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St-Romain-en-Gal-Vienne Le commerce fluvial - Page 1/1

Les artisans 

La Vienne antique, dont St Roman-en-Gal était partie intégrante, était située sur un axe commercial majeur de l'Empire : l'axe rhodanien qui relie les provinces du Nord à la méditerranée. Cette situation particulièrement favorable au commerce fluvial a permis de faire de Vienne une cité prospère. Le trafic fluvial sur le Rhône, puis la Saône était aux mains de riches compagnies de navigation, les nautes, qui avaient leurs bureaux dans la capitale de la Gaule : Lyon.

Ce bateau (6m44 x 2m06) a été reconstitué selon un modèle découvert à Toulon. Sa cargaison évoque le transport sur le Rhône en montrant les deux types de contenant de l'époque : les tonneaux (invention gauloise) et surtout les amphores (du grec signifiant "porter des deux côtés").


Les produits les plus transportés correspondaient à l'alimentation de base des pays méditerranéens : l'huile d'olive *, le vin** et le garum *** (sauce à base de poisson et de saumure).
La région de Vienne devait exporter ses principales production : blé ordinaire (siligo), vin, textiles.
Les objets de l'artisanat (vaisselle...) et matériaux de construction étaient aussi concernés par ses échanges commerciaux.

* Du Ier au IIIème siècle, l'huile d'olive venait de la province de Bétique (Andalousie). Ensuite, elle était également importée d'Afrique. Une amphore pleine d'huile pesait près de 100 kg.

** Le vin des Allobroges était réputé pour son goût naturel de poix, c'était le "picatum" ( de pix : la poix), provenant d'un cépage local : l'allobrogicum. A partir du milieu du Ier s ap JC, la viticulture se développa dans la vallée du Rhône, le Languedoc et la Provence. Le vin gaulois était généralement transporté dans des amphores à fond plat.
De nombreux produits de diverses régions dérivaient du vin : le vin miellé (mulsum), le vin doux à base de raisins secs (passum), le vin cuit (defrutum et sapa). Mais on importait aussi du vin d'Italie ; on a retrouvé des débris d'amphores qui attestent par leurs inscriptions leur provenance de la région de Sorrente (Italie du Sud), un vin millésimé 124 ap JC. Ceci atteste que cette région viticole de la baie de Naples, détruite en 79 ap JC par l'éruption du Vésuve, exportait à nouveau ses vins réputés vers la Gaule.

*** Les poissons, importé des provinces de Bétique et Tarraconaise, étaient très appréciés. Ils étaient conservés dans la saumure et du garum (obtenu par macération de poisson de mer avec des herbes aromatiques). Le meilleur garum était préparé avec des maquereaux. Il était utilisé comme condiment dans des plats salés ou sucrés.

Sur la rive de St-Roman-en-Gal, la surface des entrepôts (sur 5 hectares environ) montre l'importance du commerce. Ces entrepôts étaient parmi les plus grands du monde romain et comparables à ceux d'Ostie, le port de Rome. Ils servaient à entreposer les marchandises à destination de Rome ou vers le limes pour ravitailler les légions. Ils ont pu aussi recevoir une partie des impôts en nature collectés dans les provinces de la Gaule par l'administration romaine.
Comme le montre la maquette du musée, les entrepôts étaient disposés en rangées, avec des cellules de 32 x 15 m (480 m2) ou de 42 x 7m (294 m2).

 

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