LE PHARAON

AKHENATON (Aménophis IV)  Page 6/17

L'art post-amarnien I

L'art amarnien disparaît-il après Akhenaton? On pourrait penser qu'à la mort d'Akhenaton l'art amarnien suit le sort de la religion et qu'il est totalement proscrit. En fait, il n'en est rien et on continue à utiliser certaines formes stylistiques mises en place par le pharaon maintenant considéré hérétique.


"Promenade au jardin"

Ce relief représentant le couple royal dans l'intimité a toutes les caractéristiques du style amarnien : la tunique plissée transparente, les rubans flottants, le pagne du roi remonté sur les reins, les jambes fluettes, les cous maigres et allongés, les formes rebondies des cuisses, du ventre et des hanches. Toutefois, les exagérations caricaturales des premières années ont disparu.
Deux indices cependant montrent qu'il ne s'agit pas d'Akhenaton et de Néfertiti : l'absence du disque solaire et la jeunesse des personnages.
Il s'agit en fait de Toutankhamon et de son épouse Ankhésenamon, fille d'Akhenaton et de Néfertiti. Le bâton sur lequel s'appuie Toutankhamon permet de l'identifier. Grâce au bâton, le corps du roi repose totalement sur sa jambe droite, la jambe gauche, apparemment sans force, est fléchie. Cette posture, que l'on retrouve dans d'autres représentations, prouve une infirmité physique de Toutankhamon. L'examen de la momie de Toutankhamon montre que le pharaon devait souffrir des jambes. On a retrouvé aussi dans sa tombe un nombre inhabituel de cannes. Dans de nombreuses scènes le roi est assis, alors qu'il aurait dû être debout, par exemple, dans une séance de tir à l'arc.
La reine offre des fleurs et des fruits, sans doute de la mandragore considérée aphrodisiaque.
Musée de Berlin - Calcaire - H : 25 cm - Provenance inconnue.

Ce relief d'une tombe funéraire post-amarnienne montre une expression des émotions qui n'aurait pas été possible avant la révolution d'Akhenaton. Avant, les hommes avaient toujours une attitude sereine et digne. Ici, les personnages du cortège funéraire s'abandonnent sans retenue à leur douleur : gesticulations, moments de désordre, extase.
Mais la tradition est puissante en Egypte et bientôt on reviendra à la rigueur traditionnelle, ce sera la classicisme de l'époque ramesside.

Calcaire - H :  50 cm - Musée de Berlin - provenance : Saqqarah, tombe de Ptahemhet.

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