La fleur de lotus en Egypte antique

LA RELIGION

LES  SYMBOLES

La fleur de lotus

Il y a en Egypte deux variétés de lotus : le lotus blanc qui fleurit le jour (Nymphaea lotus) et le lotus bleu qui s'épanouit la nuit (Nymphaeacerulea)
Sur de nombreuses peintures de temples ou de tombes, on voit éternellement la même scène : des personnages respirant le parfum d'une fleur de lotus. Pourquoi une fleur de lotus?
On trouve dans l'encyclopédie des symboles :
" Le lotus faisait partie du mythe égyptien de la création du monde ; d'après la légende, le lotus était issu du limon originel, et c'est de son calice qu'était sorti, sous les traits d'un bel adolescent, le divin Créateur. La fleur de lotus, qui s'ouvre au lever du soleil pour se refermer à son coucher, était de ce fait même comparée au dieu du Soleil et au déploiement de la lumière hors du limon originel. Dans les tombes, où l'on déposait des couronnes de lotus, de nombreuses peintures murales, à Thèbes notamment, représentent des étangs recouverts de ces fleurs sur lesquels les morts naviguent dans des barques de roseaux.
Les colonnes « lotiformes » sont typiques de l'architecture égyptienne.
Le lotus et le papyrus réunis symbolisaient l'union des deux parties du royaume égyptien (la Haute et la Basse-Egypte). Le lotus bleu était plus apprécié que le lotus blanc car il exhalait une odeur plus suave ; il était l'attribut de Néfertoum, le jeune dieu de Memphis qui était le « Seigneur des parfums ». Ce lotus était appelé « la belle nennufer » (de là le français nénuphar)".

Tête de Toutankhamon émergeant d'une tête de lotus.
Voir la description et l'interprétation.
Cette première réponse suffirait sans doute à expliquer l'omniprésence du lotus bleu dans les scènes évoquées plus haut. Toutefois, des chercheurs ont voulu savoir si le lotus n'avait pas des propriétés particulières, non connues de nous, mais des Egyptiens de l'antiquité. Dans le papyrus de Turin, qui est un catalogue des différentes positions érotiques, une fleur de lotus est toujours représentée au-dessus des têtes des personnages. On s'est donc demandé si le lotus était un symbole sexuel ou s'il avait des propriétés particulières dans ce domaine, s'il n'avait pas aussi des vertus narcotiques.
Des chimistes ont commencé à analyser des fleurs de lotus bleu cultivées aux Etats-Unis. Les premières analyses ont révélé que le lotus bleu ne contenait aucune trace de narcotique. Mais en poussant davantage les investigations, les chimistes ont trouvé que le lotus bleu était bourré d'agents actifs, notamment des flavonoïdes. La fleur de lotus bleu aurait ainsi les mêmes propriétés que le ginko biloba, c'est-à-dire des vertus toniques contre le vieillissement et favorisant l'activité sexuelle, le lotus bleu serait une sorte de viagra naturel. Les analyses ont été conduites ensuite sur un lotus bleu poussant actuellement en Egypte. Les mêmes résultats ont été observés. Pour terminer l'analyse a été réalisée sur un fragment de lotus bleu trouvé dans la tombe de Ramsès II. Là encore, la plante a révélé exactement la même structure. Sur des peintures égyptiennes, on voit des coupes remplis de vin, avec une fleur de lotus au-dessus et un petit flacon contenant un liquide qu'on versait dans le vin. Il s'agit vraisemblablement dune décoction de fleurs de lotus bleu. Ainsi, les Egyptiens utilisaient vraisemblablement la fleur de lotus comme une drogue. Connaissant les maladies auxquels ils étaient soumis, notamment la bilharziose, on comprend qu'ils aient utilisé les propriétés bienfaisantes d'une plante qui poussait alors en abondance dans leur pays (ce qui n'est plus le cas aujourd'hui). Si les fresques des tombes ne nous montrent que des personnages jeunes et en bonne santé, c'est qu'elles traduisent un monde idéalisé. On se fait représenter tel qu'on voudrait être dans l'au-delà : jeune et beau.

Le lotus bleu était donc abondamment utilisé et représenté pour divers motifs :
- symbole de naissance
- symbole solaire
- pour son parfum suave et agréable
- pour sa beauté (forme et couleur)
- pour ses vertus toniques et aphrodisiaques
- contre le vieillissement
- la fleur de lotus aidait les vivants à conserver leur vigueur et aidait les morts à renaître dans l'au-delà
Les Egyptiens consommaient les tiges inférieures du lotus après les avoir fait bouillir.


Compte tenu des nombreux piratages du site, le click droit pour le copiage du texte et des images est dorénavant interdit. Site sous copyright.
Les élèves peuvent cependant récupérer les images à l'aide d'une copie d'écran pour leurs travaux pédagogiques non lucratifs et non publiables, y compris sur Internet.
Pour tout autre usage, contacter l'auteur:Contact