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Hathor
LA RELIGION
- LES DIEUX |
HATHOR |
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Hathor, la vache
sacrée, est une
divinité importante et très ancienne, elle apparaît déjà sur la
palette de Narmer.
Hathor a une origine céleste, son nom signifie "le domaine d'Horus", elle
est la fille du soleil Rê (elle est l'oeil de Rê) et l'épouse du dieu Horus
Béhédéty d'Edfou qu'elle rejoint tous les ans pour la Fête
de la Bonne réunion.
Hathor est en rapport avec le ciel car comme lui elle est source de vie : le
ciel donne la lumière indispensable à la vie, la vache permet la
prolifération du troupeau. Dans ce rôle, Hathor est représentée comme un
vache étendue au-dessus de la terre, son corps parsemé d'étoiles
représentant le ciel. Elle peut prendre aussi la forme d'une femme
arc-boutée sur la terre, ses mains reposant à l'ouest et ses pieds à l'est.
Son corps est toujours constellé. Nout (la déesse du ciel) et plus tard Isis
prendront également cette attitude du ciel courbé sur la terre.
Un mythe explique la course du soleil dans le ciel par une association entre
la vache-ciel et le taureau-soleil. A l'aube, le soleil est jeune (le "veau
d'or"), il naît de la vache céleste, à midi, parvenu à maturité, le taureau
féconde sa mère qui devient son épouse, au coucher, la vache engloutit dans
sa bouche l'astre qui disparaît aux yeux des vivants. La nuit est le temps
de gestation où Hathor enfante un autre "veau d'or" pour le matin suivant.
Le soleil devient alors le "taureau de sa mère".
Mais Hathor a aussi, comme beaucoup de dieux, un aspect maléfique. Le mythe du cycle
solaire (repris dans le
Livre de la Vache) montre Hathor destructrice, elle
prend alors la forme de la lionne Sekhmet qui faillit détruire l'espèce
humaine. Voir la
légende.
Dans ses attributions les plus populaires Hathor est la déesse de l'amour,
de la joie, du vin, de la musique et de la danse. Pour célébrer ses
bienfaits, les prêtresses de la déesse Hathor organisent des concerts en
jouant du sistre (voir en bas de page) et du tambourin. Dans cette attribution, Hathor est
représentée portant au cou le menat, le collier à contrepoids ou jouant du
sistre. Le sanctuaire principal de Hathor se trouve à Denderah.
En tant
que déesse-vache, Hathor est identifiée à la fertilité et vénérée comme
déesse de la naissance et déesse nourricière.
Les pharaons la craignent et se mettent sous sa protection.
Ainsi, Aménophis
III fait ériger plus de 600 statues d'Hathor pour assurer sa protection.
Elle est considérée comme la nourrice des princes et représente la reine.
Elle est aussi la reine des pays étrangers : Dame de Nubie, Reine de Libye,
Epouse de Syrie et Grande de Palestine. Elle est intégrée très tôt à la
religion phénicienne en grande Dame de Byblos, mais aussi reine du pays de Pount.
Hathor est aussi
la gardienne de la nécropole thébaine sous l'aspect de la déesse du Sycomore
qui abreuve le défunt, la protectrice des pistes du désert et des mines
(dont celles de turquoise dans le Sinaï). |
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Hathor sous la
forme d'une vache
Hathor se trouve ici dans la barque
solaire. Elle porte ses attributs traditionnels : disque solaire enserré
entre les cornes,
deux plumes d'autruche, le collier menat avec son contrepoids (symbole de la
déesse nourricière).
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Hathor sous la
forme d'une femme à tête de vache
Hathor est coiffée
de la perruque en trois parties des divinités, porte le disque solaire entre
ses cornes, tient le sceptre floral et la croix ankh.
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Hathor sous la
forme d'une femme
Hathor a ici tous ses attributs :
le disque solaire surmonté de l'uræus et entouré des cornes, le sistre dans
la main droite, le collier menat dans la main gauche.
