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LES
TOMBEAUX |
LES PYRAMIDES (9 pages) - Page 1/7
- Généralités. |
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Définition
du mot "pyramide" : On ne
connaît pas précisément l'origine du mot "pyramide", les Egyptiens nommaient
cette forme de construction "mer". Il se pourrait que ce mot provienne du grec "pyramis" qui désigne un gâteau de miel et de farine, Hérodote emploie ce
terme lorsqu'il rend compte de son voyage en Egypte. Plus récemment, Gaston Maspero
pensait que l'origine du mot pourrait provenir de "periemous", nom que
les géomètres égyptiens employaient pour désigner un des côtés de la pyramide.
Fonction
de la pyramide :
la pyramide est une tombe, elle abrite le corps momifié d'un pharaon et fait
partie d'un vaste complexe funéraire qui se compose, en plus de la pyramide,
de deux temples reliés entre eux par une chaussée. La pyramide symbolise par
sa forme un vaste escalier permettant au roi défunt de rejoindre l'univers
céleste des dieux et l'immortalité.
Combien de pyramides? On recense 87
pyramides en Egypte, elles sont quasiment toutes situées en Basse-Egypte, sur 160 km,
sur la rive gauche du Nil, de Gizeh (à l'ouest du Caire) à El-Lahoun (au
sud-est du Fayoum). Elles ont été construites à partir de la IIIème dynastie vers 2650 av JC (Ancien-Empire) jusqu'à la
moitié de la XIIIème
dynastie, vers 1730 av JC (Moyen-Empire).
Saqqarah
est le site où se trouvent le plus grand nombre pyramides. Situé à 40 kms du Caire et à
5 kms de Memphis, la nécropole mesure environ 8 kms de long et de 800 à 1800
mètres de large. On y trouve quinze pyramides royales connues dont la
plupart ont perdu leur forme originale, mais également de nombreuses
pyramides non encore identifiées.
Gizeh est le site le plus connu car il s'y trouve les trois plus
grandes pyramides. |
Tableau
récapitulatif des principales pyramides
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Localisation
du N au S |
Rois et
dynastie |
Hauteur
Base |
Remarques |
Abou Roach |
Djédefrê (Didoufri en grec)
IVème |
67 m
106 m |
"la pyramide qui est l'étoile Chédou". Pyramide inachevée.
Vestiges de revêtement en granit. |
Gizeh |
Chéops
IVème
|
146 m
230 m |
"La pyramide qui appartient à
l'horizon", dite "La grande pyramide". Elle est la seule des 7 merveilles du monde encore visible.
Barque solaire. Trois pyramides de reines. |
Chéphren
IVème |
143 m
215 m |
"La grande pyramide". Revêtement de la base en
granit, le reste, en calcaire. Un temple d'accueil bien conservé. Le
sphinx. |
Mykérinos
IVème |
65 m
102x104 |
"La divine pyramide". Pyramide non terminée à
la mort du roi. Trois pyramides satellites. 16 assises inférieures en
granit. |
Zaouïet
El-Aryan |
Nebka
IIIème |
?
200 m |
Pyramide à degrés sans
doute inachevée |
Baefrê ?
IVème |
|
Pyramide inachevée,
seules les parties souterraines ont été construites |
Abousir |
Sahourê
Vème |
47 m
76 m |
"La pyramide où se lève l'esprit Ba" |
Néferirkarê
Vème |
65 m |
"La pyramide de l'esprit Ba". Pyramide inachevée :
temple de la vallée et chaussée inachevés au moment de la mort du roi et
usurpés plus tard |
Néouserrê
Vème |
51 m
79 m |
"La pyramide où sont établis des lieux". Temple de la vallée et
partie de chaussée construite à l'origine pour Neferikarê et usurpés |
Néferefrê ?
Vème |
|
"La pyramide qui est divine des esprits
Ba". A peine commencée, mais la pyramide est connue d'après les titres
de prêtres s'y rapportant. |
Saqqarah
Saqqarah
Saqqarah |
Djéser
IIIème |
60
121x109 |
La première pyramide, dite "la pyramide
à degrés" -
Mastaba modifié en pyramide à degrés. La seule pyramide à degrés terminée. |
Chepseskaf
IVème |
?
100x72 |
"La pyramide purifiée". Edifice en forme de
sarcophage, pas vraiment une pyramide |
Ouserkaf
Vème |
49 m
73 m |
"La pyramide qui est pure parmi les lieux". Le temple funéraire se
trouve au sud de la pyramide (endroit inhabituel) |
Djedkarê
Vème |
52 m
79 m |
"La belle pyramide". Une pyramide de reine |
Ounas
Vème |
43 m
58 m |
"La pyramide qui est la beauté des lieux". Chaussée
de 750 m avec des
bas-reliefs remarquables. Les premiers "Textes des Pyramides".
