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LE TRESOR DE NEUVY-EN-SULLIAS

Le cerf (MHAO inv. A.6299)

Suite le bovidé

     Le cerf est debout, en position d'arrêt, fièrement dressé sur ses pattes, il semble écouter. La tête et le poitrail sont finement travaillés, la toison du jabot est épaisse, les bois portent dix cors et sont amovibles. Les sabots et les ergots sont sont représentés de manière très réaliste. L'ensemble donne une impression de puissance.
     Le cerf pourrait représenter Cernunnos, dieu de la fécondité et de la mort. Le cerf, dont les bois tombent et repoussent chaque année, symbolise le cycle des saisons et le renouveau du printemps, il évoque aussi l'idée de l'immortalité par la résurrection. Au mésolithique, les morts étaient ensevelis avec des bois de cerf pour exprimer cet espoir de résurrection. Tout comme le cheval, le cerf pouvait être porté en procession, plus spécialement en mars, lors du carnaval gaulois.


Alliage cuivreux coulé - Ier siècle av. J.-C. - Ier siècle ap. J.-C.
Hauteur : 35 cm, longueur : 25 cm, largeur : 8 cm.

Le carnaval gaulois débutait par la chasse et la mise à mort rituelle du cerf représentant le dieu Cernunnos.
Les participants revêtaient ensuite la dépouille des animaux dépecés et se lançaient dans des danses déchaînées. Peu à peu,l'exaltation magique du rythme lancinant de la danse atteignait son paroxysme et les danseurs se débarrassaient des peaux de bêtes pour continuer leur danse complètement nus.


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Date de rédaction  : 2001

Ce que nous apprend l'étude scientifique (2003-2006)

     Le cerf manque d'harmonie mais il n'est pas présenté comme il devait l'être à l'origine, on l'a mis horizontalement sur un socle avec des cales ce qui fausse la perception. Si le cerf était placé au-dessus de la ligne d'horizon du regard, comme sans doute primitivement, le manque de proportion des pattes et du fanon disparaîtraient.
     La robustesse de la croupe associée à l'étirement de la zone lombaire et à la puissance des épaules donnent l'impression que le cerf résiste à une force, il pourrait s'agir d'un char. On sait que le cerf était domestiqué et utilisé à l'époque celtique.  
     Mantellier dit que les bois sont amovibles (des petits tenons sont logés dans les meules des deux bois). En fait d'après les observations scientifiques, plusieurs cas de figures sont possibles : le cerf a connu plusieurs ramures, seul le bois droit est amovible (l'assise et le bois ne coïncident pas), les bois montés ne sont pas les bois originaux mais empruntés à un autre animal (le métal des bois n'est pas le même que celui du corps).
     Le cerf est sans doute la figure la plus subtile du dépôt de Neuvy car elle combine des traits stylistiques qui peuvent être attribués au premier âge du fer1 et d'autres à la fin de la période gauloise et au début de la période gallo-romaine.

1 la croupe arrondie, la ligne ventrale ronde, le fanon renflé, la figuration du sexe, les mâchoires soulignées d'une ligne souple, les yeux en forme d'amande prolongés d'un larmier.
Date de rédaction  : 2008

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Le cerf

Suite le bovidé


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