La
structure est composée de deux parties.
1.
La partie visible ou superstructure (en forme de banc), elle abrite :
-
a) la chapelle destinée à célébrer le culte funéraire, l'entrée se trouve
généralement à l'est. Du côté de l'ouest (domaine des morts) une fausse
porte (stèle) permet au défunt (son Ka) de communiquer avec le monde des
vivants. La chapelle peut être richement décorée : scènes de culte,
d'offrandes et de la vie quotidienne (agriculture, chasse, pêche, repas...).
La chapelle se réduisait primitivement à la stèle (dalle de pierre sculptée)
au nom du mort précédée de la table d’offrandes (quand la chapelle existe
réellement la stèle se confond avec la fausse porte).
-
b) le serdâb (mot d'origine sans doute persane, "couloir" en arabe), pièce
fermée qui abrite exclusivement les statues du mort, il n'y a jamais de
décorations dans cette pièce. Des fentes étroites, à hauteur d'yeux,
permettent aux statues du défunt de communiquer avec la chapelle et de
profiter des offrandes** et des rites (prières, encensement) effectués par
les prêtres et la famille du mort.
2.
La partie souterraine ou substructure (invisible), elle se compose :
-
a) de la chambre funéraire (la tombe) creusée dans la roche, elle abrite le
sarcophage contenant le corps momifié du défunt (l'embaumement était encore
assez rudimentaire à cette époque). Le mobilier funéraire et des offrandes
sont déposés dans cette pièce ou dans des magasins annexes le jour des
funérailles.
-
b) du puits qui a permis de descendre le sarcophage dans le tombeau. Le
puits est comblé après les funérailles pour éviter le pillage de la tombe.
**
Les offrandes sont impératives car c'est grâce à elles que le mort peut
continuer de vivre dans le monde souterrain. De son vivant, le futur mort
doit donc prévoir avec sa famille ou les prêtres d'un temple comment les
offrandes seront assurées pour qu'il survive, il doit ainsi affecter une
partie de ses biens à cet effet. Dans l'Ancien Empire, les mastabas étaient
groupés autour des pyramides royales car une partie des offrandes destinées
au pharaon était redistribuée, à jours fixes, par les prêtres vers les
mastabas privés.
Par
précaution, sur les murs de la chapelle ou sur la stèle, on représentait le
défunt assis devant une table d'offrandes bien approvisionnée. En prononçant
des formules magiques, le mort pouvait, en cas de besoin, donner de la
réalité à ces offrandes. Par extension, les murs des tombes seront décorées
des scènes de la vie quotidienne qui retracent la fabrication de la
nourriture : du labourage du champ à la fabrication du pain ou de la bière,
des scènes de boucherie etc... Ainsi, le défunt était assuré de trouver
toute la nourriture dont il avait besoin, à tout moment, en prononçant les
formules rituelles.
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