Fosses en forme de bateau |
Sékhemkhet
IIIème |
70 m
120 m |
Pyramide à degrés
inachevée, dite "la pyramide enfouie". Beau mur à redans à l'intérieur de l'enceinte. Sarcophage scellé
mais trouvé vide |
Téti
VIème |
52 m
79 m |
"La pyramide qui est la durée des Lieux". Le premier sarcophage à comporter des
hiéroglyphes gravés. "Textes des Pyramides" .
Le temple funéraire est disposé à l'Est |
Pépi Ier
VIème |
52 m
79 m |
"La pyramide bien faite et belle". La pyramide a donné son
nom à la ville de Memphis. Cinq pyramides de reines. "Textes des
Pyramides". |
Pépi II
VIème |
52 m
79 m |
"La pyramide solide et vivante". "Textes des Pyramides".
Pyramides de reine |
Khendjer
XIIIème |
37 m
53 m |
Construite en grande
partie en briques. La dalle de
fermeture du caveau pèse 70 tonnes. |
Qakarê
VIIIème |
21 m
32 m? |
Le temple mortuaire est
en briques crues mais apparemment pas de chaussée et de temple de la vallée.
"Textes des Pyramides" |
? XIIIème |
|
Construite en briques |
Mérikarê ?
IXème ou
Xème
? |
|
"La pyramide qui est l'Ornement des Lieux" |
Dachour |
Snéfrou
IVème |
128 m
220 m |
"La pyramide brillante au Sud". Forme rhomboïdale,
pyramide "ratée" |
Snéfrou
IVème |
104 m
220 m |
"La pyramide brillante", dite "la pyramide rouge",
la première vraie pyramide lisse |
Amenemhat II
XIIème |
?
50 m |
"La puissante pyramide", dite "la pyramide
blanche" |
Sésostris III
XIIème |
79 m
105 m |
Construite en briques,
huit bateaux enfouis sous terre |
Amenemhat III
XIIème |
75 m
105 m |
Construite en briques, dite "la pyramide
noire" |
Amenikémaou
XIIIème |
|
Non terminée |
inconnu ? |
? |
|
Mazgouna |
AmenemhatIV ou Néferousobek XIIème
|
|
Superstructure probablement en pierre,
non entièrement détruite |
AmenemhatIV ou Néferousobek XIIème
|
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En briques |
Licht |
Amenemhat I
XIIème |
55 m
84 m |
"La haute et belle pyramide" ou "la
pyramide des lieux qui sont élevés". Des blocs datant de l'Ancien-Empire
ont été réutilisés pour le noyau central |
Sésostris
Ier XIIème |
61 m
105 m |
"La pyramide qui est le lieu favorisé"
ou "la pyramide qui surplombe les deux pays". Système de construction inédit par souci
d'économie : structure en blocs calcaires épais et colmatage des interstices
par des pierrailles, des briques crues et du sable |
Méïdoum |
Houni
IIIème |
94 m
147 m |
Pyramide à degrés
peut-être transformée en pyramide lisse par Snéfrou (le revêtement a disparu
ou n'a jamais été posé) |
Séila |
?
pyramide sans doute non royale |
|
Jamais vraiment fouillée |
Haouarah |
Amenemhat III
XIIème |
58 m
105 m |
Construite en briques |
El-Lahoun |
Sésostris II
XIIème |
48 m
106 m |
"La pyramide brillante". On a découvert à l'intérieur un
sarcophage de granit rouge. L'entrée n'est plus située sur l'axe de la face
nord pour tromper les violeurs de pyramides |
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La construction des pyramides
Savoir
comment les pyramides ont été construites est une question qui a toujours
intriguée et qui
revient sans cesse faute de réponse définitive à ce jour. Cette question est d'autant plus prenante que l'on se demande
comment des hommes, à l'âge du cuivre, ne connaissant ni la roue ni les machines ont pu
construire des monuments aussi gigantesques. Certains prétendent même, qu'on
serait incapable de construire aujourd'hui la pyramide de Chéops avec nos
moyens de levage moderne.
Dans la mesure où les
constructeurs ne nous ont laissé aucun élément tangible des techniques de
construction toutes les hypothèses, même les plus fantaisistes, ont été
avancées.
Hérodote (Vème s av JC) fut le premier à donner son avis, il pensait que les blocs étaient
hissés sur la pyramide grâce à des machines en bois (théorie "machiniste"). L'historien Diodore de
Sicile (Ier s av JC) parle au contraire de rampes sur lesquelles glissaient
les blocs (théorie "rampiste") et non de machines.
Lire le texte d'Hérodote
Toutefois, quand Hérodote recueille ses informations des prêtres égyptiens,
il y a déjà plus de 2000 ans que les pyramides sont construites et il n'est
pas certain que ces hommes de religion connaissaient encore le secret de la
construction des pyramides. Quant à Diodore de Sicile, ses sources ne sont
pas plus fiables, il rapporte ce qu'il a entendu dire.
