Nout

LA RELIGION - LES  DIEUX

 NOUT et GEB

Déesse du ciel et dieu de la terre, Nout et Geb sont deux des quatre éléments qui président à la création du monde.
Nout incarne le ciel, son rire est le tonnerre, ses larmes la pluie, son corps symbolise la voûte céleste.
Geb, est le maître des minéraux et des plantes, il est représenté par un homme qui porte parfois sur la tête une oie, signe hiéroglyphique de son nom.

Selon la cosmogonie d'Héliopolis, Shou, Tefnout, Geb et Nout forment les quatre éléments primordiaux. Shou (ou Rê dans la légende osirienne), jaloux de l'union entre Geb et Nout, les avait séparés pour une durée de 360 jours. Nout réussit à gagner aux dés contre Thot, le dieu du temps, cinq jours supplémentaires (les jours épagomènes) qui firent passer le calendrier de 360 à 365 jours. C'est durant ces cinq jours supplémentaires que Nout s'unit à Geb et donna naissance à Osiris, Seth, Isis et Nephtys, puis à Horus l'ancien le cinquième jour. Nout et Geb sont donc les parents des principaux dieux de l'Egypte.

Les Egyptiens voient le ciel comme une sorte de voûte soutenue par quatre piliers disposés aux quatre coins de la Terre (les quatre points cardinaux). Selon une autre conception, c'est la déesse Nout penchée sur la terre qui forme avec son corps la voûte céleste. Le soleil effectue sa course orbitale en suivant cette voûte, le soir, Nout avale le soleil pour l'engendrer à nouveau le matin après qu'il a traversé son corps. En raison de ce fonctionnement régulier, Nout est la maîtresse de la vie et de la mort, elle assure à chaque être la résurrection.
Geb est représenté à terre en se soulevant sur un coude et en fléchissant un genou. Il essaie ainsi de se relever pour rejoindre sa soeur-épouse, ce qui provoque les ondulations de la terre, c'est pour cette raison que les Egyptiens appellent les montagnes les "soulèvements de Geb".


Sarcophage du scribe Boutehamon

Les étoiles qui parcourent le corps de la déesse la nuit ont fait penser que Nout aurait pu symboliser aussi la voie lactée.
Le culte de Nout finit par se confondre avec celui de la déesse Hathor. Nout assuma ainsi en partie la fonction de Hathor comme maîtresse du sycomore, l'arbre qui assure aux défunts le boire et le manger. Pour cette raison, Nout est parfois représentée comme une vache posant ses quatre pieds sur la terre. Le sycomore, arbre sacré de Nout, symbolise la fraîcheur, son bois imputrescible, d'un brun crème à reflets satinés est réputé être de la même substance que la chair des dieux.
 


Le cercueil de Padiimenipet

Nout est très souvent représentée planant à l'intérieur du couvercle des sarcophages. Elle est alors la compagne du défunt qui voyage dans l'au-delà.
Ci-contre (cercueil de Padiimenipet), Nout est représentée à l'intérieur, du sarcophage, entourée des signes du zodiaque.

Nout est omniprésente dans les zodiaques gravés sur les plafonds des tombes. Les différentes parties de son corps représentent les décans, base de calcul du temps en Egypte. Sur son ventre et ses membres sont indiqués les jours et les mois, le moment du zénith et du coucher des astres, des étoiles et des constellations. Douze parties de son corps (mains, lèvres, dents, gorge, poitrine, intestins, entrailles, vulve et cuisses) servent de bornes à la course des astres dans l'univers infini. Une tradition tardive établit une équivalence précise entre les heures du jour et les parties du corps de Nout. Ses lèvres correspondent à la deuxième heure, ses dents à la troisième, sa gorge à la quatrième, son buste à la cinquième. Le soleil atteint son vagin à la dixième heure, moment de sa renaissance. L'horizon oriental est situé en haut des cuisses de la déesse, appelée aussi « la Grande Horizon » (Source : "Editions Atlas").
Voir le zodiaque du plafond de Dendérah : cliquez sur la miniature.

Plafond astronomique de la chambre funéraire de Ramsès VI : Nout avale le soleil.

 Cliquer ici pour en savoir plus sur ce plafond astronomique

 

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