Cette grande statue de
Minerve (h : 1,67 m) a été
reconstituée en superposant trois blocs dont l'un est très mutilé. Elle est
vêtue d'un long chiton (tunique) serré à la taille et recouvert d'un
himation (manteau). Une cuirasse (égide) protégeait sa poitrine (il reste
une aile et deux têtes de serpent). Le bras droit, cassé, devait tenir une
lance. Un serpent est enroulé près de son pied gauche. Cette statue, très
plate, devait sans doute être adossée à un mur et seulement visible de face.
Cette autre
Minerve, plus petite (h : 1,13 m) est aussi très mutilée, on a
cependant retrouvé une tête (très martelée, voir ci-dessous) qui pourrait être celle de cette
statue. Elle est coiffée d'un casque corinthien surmonté de de deux cimiers
ornés de plumes. L'attitude des deux statues est semblable : le bras droit
levé, tenant une lance, la main gauche fléchie, soutenant le pli du manteau.
Dimensions de la stèle, h: 64cm, l: 43cm, p: 41cm
La stèle au taureau
La
stèle
présente deux figures totalement
différentes sur chacune de ses faces.
Sur l'une des faces, la sculpture représente une femme qui semble tenir une
lance de la main droite et un bouclier de la main gauche. Elle pourrait donc
être une troisième Minerve.
Sur l'autre face, une sculpture représente un
taureau très stylisé : la tête est représentée de face par une énorme paire
de cornes tandis que le corps est de profil et montre des côtes saillantes.
Les sabots sont sculptés soigneusement et le sexe est bien apparent devant
le trou rectangulaire sans doute sculpté plus tard. Les deux faces n'ont pas
été obligatoirement sculptées en même temps et n'ont pas forcément de rapport. Le taureau pourrait
symboliser, soit un dieu gaulois, soit le culte de
Cybèle (pratique du taurobole).
Cybèle étant assimilée aux
déesses-mères celtes, on pourrait trouver un lien
entre les deux sculptures: la divinité serait un syncrétisme (une fusion)
entre la Minerve romaine et la déesse-mère gauloise, toutes deux assumant
les fonctions de protection et de fécondité.