Ce qui
est le plus vraisemblable :
Le choix
de l'emplacement :
Avant la construction de la pyramide, il fallait choisir judicieusement son
emplacement :
- en bordure du désert, sur la plateau afin d'être protégé de l'inondation
du Nil
- sur la rive Ouest du Nil, du côté du Soleil couchant (le pharaon étant
censé suivre la course du Soleil qui meurt chaque jour du côté de l'Ouest).
- Pas très loin de la capitale Memphis pour que le pharaon et sa cour
puissent s'y rendre facilement par bateau.
- sur un emplacement rocheux et solide qui puisse supporter le poids d'une
masse de pierre considérable et qui puisse permettre d'en extraire des blocs
servant au gros oeuvre.
- Pas très loin du Nil pour utiliser la voie d'eau pour le transport des
pierres venant du sud, le granit d'Assouan par exemple.
- Gizeh et Saqqarah répondent parfaitement à ces critères.
L'aplanissement du site :
Quand l'emplacement de la pyramide avait été choisi, il fallait commencer à
l'aplanir parfaitement. On utilisait alors la technique de l'aplanissement
des champs. On entourait l'espace que devait occuper la pyramide par une
petite digue de boue. Cet espace fermé était alors rempli d'eau, puis on le
divisait en petits quadrillages à l'aide de levées qui devaient toutes
dépasser le niveau de l'eau de la même hauteur. L'eau était ensuite retirée
et il ne restait plus qu'à combler l'intérieur des quadrillages de la même
hauteur que leurs délimitations.
L'orientation du monument :
La base de la pyramide était alors tracée sous la forme d'un carré aussi
parfait que possible en veillant à ce que chacun des côtés soit bien dirigé
vers une direction cardinale. L'Est était repéré avec le soleil levant et
l'Ouest avec le Soleil couchant les deux jours annuels de l'équinoxe. Après
avoir déterminé l'axe est-ouest, on traçait l'axe Nord-Sud en s'aidant d'une
équerre et en visant une étoile circumpolaire.
La
construction de la pyramide :
La structure de la pyramide est double : le noyau est constitué de blocs de
pierre montés en gradins (structure intérieure) et un revêtement vient
combler la pyramide à degrés pour la rendre lisse (structure extérieure).
Ces deux structures étaient certainement construites l'une après l'autre.
On commençait par poser les blocs de la première assise bien horizontalement
ce qui ne posait pas de problème de levage. Mais pour construire la deuxième
assise, il fallait en hisser les blocs sur la première assise sans
appareil de levage. La solution admise est la technique de la rampe, elle
était construite en briques crues et atteignait la hauteur de la dernière
assise en place. Mais cela obligeait à construire une nouvelle rampe à
chaque assise nouvelle et plus les degrés montaient, plus la rampe était
longue pour garder une pente acceptable de moins de 9° (pour une hauteur de
75 m, la rampe devait atteindre la longueur de 900 m environ et 1500 m aux
2/3 de la hauteur pour la pyramide de Chéops). Mais certains pensent que les
rampes n'étaient pas rectilignes mais plutôt enveloppantes, en spirale ; au
fur et à mesure que la pyramide montait, la rampe s'élevait également en
tournant mais se rétrécissait, ce qui devait poser des problèmes pour la
construction des parties hautes de la pyramide. La théorie la plus récente
et la plus vraisemblable affirme que la pyramide était construite par une
rampe unique rectiligne jusqu'au 1/3 de la
hauteur (la moitié des blocs était déjà mis en place à cette hauteur), puis cette même rampe devenait ensuite enveloppante jusqu'au
sommet. La rampe s'appuyait sur les saillies des blocs déjà posés.
Il y avait donc deux
chantiers en même temps, une équipe montait la rampe en briques crues et
l'autre construisait les assises de la pyramide en pierre. Il pouvait aussi
y a voir des machines de levage sommaires pour hisser les blocs des
dernières assises : des monte-charges à contrepoids (sur le modèle du
chadouf). Le poids des blocs
diminuait d'ailleurs avec la hauteur, 10 à 18 tonnes pour le bas de la
pyramide, 3 à 6 tonnes pour les dernières assises. La dernière pierre, le
pyramidion en granit, était le bloc le plus difficile à poser, on ne sait
pas précisément quelle était la technique utilisée.
Pour jointoyer
les blocs entre eux, on utilisait une sorte de mortier au plâtre, même si l'on
constate que les blocs étaient assemblés avec une précision étonnante. Pour
Gizeh, les pierres à plâtre proviennent des carrières du Fayoum, à 120 km au
nord.
