LES  TOMBEAUX

  LES PYRAMIDES - Page 4/7.

La Pyramide de CHÉOPS et la barque solaire.


Vue du ciel (Google) - Cliquez pour agrandir.


1 : Entrée 2 : Grande galerie 3 : Chambre funéraire du roi
4 : Chambres de décharge 5 : Fausse chambre
6 : Chambre de la reine 7 : galeries d'aération


Chambres de décharge au-dessus de la chambre royale (d'après Perring)
Dans les chambres 4 et 5 on a trouvé les seules inscriptions de la pyramide : le cartouche du roi Chéops plusieurs fois tracé en rouge sur les blocs.


Les 9 dalles du plafond de la chambre funéraire
(d'après Perring)

Le plafond de la chambre du sarcophage est recouvert par neuf dalles monolithes de granit rose (les mêmes qui recouvrent les murs) de près de six mètres de longueur (200 tonnes au total), mais malgré leur épaisseur et leur dureté les architectes ont craint qu'elles ne cèdent sous le poids de la masse de pierre qui les surmonte. Pour éviter l'effondrement, ils ont aménagé au-dessus du caveau des vides qui forment cinq petites pièces basses réparties l'une sur l'autre sur une hauteur de 17 mètres. La dernière chambre (5 sur le schéma), contrairement aux quatre premières qui ont un plafond plat, est surmontée de grosses dalles inclinées de manière à former un triangle qui a la fonction de renvoyer le poids vers l'extérieur.


En rouge, les galeries d'aération des 2 chambres
Source : http://www.cheops.org/startpage/startpage.htm


Vue du ciel de Cheops (google) - Cliquez pour agrandir.

Nom antique :  "La pyramide qui appartient à l'horizon", dite "Grande pyramide" - Lieu : Gizeh
Constructeur : Chéops
Hauteur : 146 m - Largeur : 230 m - Inclinaison : 51°
 Date : vers 2560 av JC