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Hathor sous son
aspect destructeur prend la forme de la déesse lionne Sekmet, coiffée du
disque solaire. Elle envoie aux hommes épidémies et guerres. Les Egyptiens
essaient cependant de l'amadouer par des prières. |
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Hathor en tant que
vache céleste avec le disque solaire entre les cornes. En soulevant le
faucon Horus des eaux primordiales (représentées ici par un bassin d'eau)
elle aide chaque matin le soleil à renaître. Tombeau d'Irinefer. |
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A gauche : La déesse Hathor
(ici assimilée à Isis),
souveraine de l'Occident (le monde des morts) accueille le roi Séthi Ier. La
déesse est bien identifiable avec sa couronne : le disque solaire (elle est
la fille de Rê) entouré des deux cornes de la vache. Pour protéger le roi,
la déesse lui fait toucher son
collier menat, aussi instrument de musique
(emblème de la déesse Hathor), et lui touche la main droite. Musée du Louvre
Provenance :
tombe de Séthi Ier
A droite, une
scène semblable
mais cette fois-ci, Hathor a pris la forme de la déesse Sekhmet, elle tient
de la même façon la main du roi
Séthi Ier
et lui présente le collier Menat.
Provenance : temple de Séthi Ier à
Abydos |
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Menat
: ce terme désigne le collier de la déesse Hathor. Le collier est divisé en
deux parties :
- le collier proprement dit constitué de perles le plus souvent ornées d'une
tête de la divinité
- le contrepoids fixé dans le dos permettant de retenir le collier
Hathor, "maîtresse de la Nécropole", fait toucher les perles de son collier
aux défunts afin de leur procurer l'immortalité (pour en savoir plus, voir la
tombe de Séthi Ier)
Le collier menat peut être aussi utilisé comme instrument de musique
dans les cultes liés aux défunts, on
l'agite comme un sistre.
Associé au lait, à la protection et à la
renaissance, ce collier est souvent donné au roi par la déesse Hathor.
Hathor est aussi appelée "la grande Menat". |
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Les chapiteaux des
temples consacrés à la déesse Hathor sont ornés sur leurs quatre faces d'une
tête de vache ou de Hathor avec une tête de femme comme ci-contre.
Hathor est la seule divinité à être représentée de face car sa figure évoque
le rayonnement solaire
Au-dessus de la tête, on trouve l'image du sistre-porte ("sekhem")
en forme de naos qui rappelle
l'ancienne idole Bat.
Les quatre faces du pilier représentent :
- les quatre coins du ciel : Hathor régit le monde dans les quatre
directions cardinales
- les quatre aspects d'Hathor selon la mythologie : la déesse lionne
anéantissant les ennemis du soleil (l'oeil de Rê), la déesse de la
renaissance et de l'amour, la protectrice des foyers et la nourrice royale,
le cobra qui incarne la beauté et la jeunesse.
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Le
sistre est un
instrument de musique qui produit un bruit de crécelle quand on l'agite. Il
sert à marquer le rythme pendant les manifestations musicales. Le sistre est
un des attributs de la déesse Hathor, il doit son nom au bruissement que la
vache faisait en passant dans les buissons de papyrus. Hathor agite le
sistre pour écarter les mauvais esprits.
Le sistre est essentiellement manipulé par des femmes ou le roi pour apaiser
la colère des déesses. Il y a deux sortes de sistres qui ont
des sons totalement différents : |

Collège Eton -
Angleterre. |
Les
tringles transversales et les rondelles métalliques mobiles ont disparu sur
ce sistre-porte en faïence bleue. L'instrument est surmonté d'une
représentation de la déesse Maât faisant face à une
paire d'oiseaux à tête d'homme et de femme, identifiés comme le dieu
Shou et la déesse Tefnout.
La chevelure de la déesse Hathor ainsi que celles des oiseaux et de Maât
sont rehaussés de noir.
XXII° dynastie - H : 23,5 cm |

Musée du Louvre |
Sistre sechech
complet en bronze |
- le "sekhem",
sistre-porte ou sistre-naos : le son est produit par
deux tiges métalliques venant frapper par inertie les parois d'une boite en bois
faisant office de caisse de résonance en forme de naos (temple).
La porte étroite figurée est celle par laquelle l'enfant doit passer pour
naître, c'est le symbole de la maternité.
Ce sistre exprime la renaissance du défunt sous l'aspect d'Ihy, fils d'Hathor. |
- le "sechech", sistre cintré qui bruit : un arc métallique est traversé
par des tiges métalliques mobiles, des pastille métalliques peuvent aussi
coulisser sur les tiges. Le tintement devait évoquer le bruit du vent dans le
fourré de papyrus.
Le défunt agite ce sistre pour appeler
la déesse dans sa féminité afin qu'il la féconde.
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