Quand la structure en escaliers était terminée, on procédait alors au
lissage de la pyramide, le plus souvent avec une belle pierre de calcaire
blanc poli *. Ce revêtement était posé en commençant par le sommet, on
démontait alors la rampe au fur et à mesure de la pose du revêtement.
* Le calcaire blanc de Toura
(carrière souterraine de pierres très blanches et d'excellente qualité
située au sud du Caire)
L'exposition du palais de la découverte : "construisons une pyramide"
(du 19 décembre 2006 au 11 mars 2007).
La revue "Découverte" (Revue du Palais de la Découverte), dans on numéro 343
de décembre 2006 présente cette exposition passionnante. "Il s'agit d'un
vaste atelier, dans lequel le public est invité à construire et déconstruire
de grandes pyramides afin de déterminer par la pratique quelle méthode de
construction lui apparaît la plus adaptée. Libre à chacun d'en tirer ses
propres conclusions..."
Trois théories sont confrontées : (extraits de la revue)
- La théorie rampiste de Jean-Pierre Petit :
"De nos jours, les partisans de la rampe l'ont déclinée de diverses façons :
au fur et à mesure que la pyramide s'élève, la rampe est moins large ; ou
bien elle s'appuie en zigzag sur une seule face. Une adaptation plus
raisonnable de cette théorie est celle du physicien Jean-Pierre Petit, qui
utilise la pyramide elle-même comme support pour la rampe et intègre ensuite
la rampe à la pyramide. Pour tirer les blocs le long de la rampe, il utilise
des machines et des nœuds et cordages dont vous pourrez tester vous-même
l'ingéniosité. Il envisage la finition, à partir du sommet de la pyramide,
en coupant les pierres pour rendre lisses les faces de la pyramide.
Effectivement, en bas de Chéphren, on trouve des pierres à section
triangulaire. Dans l'exposition Construisons une pyramide,
Jean-Pierre Petit utilise son héros de bande dessinée, Anselme Lanturlu,
mais aussi les techniques modernes de visualisation « en 3D » pour vous
convaincre de l'exactitude de sa méthode".
Lire le dossier complet de Jean-Pierre Petit sur les pyramides :
http://www.jp-petit.com/EGYPTOLOGIE/ARTICLE_PYRAMIDES/article_pyramides0.htm
http://www.jp-petit.com/EGYPTOLOGIE/BIFAO/presentation_article.htm#animation_rampe1
Voir l'animation de
Patrick Darbon :
http://www.jp-petit.com/EGYPTOLOGIE/BIFAO/animations/animation_rampe.htm
- La théorie machiniste1
de Pierre Crozat :
"L'architecte Pierre Crozat utilise ses connaissances pour se demander
comment il s'y serait pris. Sa théorie de construction de la pyramide par
accrétion, c'est-à-dire en faisant grandir une petite pyramide par
revêtements successifs, était déjà imaginée il y a plus de cent ans par
l'historien Auguste Choisy (1841-1909). L'avantage, c'est que si le pharaon
ne meurt pas au bout de vingt ans, mais bien avant, la pyramide sera plus
petite que prévue, et rapidement terminée. Pour réaliser un château de
sable, un enfant prend le sable à proximité et l'entasse devant lui ; pour
agrandir son tas, il creuse le sable un peu plus profond ou va le chercher
un peu plus loin. Les Égyptiens auraient fait de même en extrayant les blocs
de pierre autour de la pyramide et en les empilant suivant un algorithme
très ingénieux. Pierre Crozat propose un algorithme simple, qu'un ordinateur
applique à merveille si tous les blocs sont identiques. Au lieu de
construire la pyramide couche par couche, il obtient des pyramides
successivement d'une couche, puis de quatre couches, de sept couches, de dix
couches, et ainsi de suite : chaque nouvelle pyramide a trois couches de
plus que la précédente. Utilisant des blocs à base rectangulaire, aucune des
assises carrées ne peut être complète : apparaît au centre un trou, plus ou
moins grand. Au Palais de la découverte, vous pourrez tester sa méthode pour
construire une pyramide de près de 2,50 mètres de hauteur, et comparer avec
ce que l'on peut faire en empilant des couches « carrées » les unes sur les
autres.
Pierre Crozat va très loin dans les détails de sa méthode, interprétant la
grande galerie comme une voie pour hisser les blocs de granite. Grâce à lui,
la grande galerie trouve une utilité. Et, à cette occasion, il redevient
adepte de la théorie rampiste : avec des contrepoids à l'intérieur, le
plafond de la grande galerie serait la rampe utilisée pour les blocs les
plus lourds. En effet, les blocs de calcaire sont en général évalués à 2,5
tonnes alors que certains blocs de granité dépassent les 50 tonnes..."
http://pierre.crozat.free.fr/
1
Pierre Crozat valide le texte d'Hérodote en l'analysant sous
l'angle "scientifique, technique et opératoire".