Le fils de Snéfrou, le pharaon Khéops (Khoufou), va parachever magistralement l'oeuvre entreprise par son père en construisant la pyramide lisse la plus haute (146 m à l'origine, 138 m aujourd'hui) et la plus achevée. Pour les Grecs, cette pyramide était l'une des sept Merveilles du monde (la seule encore visible de nos jours). Il faut bien admettre que cette construction est colossale : 230 m de côté, 2 600 000 m3 de volume, soit près de six millions de tonnes de pierres sur 5 hectares : 201 assises superposées. Il faudra attendre 4000 ans pour qu'un édifice atteigne une plus grande hauteur (les flèches de certaines cathédrales - Cologne et Ulm - à la fin du Moyen Age). Du point de vue technique, cette construction est aussi exceptionnelle : les blocs de pierre de deux à trois tonnes sont réunis par des joints ne dépassant pas 1/2 mm, la construction a dû s'étaler sur une vingtaine d'années avec 20 000 à 30 000 hommes travaillant en permanence. Le calcaire blanc de Toura (carrière souterraine de pierres très blanches et d'excellente qualité située au sud du Caire) qui la recouvrait fut totalement enlevé au Moyen Age pour construire des édifices à Gizeh et au Caire.
A l'intérieur de la pyramide on constate la présence de trois chambres funéraires, ce qui est unique, cela peut s'expliquer de deux façons :
- soit chacune des trois chambres a une fonction distincte : la chambre souterraine pourrait rappeler le chaos originel du noun dans lequel s'est élevé le benben solaire dont la pyramide se veut le symbole, la "chambre de la reine" aurait pu contenir une statue du ka royal, la "chambre du roi" serait le tombeau du pharaon.
- soit il y a eu changement de plan par trois fois au cours de la construction. La première chambre était prévue à un niveau inférieur, en dessous de la pyramide, elle est appelée souvent à tort "fausse chambre", elle n'a jamais été terminée et on n'en connaît pas les raisons (au niveau du Nil, elle aurait pu être inondée par infiltration?). Une deuxième chambre funéraire a été ensuite prévue à l'intérieur même de la pyramide et elle a été à nouveau abandonnée au cours d'un nouveau changement de plan, on la nomme souvent "chambre de la reine" (bien que l’épouse du roi Chéops n’y repose pas). Cette chambre possède cependant une niche vide qui aurait pu abriter une statue du pharaon Chéops : son ka (cette salle aurait ainsi la même fonction que le serdab du mastaba). La troisième chambre, "la chambre du roi", a été placée plus haut (la chambre se déplace vers le haut afin d'avoir moins de poids à supporter) au centre de la pyramide, on y accède par une couloir ascendant prolongé par un escalier dans une galerie à haut plafond en encorbellement : c'est la partie la plus  impressionnante de l'intérieur de la pyramide. Cette galerie a été construite pour entreposer les blocs de granit destinés à murer l'entrée de la pyramide. Ces blocs ont si bien accompli leur fonction qu'ils sont toujours en place et que les pillards (les hommes du calife Mahamoun au IXème s) ont dû creuser un tunnel plus bas pour atteindre, avec beaucoup de chance, le couloir qui mène à la chambre funéraire qui contient le sarcophage. Aujourd'hui, on accède à la pyramide par cette ouverture effectuée par les voleurs.
Mis à part le sarcophage en granit, la pyramide est vide et on n'a jamais retrouvé la momie de Chéops, ce qui pourrait sembler normal compte tenu du fait que la pyramide avait été déjà sans doute pillée à l'époque antique (sans doute à la première époque intermédiaire). Mais certains pensent, depuis le Moyen Age, que la troisième chambre n'est pas la véritable chambre funéraire et que cette dernière reste à découvrir. Ainsi, la pyramide de Chéops a fait couler beaucoup d'encre et le débat n'est pas clos.
Le dernier rebondissement
date de 09/2004, au  IX° congrès international des égyptologues à Grenoble, puis dans une parution dans Sciences et Avenir. Un architecte français, Gilles Dormion1 et Jean-Yves Verd'hurt, pensent avoir localisé
2 la véritable chambre funéraire de Chéops. Pour vérifier cette hypothèse, il faudrait effectuer un petit forage puis introduire une fibre optique de 1,5 centimètres, mais les Egyptiens refusent de donner l'autorisation : le docteur Zahi Hawass, secrétaire général du Conseil suprême des Antiquités égyptiennes, prétend que la thèse n'est pas sérieuse et que les deux chercheurs français ne sont que des amateurs; certains rétorquent que la véritable raison est que l'Egypte ne tiendrait pas à ce qu'une découverte de cette importance soit faite par un étranger. Les références de Gilles Dormion sont pourtant solides, avec le même procédé il a déjà découvert en 2000 deux chambres de décharge inconnues dans la pyramide de Méïdoum et il a le soutien de Nicolas Grimal, professeur au Collège de France, celui qui occupe la chaire de Champollion. Selon Gilles Dormion la construction de la quatrième chambre s'expliquerait par le fait qu'il y a eu un tassement de la maçonnerie entre la chambre du roi et de la reine brisant les poutres en granit de la chambre royale. Ce tassement aurait eu lieu au moment de la construction et non beaucoup plus tard comme on le croyait. Pour protéger la sépulture du pharaon il fallait donc construire une nouvelle pièce plus sûre.
La communauté scientifique semble divisée sur la thèse de  Gilles Dormion et Science et Vie dans son édition de novembre 2004 la juge "bidon". Pourquoi construire une quatrième chambre à un endroit encore plus vulnérable que les précédentes? Affaire à suivre!

1. Gilles Dormion, La Chambre de Chéops, Fayard.

2. Sous la chambre de la reine, un petit passage et deux systèmes de herses ont été décelés. Le géoradar a confirmé qu'une structure existait 3,5 m plus bas.

L'avant-dernier rebondissement de l'existence possible d'une chambre cachée date de 1993, Rainer Stadelmann, chef de l'Institut Archéologique Allemand au Caire, avait entrepris d'explorer les conduits d'aération qui partent de la chambre de la "reine" à l'aide d'un petit robot (Oupouat2) construit par l'ingénieur Rudolf Gantenbrink. Ces conduits, contrairement à ceux de la chambre du roi qui débouchent à l'air libre, restaient mystérieux. Le petit robot a suivi le conduit sud de 20 cm sur une longueur de 76 m puis il a été arrêté par un bloc de pierre orné de deux poignées de cuivre.

