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   Accéder au guide touristique d'Avaricum en latin  : Ecce Avaricum : quomodo vivebant,?
Réalisé par la classe de Latinistes 4BDE du collège Irène Joliot-Curie de Mehun-sur-Yèvre sous la conduite de leur professeur, Madame BUREL
 

AVARICUM (Bourges) - 72 pages

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Musée Cujas
La salle lapidaire

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     L'hôtel Cujas, à Bourges (Cher), abrite depuis 1892 le musée du Berry, il rassemble des collections archéologiques protohistoriques et gallo-romaines de provenance locale. Une salle lapidaire regroupe 250 stèles funéraires.
     Avaric, capitale des Bituriges* Cubi, peuple d'origine celte, est occupé dès le premier âge du fer (au moins au Vème siècle av JC) par un
oppidum gaulois.

* U
n ancêtre légendaire du nom de Biturix, «le maître (ou roi) du monde» a donné son nom au peuple des Bituriges.

     D'après César, cette cité fortifiée est l'une des plus belles de la Gaule, elle possède
des portes, un forum, des places et des rues. Les constructions à l'intérieur de la ville sont en bois, richement peintes ; des installations métallurgiques et des fermes agricoles s'étendent le long de l'Auron.
L'oppidum
doit sa fortune :
  - à son carrefour terrestre (de la Bourgogne à l'Aquitaine et  de Lyon à  l'Armorique)
  - à sa richesse en fer (
L
es premiers Celtes à s’installer étaient peut-être une caste de forgerons)
  -  à sa position facile à défendre (elle est construite sur un éperon calcaire dominant une région de marais entre deux rivières : l'Yèvre et l'Auron).
     En 52 av JC, l'oppidum est pris et détruit par J. César (40 000 habitants y auraient été massacrés).
Avaric prend alors le nom latin d'Avaricum.
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Les nations gauloises
Plan de Bourges "Guide du patrimoine en Région Centre"
Plan de Bourges

En savoir plus sur Avaricum et les Bituriges

     C'est Tite-Live, qui le premier, parle des Bituriges. Il nous les montre, solidement établis en Gaule autour de leur roi Ambicatus et formant une confédération avec les Arvernes, les Sénons, les Éduens, les Ambarres, les Carnutes 1 et les Aulerques. Les Bituriges étaient divisés en deux groupes : les Bituriges Vivisci (appelés ainsi en raison de leur culte au gui), occupant le Bordelais et les Bituriges Cubi (en raison de la forme de leurs habitations), occupant le Cher, l'Indre et l'Ouest de l'Allier actuels. Le roi des Bituriges Cubi ("le Roi du Monde") jouissait d'une certaine primauté sur les autres rois gaulois car la coutume voulait que l'Empire celte soit dirigé depuis son centre géographique. Or, Avaricum passait pour le centre du royaume, une pierre dans la forêt de Mediolanum (aujourd'hui visible à Bruère-Allichamps, dans le Cher) marquait ce centre. Les Bituriges possédaient alors plusieurs villes et hauteurs fortifiés (les oppida) : Mediolanum (Châteaumeillant), Magodunum (Mehun-sur-Yèvre), Noviodunum (Biturigum), c’est-à-dire «Château Neuf», probablement aujourd’hui Neuvy-sur-Barangeon, Argentomagus (Saint Marcel), Gabatum (Levroux)... Leur devise, qui figure encore dans les armoiries de la ville de Bourges, est "Penes Bituriges summa imperii " (Aux Bituriges le pouvoir suprême). Les Bituriges développent aussi le commerce avec les pays méditerranéens.

1 Pour certains, cette "verticale tripartite" : Carnutes (direction religieuse), Bituriges ( dépositaires de la royauté sacrée primitive), Arvernes (puissance guerrière) évoque la "tripartition fonctionnelle indo-européenne" de G. Dumézil.

     E
n 53 av JC, Avaric subit un premier siège de Jules César. C'est là que Vercingétorix révéla pour la première fois ses qualités exceptionnelles de chef. Il y fut vainqueur, mais les Bituriges refusèrent ensuite d'appliquer la tactique de la terre brûlée mise en place par Vercingétorix (ils ne voulaient pas brûler leur belle ville). Cette attitude coûta fort cher aux armées gauloises l'année suivante car Jules César put s'y approvisionner avant le siège d'Alésia.

     En mai 52, après le sac de Genabum (Orléans), Avaric subit un second siège lorsque Jules César remonta vers le nord. La ville, malgré ses fortifications, fut prise grâce à une énorme tour poussée contre les remparts. Les guerriers bituriges (40 000) furent massacrés, puis les maisons et édifices furent pillés et ruinés. Seuls, 800 hommes et femmes rejoignirent Vercingétorix posté non loin de là. Ce massacre servira la propagande de Vercingétorix afin de rallier les peuples gaulois, notamment les Éduens précédemment alliés de Rome.
 

     A l'issue de la conquête romaine, Avaric devient Avaricum, la ville est reconstruite à la mode romaine : aqueducs géants, temples, thermes, amphithéâtre embellissent une ville prospère.


Maquette du siège d'Avaricum par Jules César (click pour agrandir)

Au IIème siècle, Avaricum prend le nom de ses habitants "Biturrica", ce qui donnera "Bourges" (Pour Tite-Live, Bituris serait nommé ainsi à cause de ses deux tours). A la fin du 3ème siècle après JC, elle devient la capitale de l'Aquitaine Première 2.

 

2 Avant la conquête romaine, les peuples «aquitains» occupaient l’espace compris entre la Garonne et les Pyrénées. C’est l’administration impériale sous Auguste, puis au IIIe siècle, qui fit passer à l’ancienne Celtique la dénomination d’Aquitaine; ainsi fut constituée une province d’Aquitaine première (avec Bourges comme métropole) et une d’Aquitaine seconde (métropole: Saintes, puis Bordeaux); le pays au sud de la Garonne devint la Novempopulanie.

AVARICUM (Bourges)

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