La théorie des pierres reconstituées de Davidovits
"La théorie du chimiste Joseph Davidovits concernant la construction des
pyramides est aussi très séduisante : il explique que les Egyptiens savaient
faire de la pierre reconstituée, comme certains objets en pierre dure
l'attestent, et que les premières pyramides auraient été construites en
briques d'argile crue, puis en pierre reconstituée de taille modeste, et
enfin en blocs importants de pierre reconstituée ; selon lui, les dernières
pyramides n'auraient été faites en pierres taillées qu'après raréfaction des
matières premières. Théorie séduisante car chacun peut porter, en fonction
de ses capacités propres, la matière première qui sera utilisée sur place
pour reconstituer les blocs : à chacun selon ses moyens.
Pour savoir ce qu'il en est, il faudrait aller voir au cœur des pyramides
pour y examiner les blocs. Mais les Égyptiens sont prudents de nos jours, se
souvenant qu'à l'époque coloniale les archéologues et égyptologues
occidentaux, ont déjà visité les pyramides en utilisant de la dynamite.
Désormais redevenus propriétaires de leurs pyramides, ils surveillent les
Occidentaux de près. S'ils ont accepté d'utiliser des techniques modernes
d'observation, par exemple avec un robot qui explore un conduit existant,
ils ne sont pas prêts à des études destructrices..." |
Le procédé de la
pierre reconstituée. Les Egyptiens auraient
appliqué le même procédé que celui de la fabrication des briques
d'argile crue. Les grandes enceintes des temples funéraires de la
deuxième dynastie étaient construits de la sorte. C'est Imhotep qui
aurait découvert le procédé pour construire la pyramide à degrés de
Djéser afin de rendre le monument éternel.
Le calcaire, naturellement présent sur les lieux de construction, aurait
été broyé puis mélangé à de l'eau du Nil, présente en abondance, puis la
pierre calcaire boueuse aurait été mélangée de nouveau avec une argile
kaolinite ainsi qu'avec du natron (sel), qui aurait fait office de
liant. Cette boue, placée dans des moules, aurait séché quelques heures
pour former une pierre aussi solide qu'une pierre taillée. Une
reconstitution expérimentale de ce procédé a été menée par Joseph
Davidovits et son équipe ; elle a montré que la méthode semble efficace.
Selon Davidovits, cette théorie permet de résoudre le problème du
transport et de la levée des blocs : ceux-ci auraient en effet été
moulés sur place les uns sur les autres. Elle prétend aussi élucider
d'autres points supposés « énigmatiques » comme l'ajustement très serré
des blocs ou la fabrication de statues et d'amphores aux formes fines et
à l'aspect de surface soigné qui peuvent paraître impossibles à réaliser
par des méthodes de taille à une époque où seul le cuivre avait été
découvert.
Dans la pyramide à degrés, les pierres sont fabriquées dans un oued tout
proche et sont de petite dimension. Peu à peu, les pierres reconstituées
deviennent plus grosses. Il arrive un moment où les blocs sont si gros
qu'ils sont moulés sur place et non plus dans l'oued à proximité. C'est le
cas de la pyramide rouge de Snéfrou et des pyramides de Gizeh.
Si les pyramides ont été construites de cette façon, la main d'oeuvre a été
beaucoup plus réduite puisqu'on évite la taille et le transport des pierres,
2 300 ouvriers auraient suffi (c'est justement la capacité d'accueil du
village des ouvriers).
Mais à partir de la fin de la IVème dynastie, la technologie de la pierre
agglomérée décline et disparaît. Pourquoi?
Les raisons de cet abandon ne sont pas connues. Certains pensent que les
principales mines du Sinaï sont épuisées ce qui prive les Egyptiens des
minéraux réactifs (la chrysocolle) pour la fabrication de la pierre
agglomérée. Il se pourrait aussi que la chaux cendrée, ingrédient
nécessaire, aurait aussi manqué à cause de la raréfaction du bois de palmier
(changement de climat ou surexploitation du bois pour fabriquer de la
chaux?). Aux XII et XIIIèmes dynasties, les pharaons construisent à nouveau
des pyramides monumentales, mais ils reviennent à l'utilisation de la brique
d'argile crue. Une explication religieuse?
Dans cette constante à fabriquer le matériau de la pyramide, certains y
voient une symbolique religieuse de l'Ancien Empire, à l'image du dieu
créateur Khnoum qui a pétri l'humanité sur son tour de potier avec le limon
du Nil.
Au Nouvel Empire on ne construit plus de pyramides et on bâtit avec de la
pierre taillée. Ce changement de procédé s'expliquerait par le fait que le
dieu démiurge n'est plus Khnoum mais Amon. Dans le mythe de la genèse, Amon
est identifié à une montagne sacrée et il taille chaque être dans une partie
de lui-même, c'est-à-dire à même la montagne sacrée. On comprend pourquoi
les tombes ne sont plus sous des pyramides, symboles d'agglomération, mais
sous la montagne sacrée de la vallée des Rois, symbole d'Amon, le
"tailleur".