 Cette découverte avait causé un grand émoi, il suffisait d'actionner les 2 poignées en cuivre pour ouvrir la herse qui déboucherait sur la chambre funéraire du pharaon Chéops! Hélas non, il n'en fut pas ainsi : "derrière la porte, a affirmé Rainer Stadelmann, il n'y a rien du tout. Juste un bloc de calcaire qui sert de décharge au-dessus d'un conduit abandonné". L'inventeur du robot pensait, lui, que son engin aurait pu manœuvrer une caméra à fibre-optique à travers le trou triangulaire qui se trouve à la base de la porte qui obstrue le conduit. Mais une nouvelle fois, les autorités égyptiennes n'entendirent pas aller plus loin. Quant à l'exploration du conduit sud, elle n'a pas abouti, le robot ayant été arrêté à cause de deux angles aigus.
A propos des galeries d'aération, là encore, le vocabulaire ne correspond pas à la réalité, à l'origine on considérait que ces conduits servaient à la ventilation mais on pense maintenant qu'elles ont plutôt un rôle religieux, ce serait un chemin permettant à l'âme du pharaon (le ba) d'accéder au ciel, comme les stèles fausses portes des mastabas. Il se pourrait donc que la chambre de la reine ayant été abandonnée, on aurait également arrêté en même temps la construction des galeries qui n'avaient pas lieu d'exister sans présence de la momie.

 

 

 

 

 

 

Autres éléments techniques de cette construction exceptionnelle :

- La pyramide est alignée sur un axe nord (avec un écart de 4'), ce qui suppose de bonnes connaissances astronomiques. On peut penser que les astronomes égyptiens se sont servis pour leurs visées de l'étoile circumpolaire a du Dragon : la seule à paraître immobile à cette époque (entre 2620 et 2500 av JC) et se déplaçant à un et deux degrés du pôle. Toutes les pyramides de la IVème dynastie ont cette orientation à quelques degrés près, mais à partir de la VIème dynastie (2350 av JC) l'orientation des pyramides devient moins précise du fait que l'étoile a du Dragon s'éloigne du pôle. Une égyptologue anglaise, Kate Spence, pense plutôt que les repères pris par les astronomes égyptiens seraient deux étoiles des constellations de la Grande Ours (Kochab) et de la petite Ours (Mizar) parfaitement alignées avec le nord  en 2467 av JC.
- Sa base est un carré quasi parfait de 230.37 mètres (écart maximal entre les côtés de 4.4 cm).
- La pente est audacieuse :  51° (contre 43° pour la pyramide rouge). Pour déterminer cette pente, les architectes se sont servis du rapport 14/11 : la hauteur divisée par la demi base, soit 1,272 (ce qui correspond à un angle d'inclinaison de 51°50'35''). Le rapport de l'apothème (droite qui part du sommet et arrive au milieu de la base) au demi côté est 1,618, soit 1,272x1,272 ce qui correspond exactement au nombre d'or. De plus, le rapport hauteur/demi périmètre de base est de 22/7, soit le nombre Pi.
- Les "galeries d'aération" sont orientées, l'une vers le nord polaire, l'autre vers l'étoile Orion (sud), symbole d'Osiris.
- L'axe est-ouest revêt aussi une grande importance en fonction de sa symbolique solaire. La momie du pharaon emprunte cet axe pour arriver à la pyramide : après avoir traversé le Nil la momie débarque au temple d'accueil (temple de la vallée ou bas) puis emprunte la chaussée (740 m de long) taillée dans le roc pour arriver au temple haut qui abrite le sanctuaire (en vert sur le schéma ci-dessous). La chaussée aujourd'hui n'est qu'à peine visible sur une longueur de 80 m, à certains endroits elle culminait à 30 m au-dessus de la plaine, elle était sans doute bordée de bas-reliefs ; Hérodote rapporte que cette gigantesque rampe "n'est pas moins considérable que la pyramide elle-même, qu'elle est en pierres polies sur lesquelles sont figurées des têtes d'animaux". Il aurait fallu dix années pour la construire.
De plus, la pyramide est entourée de 5 fosses contenant des barques solaires qui montrent l'identité entre le pharaon et le soleil, le roi s'identifiant au soleil qui renaît chaque jour et empruntant ces barques pour ses voyages dans l'au-delà. Deux barques ont été retrouvées et l'une d'elle a été reconstituée.


