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Les sources du Nil
LE NIL |
LES SOURCES DU
NIL |
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Le mystère des sources du Nil
Le Nil resta longtemps un fleuve partiellement inconnu notamment au niveau
de sa source. Les Anciens pensent que le Nil puise ses eaux dans une
immense mer intérieure. Pour Strabon, le Nil doit prendre sa source sur les
sommets d'une montagne. Vitruve et Pline avancent que le Nil traverse un
lac
Les Romains vont tenter d'élucider ce mystère. Néron puis Vespasien
envoient des expéditions qui font avancer la connaissance des terres
inconnues de l'Afrique intérieure.
Ptolémée (géographe grec du IIème s), se
fondant sur des documents d'un autre géographe grec, Marin de Tyr, avance
qu'il se trouve de grandes
montagnes neigeuses voisines de l’Equateur et que les neiges de la montagne
de la Lune, en fondant, alimentent les lacs situés plus au nord, d’où
sortent deux cours d’eau dont la réunion forme le Nil, auquel s’ajoute un
affluent issu du lac Coloe, en Abyssinie. Jusqu'au XVème siècle, les
connaissances ne progressent pas et les cartes reprennent celle de Ptolémée.

Extrait de la carte de Ptolémée (IIème s) figurant le Nil |

Carte
de 1490 (extrait) d'après celle de Ptolémée
(manuscrit Parisianus latinus) |
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Richard
Burton et John Speke découvrent le lac Tanganyika
Il faudra
attendre le XIXème siècle pour que les Anglais se lancent dans des
expéditions difficiles afin d'éclaircir le mystère des sources du Nil.
La Royal
Geographical Society va financer plusieurs expéditions à partir de Zanzibar.
En 1858, après six mois d'exploration pénible, Richard Burton et John
Speke découvrent le lac Tanganyika.
Speke découvre le lac Victoria
Les deux hommes entrent alors en conflit, Speke part seul et découvre un
autre lac encore plus grand qu’il nomme Victoria, en l’honneur de la reine.
Speke est persuadé avoir trouvé la source du Nil mais Burton demeure plus
que sceptique. Speke rentre précipitamment en Angleterre annoncer sa
découverte. Burton rentre à son tour, furieux. Une controverse s’engage.
Speke reconnaît le Nil sortant du lac Victoria
En 1860, Speke repart avec Grant pour prouver sa découverte mais il est fait
prisonnier par une tribu. Samuel Baker et sa femme Florence partent à la
recherche de Speke. Le 28 juillet 1862, Speke atteint les
Ripon Falls (les
chutes de Rippon), lieu où le Nil sort du lac Victoria. Le 15 février 1863,
Baker et Speke se rencontrent à Gondokoro. Arrivé à Kkartoum, Speke
télégraphie à Londres la découverte des Sources du Nil. Dès son retour Speke
est comblé d'honneurs, il publie "Journal of the Discovery of the Source of
the Nile" mais sa découverte continue d'être contestée par Burton. Un débat
public est prévu sur la question. Malheureusement, Speke se tue lors d’un
accident de chasse, juste avant que n’ait lieu l’événement. Certains de ses
adversaires prétendront que l’explorateur, n’ayant pas le courage de
défendre sa thèse, se serait suicidé.
Samuel Baker découvre le lac Albert
Sur les indications de Speke, Baker trouve en 1864 un autre lac qu'il
nommera "Albert", une rivière relie le lac Victoria au lac Albert. De ce
lac, une autre rivière prend la route du nord : tout indique que c'est le
Nil. On comprend alors que le Nil ne puise pas son eau dans un seul lac,
mais dans plusieurs qui communiquent entre eux. Toutefois, Baker ne peut
constater de visu l'écoulement du Nil blanc.
Voir la carte des lacs.
"Dr Livingstone, I presume?"
Pendant ce temps, le missionnaire et explorateur David Livingstone croit
toujours que le lac Tanganyika est une des sources du Nil. Vers la fin des
années 1860, en pleine expédition, il disparaît. Le monde anglo-saxon
s'émeut. On le croit mort. Après des mois de marche à la tête d'une
expédition de 2000 personnes, le reporter Henri Morton Stanley le retrouve
dans un village perdu au bord du lac Tanganyika. C'est là qu'il prononce la
phrase qui allait immortaliser les deux hommes : « Dr Livingstone, I
presume». Cette anecdote a fait le tour de la planète.
Livingstone se trompait. Le lac Tanganyika n'est pas une des sources du Nil.
Le Nil puise ses eaux dans une famille de lacs plus au nord, dont les noms
rappellent la famille royale britannique de l'époque (Victoria, Albert,
Edouard, George). Les vrais découvreurs
des sources du Nil, ce sont John Speke, Samuel et Florence Baker.
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En
réalité, on considère que la source la plus lointaine du Nil * se trouve au
Burundi, à 1134 mètres d'altitude, il s'agit du principal émissaire du lac Victoria : la rivière Luvironza qui prend le nom de Kagera en Tanzani avant de se traverser le lac
Victoria.
A sa sortie du lac Victoria, cette rivière prend le nom de Nil Victoria. Le
Nil Victoria traverse le lac Kyoga avant de rejoindre le lac Albert (ou
Mobutu).
Mais le lac Albert est également alimenté par un émissaire : la rivière
Semliki qui
provient du lac Edouard (ou Amin) et George (non représenté sur la carte
ci-contre)
A la sortie du lac Albert, la réunion de toutes ces rivières prend le
nom de Nil Albert. |
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Le Nil
Albert prend le nom de
Bahr el-Djebel
(fleuve des
montagnes)
à la
frontière soudanaise puis à sa confluence avec le Bahr el-Ghazal il
devient le Bahr el-Abiad, ou Nil blanc. |
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A Khartoum, le Nil
blanc rejoint le Nil bleu (ou Bahr el-Azrak) qui vient du lac Tana
alimenté par les montagnes volcaniques éthiopiennes (2900 m d'altitude). Le fleuve
se nomme alors le NIL. L'Atbara se jette un peu plus au nord dans le Nil
qui entre ensuite en Egypte. Le fleuve ne reçoit plus alors d'affluent
et perd progressivement une grande partie de ses eaux à cause de la
forte évaporation.
Le Nil
traverse donc pas moins de 10 pays : le Rwanda, le Burundi, la
République démocratique du Congo, la Tanzanie, le Kenya, l'Ouganda,
l'Éthiopie, l'Érythrée, le Soudan et l'Égypte.

Cliquez sur la
miniature pour voir le cours du
Nil en entier
Voir d'autres cartes |
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La
source la plus lointaine du Nil *.
Ajout d'un lecteur (Eric) : tiré de "Voyages
de découvertes en Afrique" :
En 1938 , le Dr
Burkhart Waldecker entrepris l'exploration des monts de la lune. Il localisa
ainsi la source la plus méridionale et la plus éloignée de l'embouchure ,
donc LA source du Nil , à la source la rivière porte le nom de Kasumo, qui
devient Ruvuvu, puis Kaguéra, avant de se jeter dans le lac Victoria...
Aujourd'hui une petite "pyramide" commémorative est érigée en ce point : le
mont Kikizi au Burundi , par 29°51' Est / 3°55' Sud , à 2050 mètres
d'altitude.

carte tirée du site expedia.com |
_small.JPG)
extrait de carte ONC
du site de
la source "officielle" ....
échelle
1/1 000 00 |
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