Liens :
http://www.jp-petit.com/EGYPTOLOGIE/Davidovits.htm
Animation :
http://www.jp-petit.com/EGYPTOLOGIE/ANIMATIONS/video_Davidovits.ram
http://www.geopolymer.org/fr/index.php?cat=8
Lire aussi la pyramide de Chéops : l'hypothèse des fausses
pierres.
Graphique extrait de la revue "Découverte" |
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Combien de temps
pour construire une pyramide, avec combien d'hommes?
Cette question a toujours intrigué. Hérodote a parlé de trente ans avec 100
000 hommes en permanence pour construire la plus grande pyramide, celle de
Chéops. Mais Hérodote a visité l'Egypte 2000 ans après la construction des
pyramides et 100 000 hommes aurait représenté 10% de la population, ce qui
est inconcevable. Faute de documents, on en est réduit à faire des
estimations en utilisant les techniques de l'époque. Les dernières
recherches ont évalué que la construction de la pyramide de Chéops aurait pu
être construite par 20 000 personnes pendant 20 ans. Cet effectif,
relativement bas pour une telle entreprise, s'explique par une organisation
très efficace du chantier. La main d'oeuvre était divisée en brigades de
1000 hommes, elles-mêmes divisées en 5 équipes de 200 hommes. Les équipes
avaient toutes un nom, elles ne
travaillaient pas toutes en même temps mais se relayaient après 12 h de
travail. Avec 20 000 hommes, il aurait fallu 4
à 6 ans pour la préparation du chantier, 10 ans pour la construction de la
pyramide elle-même et 4 ans pour le polissage et le démontage des rampes.
Qui a construit les
pyramides?
Hérodote a parlé d'esclaves. Là encore, il s'est trompé. Il y a un peu plus
d'une dizaine d'années, on a retrouvé le village des ouvriers qui
construisirent les pyramides de Gizeh et un cimetière de plus de 600 tombes.
L'analyse
des squelettes des ouvriers et des fragments d'objets a permis de démontrer que des
familles vivaient là il y a plus de trois mille
ans dans un relatif confort avec des
soins médicaux de qualité. Ainsi, il n'y a aucune différence sur les
squelettes dans la réduction des fractures entre un de ces ouvriers et un
membre de la Noblesse à la même époque. Toutefois, l'état des vertèbres des
ouvriers se distingue de celui des Nobles, il montre que le travail était
très pénible et demandait de gros efforts. L'espérance de vie * des ouvriers
était inférieur de 10 ans à celle des privilégiés. Tous les corps de métier étaient
représentés et de nombreux ossements d'animaux témoignent d'une alimentation
riche. Un constat qui ne colle pas avec la théorie esclavagiste. Aurait-on
traité avec autant d'égards des esclaves ? Les prélèvements d'ADN
montrent que ces ouvriers étaient tous Egyptiens et venaient de toute la
vallée du Nil (on retrouve le même ADN avec les populations d'aujourd'hui).
A partir de ces constatations, les historiens ont élaboré une nouvelle
hypothèse : les constructeurs des pyramides étaient des ouvriers rémunérés,
venus de toute la vallée du Nil pour participer à ce grand projet
pharaonique. Au-delà
du rite funéraire,
la pyramide aurait
donc été un formidable instrument de cohésion sociale. On a aussi
découvert dans le cimetière des ouvriers des tombes en forme de pyramide, ce
qui montre (contrairement à ce que l'on pensait) que dès l'Ancien Empire
(et non à partir du Nouvel Empire) la possibilité d'une survie dans
l'au-delà concernait pas seulement le pharaon mais toute la population.
Les pyramides ont donc été construites par les Egyptiens eux-mêmes, avec une
main d'oeuvre volontaire qui venait de toute l'Egypte. Cette main d'oeuvre
était sans cesse renouvelée, seuls les hommes des corps de métiers
spécialisés (5000 environ) étaient employés de manière permanente, les
autres (15 000 environ) étaient des travailleurs temporaires qui
retournaient dans leur village après avoir travaillé assez peu de temps au
chantier de la pyramide. Cette construction était
un projet commun, tout le pays était mis à contribution ; les bovins, pour
nourrir les ouvriers, venaient de toute l'Egypte.
Il ne faut donc plus
parler d'esclaves, comme le montrent les grands films hollywoodiens et
encore moins d'extra-terrestres quand on parle de la construction des
pyramides.
* L'espérance de vie était environ de 40 ans pour l'ensemble de la
population.
