascal I “reverted to the customary Roman technique of using glass tesserae.” Ce qui étonnait ceux qui collectionnaient les tesselles tombées à Germigny dans les années 1840 était précisément qu’elles étaient de verre. Par exemple, dans une lettre de A. Duchalais à F. Vergnaud-Romagnési du 20 juillet 1840, nous lisons : “J’ai pu examiner quelques morceaux de cette mosaïque qui étaient tombés. Ce sont de petis cubes de verre, sur lesquels on a étendu une couche d’or, qu’on a recouverte ensuite d’un autre petit verre très mince que l’on est parvenu à fixer sur le premier de sorte que l’or ou la couleur est fixé entre les deux.” (Collection Jarry, 2 j 2646, Archives du Loiret, Orléans).