LES TOMBEAUX - LES HYPOGEES - La vallée des Artisans.

Le village des ouvriers : Page 11/21.
Le culte d'Aménophis Ier et de sa mère Ahmès Néfertari : une originalité de Deir el-Médineh.

Musée du Louvre
Règne de Ramsès II
H : 69 cm

Musée de Turin
Règne de Ramsès II
H : 42 cm
Statuettes de culte d'Aménophis Ier et de d'Ahmès Néfertari : Le pharaon Aménophis Ier et sa mère Ahmès Néfertari (ne pas confondre avec Néfertari, l'épouse de Ramsès II) sont considérés comme les saints patrons du village de Deir el-Médineh, ils y jouissent d'une popularité que l'on ne retrouve nulle part ailleurs. Ainsi de nombreux monuments votifs destinés à leur culte y ont été retrouvés. Ahmès Néfertari a été associée, avec son époux le pharaon Amosis, au renouveau de l'Egypte au début du Nouvel Empire : les envahisseurs sont chassés et le pays pacifié. Elle est la première reine d'Egypte à porter le titre de "Divine épouse" et elle dirige le collège de prêtresses des "Divines adoratrices" au sein du temple de Karnak . A la mort de son époux (1525 av JC), elle assume la régence pendant la minorité de son fils. A sa mort, elle a droit à des funérailles nationales. Lors du règne d'Aménophis III, un siècle après sa mort, Ahmès Néfertari et son fils font l'objet d'un culte posthume, ils sont considérés comme des héros protecteurs de l'Egypte. Les artisans de  Deir el-Médineh et la population thébaine, dans une moindre mesure, se placent sous la protection du couple divinisé et lui rendent un culte fervent, manifestation originale de piété personnelle.


 

La statuette votive d'Ahmès Néfertari  est en bois, la reine est représentée debout, le pied gauche avancé, le bras gauche replié sur la poitrine, la main devait tenir un chasse-mouches disparu. Elle est vêtue d'une longue robe moulante et coiffée d'une perruque en trois parties recouverte d'une dépouille de vautour surmonté d'un modius couronné à l'origine de deux plumes. Le visage, les bras et les pieds sont peints en noir. D'après Christiane Desroches Noblecourt cette couleur noire (celle du limon) serait le signe de la divinisation de cette reine, le noir étant le signe de la renaissance (couleur que prend parfois le visage d'Osiris et couleur d'Anubis). La momie d'Ahmès Néfertari a révélé qu'elle était de race blanche et son fils est toujours représenté avec la peau blanche. Lors des processions à Deir el-Médineh, les artisans sortaient une statue de la reine divinisée en bois bitumé. Le nom des dédicants est inscrit sur le socle de la statuette.
 

 

Peintures de la tombe d'Inherkhaou (N° 359) et statuette en bois d'Ahmès Néfertari.
La deuxième grande mission archéologique en Egypte (après celle de Champollion en 1828-1829) fut celle de Carl Richard Lepsius entre 1842-1845 pour le compte du musée de Berlin. Sur place, il fit de nombreux relevés et dessins, il copia notamment une partie de la tombe d'Inherkhaou et en préleva les deux peintures sur limon ci-dessus qui flanquaient l'ouverture du deuxième caveau. Elles représentent les deux souverains divinisés et adorés par les artisans de Deir el-Médineh : la reine Ahmès Néfertari et son fils Aménophis Ier. Ils sont tous les deux vêtus de très belle robes plissées, amples et transparentes, leurs traits sont très marqués, caractéristiques du style de la XX°dynastie. Comme souvent, la reine est représentée avec une carnation noire. A droite, statue d'Ahmès Néfertari, mais cette fois-ci avec une carnation blanche
(Musée du Louvre - H : 35.5 cm - Règne de Ramsès II).

Visage du pharaon Aménophis Ier? Ce fragment de statuette en calcaire, date sans doute, d'après son style (visage arrondi, yeux en amande, paupière surlignée d'un trait), de l'époque de  Ramsès II. Il se pourrait cependant que ce soit le roi Aménophis Ier, patron de la nécropole, qui soit ici représenté.

Musée du Louvre - Règne de Ramsès II -  H : 12.8 cm.

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Le village des ouvriers : Page 11/21.
Le culte d'Aménophis Ier et de sa mère Ahmès Néfertari : une originalité de Deir el-Médineh.

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