Localisation du
village des ouvriers à Gizeh |
Le
transport des pierres :
Cette question est primordiale dans la mesure où les blocs arrivaient en
quantités considérables (6 millions de tonnes pour la pyramide de Chéops) avec des poids
de plusieurs tonnes par bloc.
Une grande quantité de pierre arrivait de loin par bateau. Les
convois venant d'Assouan mettaient une semaine pour arriver à Gizeh. Pour
les acheminer jusqu'à la pyramide, à Gizeh, un canal de dérivation a été
creusé du Nil jusqu'à un port de débarquement situé à 300 m du chantier. Du
port au chantier sur le plateau, les hommes tiraient les pierres sur une
chaussée montante1 à l'aide de traîneaux en bois. Les blocs les plus lourds
pouvaient atteindre 60 tonnes. Il fallait environ 10 hommes par tonne de
pierre tractée. Deux méthodes auraient pu être employées pour le déplacement
des traîneaux, soit sur de rondins de bois (mais ce matériau était rare),
soit en les faisant glisser sur un sol lubrifié par le limon du Nil2. Quand
les blocs étaient arrivés sur le chantier, les tailleurs de pierre les
découpaient soigneusement en fonction de la place qu'elles devaient occuper,
le travail était si précis que les joints pouvaient ne mesurer qu'un demi
millimètre.
1 Cette chaussée sera ensuite utilisée pour relier le temple de
la vallée au temple haut accolé à la pyramide.
2 Sur un bas-relief trouvé dans la tombe de Gehoutihotep, on voit
des hommes (172) tracter une statue d'une soixantaine de tonnes sur un
traîneau en bois. A l'avant, un homme verse de l'eau pour humidifier
l'argile afin de la rendre glissante.
L'Italien Elio Diomedi a récemment étudié sérieusement la question du
déplacement des pierres et sa théorie semble avoir l'aval des autorités
compétentes égyptiennes. Selon lui, les pierres étaient bien déplacées sur
des traîneaux en bois qui glissaient sur des rails en bois posés sur des
traverses également en bois (tout comme une voie de chemin de fer moderne).
Le glissement du traîneau était largement facilité par un lubrifiant
efficace : la graisse d'animal. Ci-dessous, Elio Diomedi expérimente sa
théorie en Egypte.
L'outillage utilisé :
Tout le travail de la pierre étai fait avec un outillage
rudimentaire : burins et scies en cuivre, niveau, équerre, bâton de 3
coudées (1,50 m), fil à plomb.
Yvo Jaquier dans "La
géométrie comparée comparée et la géométrie sacrée - La géométrie avec les
yeux" détaille les outils utilisés et le rôle de l'astronomie (p 3 et
suivantes).
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La pyramide
faisait partie d'un vaste ensemble funéraire
La pyramide
faisait partie d'un complexe funéraire monumental et n'en était que la
partie dominante. Deux temples reliés entre eux par une chaussée
complétaient la pyramide. A l'origine le complexe funéraire était disposé
sur l'Axe Nord-Sud, mais à partir de la pyramide de Méïdoum il sera disposé
selon l'axe Est-Ouest 1. Le temple bas se situait dans la
vallée, en bordure du Nil,
il permettait l'accueil du cortège accompagnant la momie après la traversée
du fleuve, c'était un lieu de purification souvent placé sous la protection
d'une divinité féminine. De ce temple d'accueil partait une longue
chaussée, souvent étroite, couverte et décorée. Cette chaussée incarnait
le point de passage entre la vie et la mort, elle aboutissait au temple
haut, en principe accolé à la face orientale de la pyramide (face au
soleil naissant), il servait au culte funéraire journalier du pharaon
incarné par sa statue. Souvent, des fosses, le long de la pyramide ou de la
chaussée, abritaient des barques en bois ou des simulacres de barques
en pierre. Le complexe
funéraire est aussi un centre économique avec ses magasins qui
servaient à entreposer les objets de culte et la nourriture pour les
offrandes et les prêtres. Souvent, on trouve aussi une ou plusieurs petites
pyramides à l'intérieur de l'enceinte du complexe funéraire :
- une pyramide satellite, elle est située le plus souvent dans
l'angle Sud-Est, elle n'a pas la fonction d'un tombeau mais on procède aux
offrandes dans la chapelle qui lui est accolée.
- une ou plusieurs pyramides de reines : tombeaux des épouses
royales.
Axe
Est-Ouest 1.
Afin de mieux exploiter la configuration topographique entre la vallée et le
plateau. Ainsi, le défunt monte du monde des vivants (la vallée) vers le
monde des morts (le désert).
