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Momie dans son linceul
Momie dans son linceul
Momie dans son linceul
peint. IIIème siècle ap JC. Toile de lin peinte
à l'encaustique et à la détrempe, stuc
dorée. Antinoopolis, fouilles A.
Gayet, 1906-1907. H : 1,60 m , L :
0,76 m. Musée du Louvre.
Le linceul peint enserre la momie emmaillotée
et la planche de bois sur laquelle elle est posée. Le portrait
représente un jeune homme à l'intérieur d'un naos-cercueil. Une résille
peinte couvre son corps de la taille aux mollets. Le garçon serait mort
à l'âge de 16-17 ans d'après la radiographie. Celui-ci est l'un des
rares exemples provenant d'Antinoopolis de linceul peint qui enveloppe
encore la momie.

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Portrait d'un adolescent
Le jeune homme est représenté debout de face. Le visage,
malheureusement lacunaire, est ovale, le menton pointu, les yeux
très grands. Des cheveux coiffés en calotte, s'échappent deux mèches
en forme de petites ailes. Elles identifient le défunt à Hermès, le
dieu grec conducteur des âmes. La tête se détache sur un fond
rectangulaire gris clair. Le personnage est vétu de deux tuniques
blanches superposées et d'un manteau également blanc. Les deux
encolures sont clairement indiquées. La tunique de dessous est
décorée de clavi gris bleu, celle de dessus de clavi
pourpre qui descendent jusqu'à l'ourlet. Le manteau blanc couvre
l'épaule gauche et traverse la poitrine. Les plis sont indiqués par
de longs coups de brosse en blanc et ocre clair. La main gauche
tient la guirlande de roses du justifié
d'Osiris.
La droite est fermée, le pouce et l'index se touchent en un geste de
prière d'origine grecque.
Un décor architectural en stuc
Le
naos dans le quel se trouve le défunt est surmonté d'une frise
d'uræus et d'un disque solaire ou d'un scarabée
ailé en stuc, aujourd'hui perdu. Une deuxième frise d'uræus et un
disque solaire ailé sont peints au-dessus de la résille. Des
pastilles en stuc doré, dont certaines sont conservées, complétaient
le décor. Sur le fond rouge de la résille, des motifs blancs forment
un réseau de losanges enfermant des rosettes de points blancs.
Sur les côtés sont étagées les
vignettes, encadrées en rouge, représentant les étapes du
voyage du mort vers l'au-delà. Certaines, plus au moins lisibles
aujourd'hui, sont de style égyptien, d'autres de style
hellénistique. Le linceul est très large ; de ce fait, une
partie des vignettes, repliées, sont cachées sous la momie.
Une momie dans son enveloppe
La technique picturale du visage est excellente : volumes, ombres et
lumières sont rendus avec des touches roses, brunes et blanches. Le
buste, la partie la plus soignée, a été peint à l'encaustique ; pour
tout le reste, on a utilisé un liant à la détrempe.
Cette momie montre l'utilisation des linceuls peints provenant d'Antinoopolis,
qui, dans la majorité des cas, ont été détachés à l'époque moderne
pour être présentés à plat comme des tableaux.
Description : notice
du musée du Louvre |
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