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LE PHARAON |
AKHENATON (Aménophis IV)
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- Le portrait royal est devenu un véritable
instrument de propagande religieuse et politique, un modèle applicable à
tous. La représentation des
scènes intimes de la famille royale a le même but, ce sont des scènes
allégoriques, des icônes politiques et religieuses destinées à imposer les
réformes d'Akhenaton.
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Cette
tête du roi Akhenaton est un moulage en plâtre réalisé d'après un modèle
en argile et retravaillé. Les caractéristiques de l'art amarnien sont
bien visibles : visage émacié, yeux en amande, lèvres charnues, cou
allongé, grandes oreilles. Ce plâtre était destiné à servir de modèle
aux statues en dur du pharaon.
Musée
de Berlin - H : 26 cm.
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Ce
buste d'Akhenaton en calcaire autrefois peint met en évidence
l'allongement des visages, encore accentué ici par la couronne
démesurément haute.
Musée du Louvre |
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Cette
statue de Néfertiti a été retrouvée dans le même atelier que le plâtre
ci-dessus à Tell el-Amarna. Il s'agit aussi d'une statue modèle, ce qui
explique l'outrance de certains détails stylistiques qui montrent une
femme mûre, aux chairs opulentes, au cou maigre, au visage marqué de
profonds sillons autour du nez et de la bouche. La comparaison avec la
tête d'Akhenaton montre de nombreuses analogies ce qui prouve
qu'Akhenaton a orienté l'art dans une direction nouvelle où domine
l'exclusivité : l'image du roi devient le modèle pour tous, hommes et
femmes qu'on a souvent peine à distinguer.
Musée de Berlin - Calcaire tendre- H : 40 cm
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Têtes de princesses
(sur un talate) traitées
dans le pur style amarnien. Calcaire - H : 21 cm - L : 53,5 cm. |

Princesse mangeant un
canard.
Calcaire : 24 cm x 22 cm
Tell el-Amarna
Musée du Caire |
Cette
petite dalle de calcaire, sur laquelle un artiste avait fait le projet
de sculpter une scène de genre, a été abandonnée en cours d'exécution,
puis cassée. Seule la partie inférieure a été sculptée, le dessin noir
qui devait disparaître sous le travail du ciseau demeure dans la partie
supérieure.
Cette étude remarquable témoigne de l'habileté technique et de la
créativité des artistes qui s'affranchissent des règles traditionnelles
sous Akhenaton. Cette oeuvre est révolutionnaire dans le choix du sujet.
Jamais auparavant on aurait osé représenter une scène si intime : une
princesse nue, assise sur un coussin, dévorant un canard. Les seules
scènes de repas autorisés étaient les repas funéraires sur les parois
des tombes et encore il ne s'agissait que de boire à la mémoire du
disparu, jamais de manger. Ces scènes étaient utiles pour la
régénération après la mort et donc réalisées dans un but religieux. Ici,
ce n'est pas le cas, il s'agit de montrer une scène commune de la vie
quotidienne d'une princesse, ce qui correspond au choix d'Akhenaton de
représenter la réalité de la nature humaine.
On retrouve dans cette étude toutes les spécificités de l'art amarnien :
crâne allongé, yeux en amande, lèvres charnues, menton et ventre
saillants, cou allongé et plissé, membres grêles. A remarquer le
traitement des orteils finement sculptés, avant cette époque, ils
étaient incomplètement représentés. Les mains sont souples, l'une porte
un canard à la bouche et l'autre saisit délicatement une grappe de
raisins dans une corbeille de fruits. On aperçoit aussi une jarre de vin
posée près de la corbeille. |
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AKHENATON (Aménophis IV)
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