Le complexe funéraire de la pyramide de Mykérinos
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La
protection contre les pilleurs
La principale fonction
de la pyramide était de protéger efficacement la momie du pharaon pour
l'éternité. La masse de pierre utilisée pour cette tombe gigantesque montre
bien ce souci de préservation. De plus, les architectes plaçaient la chambre
funéraire à un endroit où elle était difficile à atteindre (au coeur de la
pyramide ou sous terre). La momie du pharaon était elle-même protégée par
des sarcophages en bois emboîtés, eux-mêmes enfermés dans un sarcophage en
pierre scellé (le couvercle étant souvent d'un poids considérable, difficile
à soulever). La chambre funéraire était elle-même obstruée par des dalles en
granit monolithes d'un poids énorme. Les faux couloirs, les puits vides, les
fausses chambres avaient aussi pour fonction d'égarer les voleurs. Pour
terminer, l'entrée de la pyramide était scellée par des blocs énormes en
granit dissimulés sous le revêtement extérieur de la pyramide. Malgré toutes
ces précautions, les pyramides furent assez rapidement pillées. Il est vrai
que les trésors entassés dans la pyramide attiraient fortement les voleurs
qui n'avaient pas de mal à localiser ces édifices gigantesques de loin.
Au Moyen Empire, les pyramides de l'Ancien Empire étant déjà pillées, les
architectes ont essayé de renforcer l'inviolabilité des pyramides. A partir
de Sésostris II (XIIème dynastie), pour sa pyramide à El-Lahoun, on déplace
l'entrée qui jusqu'ici était invariablement située au même endroit, sur
l'axe de la face nord. L'entrée du couloir qui mène à la chambre funéraire
est soigneusement dissimulée, elle part du fond d'un puits profond de 12 m
sur la face sud de la pyramide. Les longs couloirs en cul de sac ou
aboutissant à de faux caveaux et les chambres inutiles se développent aussi
pour égarer les voleurs. A Haouarah, la pyramide
d’Amenemhat III est munie d'un système de
herses très épaisses qui glissent dans le plafond, le caveau est taillé dans
un gigantesque bloc monolithe de quartzite pesant plus de cent tonnes, il
est lui-même enfermé dans une excavation revêtue de solides murs en calcaire
et couverte par trois dalles énormes en quartzite (la dalle de fermeture
atteint 70 tonnes dans la pyramide de
Khendjer). |
Divagations sur
les pyramides
Sur la construction :
Certains ont résolu le
problème de la construction des pyramides en disant qu'elles avaient été
construite par des extra-terrestres ou des dieux. D'autres imaginent que les
pierres ont été soulevées à l'aide de ballons dirigeables ou que les pierres
étaient déposées sur la pyramide à l'aide de bateaux venant du Nil par un
système d'écluses qui se succèdent. Comme on ne retrouve pas les débris des
rampes de construction, d'autres encore avancent que ces terrasses étaient
formées de sel et qu'elles ont été dissoutes par les eaux du Nil.
Sur la fonction :
On n'a
pas toujours su quelle était la fonction réelle des pyramides. Dès le IVème
siècle et jusqu'au XVIème siècle, certains pensent que les pyramides sont
des greniers à blé édifiés par Joseph en prévision des années de famine (les
7 années de vaches maigres). Certains auteurs arabes pensent que les
pyramides abritent, non seulement les corps des rois et leurs trésors, mais
aussi toutes les connaissances de la science égyptienne. Au début du XIXème
siècle, Edme Jomard écrivait encore dans la Description de l'Egypte
que les pyramides abritaient des secrets cachés de la science égyptienne. En
1864, à la suite des mesures effectuées par Piazzi Smyth, astronome royal
d'Ecosse, des théories plus ou moins extravagantes se multiplient : on fait
des correspondances entre mesures mathématiques des pyramides et prophéties
bibliques, puis on dit que les pyramides sont des lieux d'initiation et on
plonge dans l'ésotérisme. Aujourd'hui encore, des sectes "louent" la
pyramide de Chéops pour se livrer à des actes initiateurs : ainsi le Nouvel
Observateur (11/2004) rapporte qu'il a pu constater lors de son
enquête, que ce jour-là (21 septembre, jour de l'équinoxe d'automne et de la
pleine lune), la chambre de la Reine (pourtant fermée au public et même aux
chercheurs) avait été louée à des adorateurs d'Isis qui, en toge blanche,
prétendent "revenir de la lune" et du "monde intermédiaire". De plus, cette
secte occidentale (nordique) aurait des affinités néonazies. |
Les
conséquences commerciales
Ces
constructions gigantesques demandaient beaucoup de main d'oeuvre,
beaucoup de matières premières et de richesses que l'on ne trouvait pas
forcément en Egypte. Les Egyptiens nouèrent donc des relations
commerciales ou guerrières avec les pays qui pouvaient procurer ces
matières premières : exemple, la Phénicie pour le bois de cèdre et la
Libye pour la pierre. |
LES
TOMBEAUX |
LES PYRAMIDES - Page 1/7
- Généralités. |
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