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LES TOMBEAUX -
LES HYPOGEES -
La vallée des Artisans.
Le
village des ouvriers : Page 17/21. Tables d'offrandes et Linteaux à Deir
el-Médineh |
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Chez les Egyptiens, les
dieux et les morts ont les mêmes besoins que les hommes, le
premier, celui de se nourrir, incombait aux vivants. Le don du
repas passant par les tables d'offrandes, on en trouvait un peu
partout : à la maison pour le culte des ancêtres, dans les
cimetières près des stèles, sans les tombes et dans les temples.
Dans les tombes, les tables d'offrandes sont déposées dans la
chapelle au pied de la fausse-porte reliant la chapelle au
caveau souterrain. Dans les temples, les tables d'offrandes se
dressent dans la salle des offrandes précédant le sanctuaire.
La table d'offrande est
un bloc en pierre de forme rectangulaire. On y déposait les
offrandes alimentaires et on y pratiquait les libations
(présence de rigoles pour l'écoulement des liquides, sans doute
de l'eau). Ces tables sont souvent ornées de bas-reliefs
représentant des denrées alimentaires : sur un des longs côtés,
est figuré en général un pain rabattu, reprenant le hiéroglyphe
hetep (offrande). Ce pain est coupé en deux pour aménager la
rigole destinée aux libations. L'inscription le long du cadre
indique le bénéficiaire, le donateur et les bienfaits qu'il
compte recevoir en échange des offrandes : la vie, la force, la
santé sont les demandes les plus courantes. |
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Table d'offrandes de Imenemipet et
Noubemtekh : cette table
d'offrandes est du type le plus commun à Deir el-Médineh avec, au
sommet du cintre, le pain couché séparé par la rigole qui permet aux
libations de s'écouler. Dans le rectangle central qui figure la
natte qui supporte ordinairement le pain on trouve au centre un
panier surmonté d'une grenade, de part et d'autre des pains et des
fruits. Aux deux extrémités, deux situles. Des prières d'offrande
sont inscrites sur le pourtour de la table, l'une s'adresse à
Osiris-Ounnéfer au bénéfice d'Imenemipet, l'autre s'adresse à Anubis
et Hathor pour le compte de la "maîtresse de maison" Noubemtekh.
Musée du Louvre.
Pour en savoir plus sur cette table d'offrande et les tables d'offrandes
en général
Une autre
interprétation pour décrire cette table d'offrande (une audacieuse
hypothèse de Michel Dessoudeix)
http://egyptomusee.over-blog.com/article-de-l-interpretation-de-tables-d-offrandes-particulieres-122486376.html
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Une autre belle table d'offrande du scribe Imenemipet.
Musée
du Louvre. |
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Table d'offrandes de
Qenherkhepeshef : cette
table d'offrandes est ornée de cartouches où sont inscrits
trente-quatre noms de souverains égyptiens de la XIème à la XIXème
dynastie1. Le dédicant est représenté agenouillé, en adoration
devant les cartouches, il s'agit de Qenherkhepeshef, "scribe dans la
Place de Vérité". Ce scribe est bien connu pour sa culture, son goût
des lettres et de l'histoire (il cite notamment deux obscurs
pharaons de la XVIIème2 dynastie). Ce choix est cependant tout à
fait religieux, il nomme les pharaons qui par leur actes, leur
conduite et leurs monuments avaient bien mérité de la patrie dans
l'espoir qu'ils avaient l'oreille des dieux et seraient de bons
intercesseurs pour lui.
1 Qenherkhepeshef dresse la liste de tous
les pharaons de la XVIII° dynastie à l'exclusion d'Hatshepsout,
d'Akhenaton et des souverains qui lui étaient associés : Smenkharê,
Toutankhamon et Ay (la liste reflète donc la doctrine officielle qui
avait retranché les pharaons jugés illégitimes ou indignes).
2 Il cite les pharaons Senekhtenrê (Tâa I),
Seqenenrê (Tâa II) et Ouadjkheperrê (Kamosis) qui avaient lutté
contre la domination Hyksôs, ainsi qu'Ahmès Néfertari, la femme
d'Ahmosis qui paracheva leur entreprise
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Musée
du Louvre -
Calcaire peint - H :
60.3 cm -
XIX° dynastie, règne de Ramsès II (1295-1190
av JC). |
Linteau aux oiseaux rekhyt :
Ce fragment de linteau reprend un thème très
répandu dans l'iconographie royale : l'adoration du nom du pharaon
sous l'aspect des rekhyt, l'idéogramme du vanneau muni de bras.
L'étoile devant chaque oiseau et la corbeille sur laquelle ils sont
placés forment un rébus que l'on peut déchiffrer par " L'humanité
entière adore le Seigneur des Deux Terres, Ousermaâtrê Setepenrê
(c'est-à-dire Ramsès II), aimé de Ptah seigneur de Maât qui
écoute les prières". A droite, le hiéroglyphe des millions d'années
: une tige hérissées de barbes qui se rapporte aux fêtes célébrées
pour les jubilés royaux. Ce linteau évoque l'oratoire de Ptah où les
artisans adressaient des requêtes de manière plus directe que dans
les grands sanctuaires.
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Linteau d'Hathor
: ce fragment de linteau (80.5 cm) montre la déesse Hathor sortant
d'un fourré de papyrus. Elle protège Ramsès II à l'aide de son
collier menât. Le texte en dessous nous apprend que c'est encore le
scribe Ramosé qui a dédié cette sculpture : "le présent serviteur,
celui qu'a instruit son seigneur, le scribe royal dans la Place de
Vérité, Ramosé, acquitté". Le thème de la vache Hathor et du roi
dans le fourré de papyrus est attesté depuis la XVIIIème dynastie.
Musée du Louvre.
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17/21.
Tables d'offrandes et Linteaux
à Deir el-Médineh. |
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