LES TOMBEAUX - LES HYPOGEES - La vallée des Artisans.

Le village des ouvriers : Page 20/21.

La céramique. Les fouilles ont permis de trouver une grande quantité de céramique à Deir el-Médineh. Il s'agit soit de céramique utilitaire pour la cuisine quotidienne, soit de céramique plus élaborée pour les produits de luxe, soit de céramique utilisée dans la pratique des cultes. Toute cette céramique est loin d'avoir une origine locale; au Nouvel Empire, les échanges commerciaux s'intensifient et de nombreuses céramiques importées ont été retrouvées à Deir el-Médineh. Les amphores viennent des oasis du désert occidental, les petits récipients contenant des produits de luxe arrivent de Grèce continentale ou de Crète. D'autres produits, les "bouteilles cananéennes", sont d'origine syro-palestinienne, elles contenaient de l'huile et des résines destinées notamment aux temples. De Chypre, proviennent de petits vases aux parois très fines nommés "bilbil", ils ont la forme de la fleur du pavot et contenaient selon les analyses un alcaloïde d'opium utilisé sans doute comme sédatif ou antalgique (la relation entre la forme du récipient et son contenu n'est pas un hasard, on pouvait ainsi identifier tout de suite le contenu de la céramique).

La nourriture. Grâce à la céramique et à d'autres sources, on connaît assez bien ce que mangeaient les Egyptiens. Les céréales pour la panification (il y avait de multiples variétés de pain) et la brasserie (la bière) étaient la base de l'alimentation. Les légumes étaient également très présents : l'oignon (à haute valeur nutritive), la laitue... Il faut y ajouter, le poisson (du Nil), les fruits (dattes, figues, fruits du sycomore, noix du palmier doum, grenades, melons, raisin), la viande et le vin. Si la viande de porc et celle des oiseaux (pigeons, canards, oies) était régulièrement consommée, la viande de bovidés restait l'apanage des plus riches. Les Egyptiens du Nouvel Empire semblent avoir eu un goût très prononcé pour le vin, les amphores et de nombreuses scènes de banquets dans les tombes en témoignent.

En revanche, on connaît mal les techniques de préparation des repas, aucune recette culinaire n'a été retrouvée.

Vases à onguents - cimetière de l'Est - Début de la XVIII° dynastie. Musé du Louvre - H : 12 à 13 cm.
Les bouchons sont faits de terre mêlée de paille recouverte d'un tissu de lin.

Vase plastique : vase portant un décor modelé en haut relief à l'aide d'éléments rapportés : ici un homme grassouillet à la poitrine tombante.
XIX°-XX° dynastie. Musée du Louvre - H : 12

Vase décoré
Début de la XVIII° dynastie
H : 14 cm
Musée du Louvre
 

Vas Hès : l'aiguière à libations reproduit le signe hiéroglyphique hès signifiant "louange" ou "offrande".
Début de la XVIII° dynastie. Musée du Louvre - H : 23 cm

Amphore à vin inscrite : au Nouvel Empire, l'administration égyptienne, prit l'habitude d'inscrire sur les amphores de stockage une "étiquette de jarre" pour en identifier le contenu. Le site de Deir el-Médineh en a livré près de deux mille. Le contenu de ces jarres pouvait être le vin, la bière, l'huile, la graisse animale, de la viande, de l'encens provenant du Proche-Orient. Pour le vin, les étiquettes précisent : la date de fermeture de la jarre, la qualité du vin (bon, très bon, sucré), la destination du produit, la région de production viticole, le nom du responsable de la production qui porte le plus souvent le titre de "chef des vignerons". Parfois, il y a davantage de précisions, notamment sur le processus de fabrication du produit.
Il s'agit ici d'une amphore standard pour la production, le transport et la conservation du vin à l'époque ramesside. A cette époque, la fermentation du moût se faisait directement dans l'amphore et le vin y restait jusqu'à sa consommation. La production de ces amphores était fortement centralisé, sans doute dans le Nord du pays (le delta) où se trouvaient les domaines viticoles. L'étiquette nous apprend que ce vin était destiné à une institution religieuse, élaboré par un vigneron du nom de Neferabet.

