Portrait de femme

Portrait de femme
IIème siècle ap JC - Antinoopolis, fouilles A. Gayet, 1905 - Bois de figuier peint à l'encaustique - H : 36,8 cm. - L : 17 cm
 
Musée du Louvre

Le visage de la jeune femme est vu presque de face, le buste légèrement tourné vers la gauche. Elle porte une tunique foncée à clavi verts. Un manteau également foncé passe sur l'épaule gauche. Les cheveux sont répartis en deux bandeaux qui masquent les oreilles. Une natte surmonte la tête. Une ligne de petites bouclettes encadre le front. Les lèvres sont particulièrement bien dessinées. Une fossette marque le menton.
Portrait de jeune femme
Le vêtement sombre, la coiffure sévère et la parure discrète contrastent avec le visage jeune de la femme. Le visage ovale est cerné par une ligne ocre pour mieux le détacher du fond. Les sourcils touffus sont rendus avec de fines hachures noires situées sur la partie supérieure. Le nez est long mais parfaitement dessiné. Elle est parée de boucles d'oreille en or avec trois perles. Deux perles pendent d'une barrette horizontale. Ce type de bijoux, invention de l'époque romaine, est connu depuis le Ier siècle ap. J.-C. et il est resté en vogue jusqu'au IIIe siècle. Le collier est composé de pierres vert foncé de forme allongée et d'émeraudes, alternant avec des groupes de deux ou trois perles. L'émeraude était utilisée dans sa forme cristalline naturelle : en prisme hexagonal.
Bijoux précieux
Les Grecs et les Romains pensaient que les gemmes étaient dotées de vertus prophylactiques, magiques et astrologiques. L'émeraude était placée au troisième rang après le diamant et la perle. A l'époque romaine, des mines d'émeraudes étaient exploitées en Egypte, notamment au Mont Smaragdus. Les perles sont les parures préférées, mais aussi les plus coûteuses, pour l'Empire romain. Elles sont acheminées de la Mer Rouge et du Golfe Persique - celles en provenance de l'île de Dilmoun (actuel Bahrein) étant jugées les plus belles.
Technique
Le fond, le visage et la coiffure sont peints à coups de brosse petits et rapprochés. Le vêtement est en revanche traité par des coups larges et espacés. Le peintre a soigneusement travaillé la coiffure, en rendant l'ondulation des mèches par des traits foncés et parallèles, aujourd'hui peu visibles. La tache foncée sur le nez est due à l'usure de la couche picturale, laquelle laisse transparaître la préparation noire.
Dans tous les portraits de ce genre, l’étincelle de vie est toujours donnée par une minuscule touche blanche ponctuant les yeux sombres.
Description : notice du musée du Louvre

 


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