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masque-plastron-homme
Masque plastron d'homme
Fin
du IIIe - début du IVe siècle ap JC
Deir el-Bahari, fouilles Naville,
1893-1894, Toile de lin et stuc peints, H. : 90 cm. ; l. : 32 cm.
Musée du
Louvre.
Le buste du défunt est peint sur une toile
grossière et découpée en forme de niche ; il se détache sur un fond ocre
jaune. La tête, seul élément en relief, est faite de toile de lin
agglomérée et stuquée. Au-dessus du buste, séparée par une guirlande,
est peinte la barque du dieu Sokaris gardée par deux chacals. Ce type de
masque plastron représente l'ultime évolution de cette tradition
funéraire. |
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Portrait d'un homme
Le visage triangulaire en très haut relief est peint de couleurs vives.
Barbe et moustache sont noires, sans effet de relief. Les paupières
lourdement fardées et les épais sourcils créent deux taches foncées qui
mettent en valeur le regard. La peau est ocre foncé, deux cercles ocre
violet marquent aussi les pommettes. Les cheveux noirs, dont les boucles
sont rendues en relief, se prolongent par des bouclettes simplement peintes
sur la toile du fond. Une couronne, où alternent feuilles de myrte et cabochons
de pierres précieuses soigneusement représentées, ceint la tête. Autour du
cou, un collier avec un gros pendentif en forme de naos
est peint en jaune pour symboliser l'or.
Vêtement et
décoration
L'homme porte deux tuniques : celle de dessous est ornée de clavi noir,
celle de dessus de clavi pourpre. De part et d'autre du clavus
visible, des lignes jaunes pointillées représentent les bandes de trames
décoratives et terminées de franges que l'on trouve sur les tuniques coptes
exhumées des nécropoles
égyptiennes. Les manches sont longues et frangées. Une épaule est couverte
d'un manteau orné d'un motif en forme de svastika pourpre. Ce motif, à
l'origine symbole solaire oriental, décore souvent les manteaux à l'époque
romaine. Les plis du vêtement sont indiqués de manière graphique par des
lignes foncées. Le dessin des mains est cerné d'une ligne ocre foncé, les
ongles sont peints en blancs. La main gauche, agrémentée de deux bagues,
tient la couronne du justifié
d'Osiris
; la droite une coupe à anses. Une guirlande sépare la représentation du
buste du rectangle à fond blanc qui occupe la partie inférieure du plastron.
Ici est représentée la barque du dieu
Sokaris, divinité funéraire memphite. De part et d'autre est
représenté un chacal assis portant au cou la clé de l'Au-delà.
Une chapelle
réutilisée comme tombeau
Une quinzaine de masques plastrons de ce type ont été trouvés à
Deir el-Bahari, dans la chapelle d'Anubis
du temple
de la reine Hatchepsout (1479-1457 avant J.-C.) - chapelle réutilisée par la
suite comme caveau funéraire à l'époque romaine. Ils étaient cousus et
attachés avec un lien au linceul qui enveloppait la momie. Sur cet
exemplaire, d'ailleurs, les liens sont encore conservés au-dessus de la tête
et en bas. La momie était ensuite placée dans un "cercueil" en terre cuite.
L'iconographie est pratiquement la même pour tous les masques plastrons
trouvés. Hommes et femmes tiennent la guirlande et la coupe ; tous portent
également la couronne de
cabochons. La barque de Sokaris occupe l'ensemble des rectangles de
la partie inférieure. Il y a seulement des variations dans les bijoux et
dans le vêtement, surtout ceux des femmes. Avec leurs visages aux traits
marqués et une polychromie très vive, ces masques plastrons sont le dernier
témoignage des pratiques funéraires païennes en Egypte.
Description : notice
du musée du Louvre
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