L'une des 5 fosses des barques et les pyramides des reines

Les pyramides des reines

- Autre innovation : pour la première fois, à la pyramide du pharaon sont associées les pyramides des reines sur la face orientale et les mastabas des enfants royaux sur la face sud. Les pyramides des reines possèdent chacune leur chapelle de culte. La pyramide la plus méridionale est celle de la reine Hénoutsen, fille de Snéfrou et mère de Khéphren, les deux autres sont sans doute celles des mères de Kaouâb (fils aîné mort peu avant son père) et de Djédefrê qui prit le pouvoir avant Khéphren. La présence des tombes des trois femmes de Chéops devant sa pyramide prouve que cette pyramide fut bien son tombeau. Certains mastabas de fils royaux, morts avant leur père, ont dû être utilisés avant la fin du chantier.


Le musée abritant la barque reconstituée


La barque et la fosse où elle a été retrouvée


Cordages de liaison

La barque solaire

En 1920, l'archéologue américain George A. Reisner identifie des copeaux de bois doré dans une cavité creusée dans le sol près de la pyramide de Chéops. En 1939, une opération de désensablement est lancée aux abords de la pyramide. Il faudra cependant attendre 1954 pour découvrir, sur la face sud de la pyramide, sous une épaisse couche de mortier, une fosse recouverte de grandes dalles en calcaire (41 blocs de plus de 16 tonnes pour certains). Sous les dalles, on découvre une superbe barque, parfaitement conservée, en cèdre du Liban. La barque était en partie démontée : la proue et la poupe étaient appuyées sur les murs, les 12 rames, des cordages, le gouvernail étaient déposés sur le pont. A côté de cette fosse on en découvre une deuxième qui contient également une barque (elle s'y trouve toujours). A l'emplacement de la fosse, on a construit un musée (pas très esthétique) pour abriter la barque qui sera reconstituée par Ahmed Youssef Moustapha . Il lui a fallu dix ans de patience pour assembler les 1 224 pièces de la barque Est. La barque pèse 40 tonnes, mesure 43,4 m de long et 5,9 m de large en son centre, le tirant d'eau est de 1,5 m. L'assemblage est remarquable, sans clous, mais avec des chevilles en bois de jujubier et des ligatures de cordage qui gonflent à l'eau et assurent l'étanchéité. La poupe est munie de deux rames servant de gouvernail, cinq autres paires de rames permettent la propulsion (un harpon est dessiné sur la partie de la rame qui s'enfonce dans l'eau). Une cabine de 9 m de longueur occupe le centre du bateau, une autre, plus petite, précède la proue.

On ne sait pas précisément la fonction des barques solaires, selon les Textes des Pyramides, l'âme du pharaon défunt prend place dans la barque solaire pour rejoindre le soleil Rê. Il est possible aussi que la barque ait servi à transporter la momie de la rive est du Nil (le monde des vivants) à la rive ouest du Nil (le monde des morts). La barque est un symbole important de la religion égyptienne : le jour, la barque solaire porte le Soleil dans sa traversée du ciel d'est en ouest, la nuit, la barque fait le trajet inverse, elle symbolise le mouvement apparent du Soleil. C'est également sur ces barques que les statues des dieux étaient portées en procession. La barque peut aussi rappeler le temps où le pharaon naviguait sur le Nil. Elle est également l'embarcation magique qui permet au roi de traverser les contrées terrifiantes des marécages de l'au-delà et d'accompagner le Soleil dans sa course.
En tout état de cause, la découverte de ces barques a permis une meilleure connaissance de la construction navale dans l'Antiquité égyptienne.

Photo de la barque lors de sa découverte.

L'hypothèse des fausses pierres.