Fin de la XIX°-XX° dynastie - H : 63.5 cm - D : 22 cm .
Musée du Louvre.

Amphore à décor floral : décor de guirlandes florales entourant une fleur de lotus bleue. Le décor peint a été appliqué après la cuisson du vase. Ce vase a sans doute été fabriqué pour la "Belle Fête de la Vallée" : la fleur de lotus, les colliers de fleurs, la forme du vase (évoquant le signe hiéroglyphique pour le coeur) sont autant de symboles associés à cette fête de la renaissance.

XIX°-XX° dynastie - H : 26.3 cm - D : 13.7 cm.<

 Musée du Louvre.

 

Jarre à bière : habituellement, ces récipients grossièrement façonnés sont de plus grande taille. Le fond plat, détaché du tour du potier à l'aide d'une ficelle passée sous le pot en mouvement, est très irrégulier et rend le récipient peu stable.
Début de la XVIII° dynastie - H : 11.4 cm.
Musée du Louvre.

Pichet à vin : ce type de récipient a été produit en différentes tailles (les plus grands hauts de 50 cm) à partir du règne d'Aménophis III. Les modèle miniatures (une dizaine de centimètres) étaient destinés à contenir des liquides épicés qui étaient ajoutés au vin directement dans la coupe à boire.
Fin de la XVIII° dynastie - H : 27.1 cm.
Musée du Louvre.

Vase à étrier mycénien : l'appellation "vase à étrier" vient du faux goulot muni de deux petites anses, le vrai goulot a été cassé ici. Au Nouvel Empire, il y a des relations commerciales intenses entre l'Egypte et le monde crétois puis mycénien. On a retrouvé plus de 250 fragments de vases mycéniens de ce type dans le cimetière de l'Ouest. Ces vases, de très belle qualité, étaient exportés contenant des produits de luxe : onguents, huiles aromatiques, parfums.

XVIII° dynastie - H : 12.1 cm - D : 11.7 cm.
 Musée du Louvre.

Bouteille "cananéenne" : cette belle bouteille polie, retrouvée dans le cimetière de l'Est, a pu être apportée à Thèbes par les tributaires asiatiques . Originaires de Syrie, ces bouteilles ont été largement diffusées. Elles ont pu renfermer, selon les analyses, de l'huile, une résine aromatique, une graisse, du miel.
Début de la XVIII° dynastie - H : 28.8 cm. Musée du Louvre.
Bouteille "cananéenne" miniature : ce petit récipient provient lui aussi de Syrie ou de Chypre, il était sans doute destiné à contenir des huiles ou parfums précieux. La panse est couverte d'un résidu de couleur brune. Le goulot est encore fermé par un tissu noué autour du col et scellé par un sceau en argile.
XVIII° dynastie - H : 11.2 cm. Musée du Louvre.

Lampe : pour s'éclairer ou travailler dans les tombes, les artisans de  Deir el-Médineh se servaient de lampes composées d'une coupe en terre cuite dans laquelle on plaçait une mèche torsadée qu'on allumait. Le combustible était de l'huile ou de la graisse fournies par l'administration.
XVIII° dynastie - H : 6.2 cm - D : 18 cm.
Musée du Louvre.

Coupe contenant des fruits : cette coupe provient d'une tombe du cimetière de l'Est. Elle contient trois grenades, des grains de melon et de raisin, quinze figues de sycomore, dix huit dattes, sept noyaux de fruits de balanite (glands), un fruit de perséa. L'exceptionnelle conservation de ces offrandes alimentaires périssables est due à la sécheresse de la nécropole de Deir el-Médineh. Début de la XVIII° dynastie - H : 12 cm - D : 12 cm. Musée du Louvre.

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