LES  TOMBEAUX

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Plan de cette partie : Généralités sur les mastabas (page 1) - Le mastaba de Mérérouka (page 2)
Généralités sur les mastabas

Le mastaba ("banquette" en arabe) est le premier type de tombe élaborée, il a été utilisé dans l'Ancien Empire par les nobles et les dignitaires du régime (grands prêtres et fonctionnaires). Il est composé d'un noyau compact de sable, de terre, de moellons et de gravats bloqué par un revêtement solide de briques crues (jaunes ou noires) ou de pierre (calcaire). La forme est rectangulaires avec des faces légèrement en pente, les dimensions sont variables : de quelques mètres à 50 mètres pour la longueur, de 4 à 10 mètres pour la hauteur. Le mastaba, maison d'éternité des morts, ressemble beaucoup par la forme aux maisons types des vivants.

La structure est composée de deux parties.

1. La partie visible ou superstructure (en forme de banc), elle abrite :

- a) la chapelle destinée à célébrer le culte funéraire, l'entrée se trouve généralement à l'est. Du côté de l'ouest (domaine des morts) une fausse porte (stèle) permet au défunt (son Ka) de communiquer avec le monde des vivants. La chapelle peut être richement décorée : scènes de culte, d'offrandes et de la vie quotidienne (agriculture, chasse, pêche, repas...). La chapelle se réduisait primitivement à la stèle (dalle de pierre sculptée) au nom du mort précédée de la table d’offrandes (quand la chapelle existe réellement la stèle se confond avec la fausse porte).

- b) le serdâb (mot d'origine sans doute persane, "couloir" en arabe), pièce fermée qui abrite exclusivement les statues du mort, il n'y a jamais de décorations dans cette pièce. Des fentes étroites, à hauteur d'yeux, permettent aux statues du défunt de communiquer avec la chapelle et de profiter des offrandes** et des rites (prières, encensement) effectués par les prêtres et la famille du mort.

2. La partie souterraine ou substructure (invisible), elle se compose :

- a) de la chambre funéraire (la tombe) creusée dans la roche, elle abrite le sarcophage contenant le corps momifié du défunt (l'embaumement était encore assez rudimentaire à cette époque). Le mobilier funéraire et des offrandes sont déposés dans cette pièce ou dans des magasins annexes le jour des funérailles.

- b) du puits qui a permis de descendre le sarcophage dans le tombeau. Le puits est comblé après les funérailles pour éviter le pillage de la tombe.

** Les offrandes sont impératives car c'est grâce à elles que le mort peut continuer de vivre dans le monde souterrain. De son vivant, le futur mort doit donc prévoir avec sa famille ou les prêtres d'un temple comment les offrandes seront assurées pour qu'il survive, il doit ainsi affecter une partie de ses biens à cet effet. Dans l'Ancien Empire, les mastabas étaient groupés autour des pyramides royales car une partie des offrandes destinées au pharaon était redistribuée, à jours fixes, par les prêtres vers les mastabas privés.

Par précaution, sur les murs de la chapelle ou sur la stèle, on représentait le défunt assis devant une table d'offrandes bien approvisionnée. En prononçant des formules magiques, le mort pouvait, en cas de besoin, donner de la réalité à ces offrandes. Par extension, les murs des tombes seront décorées des scènes de la vie quotidienne qui retracent la fabrication de la nourriture : du labourage du champ à la fabrication du pain ou de la bière, des scènes de boucherie etc... Ainsi, le défunt était assuré de trouver toute la nourriture dont il avait besoin, à tout moment, en prononçant les formules rituelles.

Stèle (partie gauche) du mastaba de Ptahhotep (Vème dynastie).

Le défunt est assis devant la table d'offrande sur laquelle sont dressées des tranches de pain verticalement. La formule magique permettant au mort de prendre possession des offrandes est inscrite sur la stèle. A droite de la stèle, sur le mur de la chapelle, les porteurs d'offrandes convergent devant le défunt à nouveau assis devant la table d'offrandes. Ci-dessous,la partie encadrée de noir sur le dessin de Bourgoin.

Localiser le mastaba sur le plan.

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