En avril 2002, Science et Vie lançait la nouvelle théorie d'un scientifique français, Joseph Davidovits, qui devait élucider le mystère de l'édification de la pyramide de Chéops. Comment des hommes qui ne connaissaient ni le fer ni la poulie sont-ils parvenus à modeler et hisser 2 300 000 blocs pesant plusieurs tonnes jusqu'à 146 m de hauteur en une vingtaine d'années? La réponse est simple : les Egyptiens n'ont ni taillé ni convoyé ces pierres mais les ont coulées dans des moules sur place en mélangeant du sable ou de la poudre de pierre calcaire à un liant. Cette technique expliquerait l'assemblage parfait des blocs entre eux (les joints sont invisibles et l'ajustement au millimètre entre bords convexes et concaves) et l'assemblage parfait entre la première assise et le sol rocheux sur lequel repose la pyramide. 
Les Egyptologues rétorquent que cette théorie n'est pas sérieuse :
- La provenance de toutes les sortes de pierre constituant la pyramide est parfaitement connue, les pierres des assises sont en calcaire siliceux et proviennent de Gizeh même (les carrières sont encore visibles), le parement de calcaire fin vient de Tourah et le granite des chambres funéraire est issu des carrières d'Assouan (certes lointaines). - Jean Claude Golvin (CNRS) tranche : "je ne vois pas pourquoi les Egyptiens se seraient compliqué la tâche en fabricant de la pierre alors qu'ils en avaient à revendre".
- Les Egyptiens, même avec un matériel rudimentaire, pouvaient tailler la pierre : ils utilisaient des leviers et maillets en bois, des pics et des marteaux en basalte, ils découpaient les pierres à l'aide d'une scie en cuivre et en utilisant un mélange abrasif de sable et d'eau. Les ciseaux à pierre étaient également en cuivre.
- Cette hypothèse de la pierre reconstituée semble confirmer par le résultat de certaines analyses mais il faudrait faire des analyses plus affinées en prélevant des échantillons sur les pyramides, ce que les Egyptiens n'autorisent pas. Il est en effet très difficile de faire la différence entre pierre naturelle et artificielle (reconstituée).
Voir aussi ici
Voir les différentes hypothèses de la technique de construction des pyramides

 

La théorie de l'architecte Jean-Pierre Houdin sur la pyramide de Kheops est la première à expliquer de manière complètement cohérente la manière dont s'est déroulée la construction de l'édifice. Cette théorie comporte 3 éléments principaux :
-  La construction de la pyramide a débuté grâce à une rampe externe à double chaussée qui a permis d'acheminer les plus gros blocs de pierre jusqu'au niveau + 43 m. D'une longueur de 400 m pour une pente de 8 %, cette rampe est rehaussée à mesure que le chantier avance.
- Depuis le début du chantier, une rampe interne spiralée parcourt la pyramide sous la "peau", en retrait de 20 m par rapport à la surface extérieure. Elle n'est utilisée qu'à partir du niveau + 43 m. A ce stade du chantier, elle permet de hisser des blocs de pierre d'environ 2 tonnes jusqu'en haut de la pyramide. Au bout de chaque coursive, des paliers en encoche permettent de manœuvrer  les blocs.
- La Grande Galerie est utilisée comme une "grue de chantier" et permet de faire circuler un chariot-contrepoids rempli de pierres. Ce dernier permet de hisser les blocs les plus lourds nécessaires à la construction de la chambre du Roi.
La haute technologie au service de la science et de l'histoire
La théorie de Jean-Pierre Houdin a été validée grâce aux outils de 3D industrielle de Dassault Systèmes. Deux années ont été nécessaires pour passer au crible l'intuition de l'architecte. Il a été possible de tester la capacité des personnes à se déplacer sur le chantier, dans les coursives et sur les rampes, de calculer leur vitesse de déplacement, le poids maximum de pierres qu'ils pouvaient transporter, le déplacement des machines... Les logiciels utilisés industriellement par Dassault Systèmes ont permis de valider la théorie de l'architecte. Une révolution qu'il reste encore à vérifier sur le terrain.
Sur L'Internaute : un extrait de la théorie en 3D temps réel

L'intégralité sur : http://www.3ds.com/introduction/fr/

Voir ici un diaporama Powerpoint qui résume la théorie

Le pillage de la Pyramide

La pyramide de Chéops a été pillée dès l'Antiquité mais on ne sait pas précisément quand, ce fut sans doute au cours des troubles de la première période intermédiaire (vers 2200-2035 av JC). Au Moyen Empire, la chaussée est déjà ruinée et on en remploie certaines parties dans de nouvelles constructions. Au début de la XVIIIème dynastie (1540-1295 av JC), le site de Guizeh semble un peu oublié, mais à partir du règne de Thoutmosis IV (1405 av JC) des restaurations sont entreprises compte tenu d'un renouveau du culte solaire.

Les premiers touristes : Hérodote (historien grec) visite la pyramide de Chéops au Vème siècle av JC, puis c'est le tour de Diodore de Sicile (historien grec du Ier siècle av JC). C'est sans doute Callimaque de Cyrène (bibliothécaire à Alexandrie du IV-IIIème siècle av JC) qui inclut la pyramide dans les sept Merveilles du monde.

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